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Faut-il être raisonnable pour être libre ?

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« Introduction -Être libre, c'est être indépendant de toute détermination extérieure. -Or, nos comportements sont naturellement déterminés par les objets de nos sens ; il devient donc manifeste que la liberté implique l'intervention d'une puissance capable de renverser l'influence de nos sens : cette puissance, c'est la raison. -Ainsi, la liberté implique-t-elle la raison pour que son exercice même devienne possible ? Ou bien la liberté excèdet-elle en amont toute tendance raisonnable ? I.

La liberté est liée à l'usage pratique de notre raison pure (Kant). L'homme est un être libre en ce qu'il obéit à ses propres lois : c'est l'autonomie.

La liberté, c'est ainsi la détermination de la volonté par la forme de la loi morale, celle de l'impératif catégorique, qui constitue la forme pure du devoir.

Être libre, c'est obéir à la loi donnée par la forme de la raison pure (en tant que non dérivée de l'expérience) pratique (en tant qu'elle sert ici à un usage moral, et non théorique) ; il y a moins un devoir d'être libre qu'une liberté qui rend tout devoir possible.

La liberté, c'est la forme que prend la raison pure dans son usage pratique, lorsqu'elle se donne comme principe formel à la volonté, devenue ainsi volonté bonne.

La liberté permet à la faculté de désirer, ainsi, d'accéder, par le rôle qu'y joue la raison pure pratique, au niveau supérieur de cette faculté. KANT : le devoir comme impératif catégorique Selon Kant, la volonté n'obéit pas toujours naturellement à la raison.

Dans ce cas la raison exerce une contrainte sur la volonté.

Cette contrainte s'appelle un impératif.

Les impératifs sont de deux sortes : — les impératifs hypothétiques expriment la nécessité pratique de certaines actions considérées non en elles-mêmes mais pour leurs résultats, c'est-à-dire comme des moyens subordonnés à une fin (par exemple, je dois prendre ce médicament pour guérir, si je veux guérir).

Les impératifs hypothétiques se rattachent à la prudence et visent le bonheur de l'individu ; — les impératifs catégoriques, en revanche, commandent les actions non pour leurs résultats, mais pour elles-mêmes.

Ils ordonnent sans condition et sont d'une évidence immédiate : dès qu'ils sont aperçus, la volonté sait qu'elle doit s'y soumettre.

En outre, étant indépendants de toute fin, les impératifs catégoriques s'imposeront à n'importe quelle volonté particulière.

Ils se caractérisent donc par leur universalité.

C'est pourquoi il n'y a au fond qu'un seul impératif catégorique d'où tous les impératifs du devoir peuvent être dérivés et que Kant énonce ainsi : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle ».

De cette formule, Kant en déduit trois autres : • « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature.

» • « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.

» • « Agis toujours de telle sorte que tu puisses te considérer comme législateur et comme sujet dans un règne des fins rendu possible par la liberté de la volonté.

» II.

La liberté peut s'exprimer en s'opposant à toute rationalité possible (Descartes). Notre volonté est naturellement encline à agir selon le bien, en tant que déterminé par l'entendement.

Mais elle peut, dès lors qu'elle souhaite précisément par là éprouver et prouver sa capacité absolue d'être libre, faire fi des déterminations de l'entendement, et choisir librement l'option inverse.. »

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