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Faut-il défendre sa liberté ?

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« Définition des termes du sujet: LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Introduction En philosophie comme dans l'opinion commune, on considère généralement que la liberté est le propre de l'homme. L'homme ne serait pas homme s'il n'était pas libre : « Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme » (Rousseau, Du contrat social).

Cela signifie-t-il pour autant que la liberté est un donné et qu'elle n'a pas à être défendue ? Chacun éprouve au quotidien la nécessité de délimiter son « espace vital », de revendiquer et de protéger ses droits.

Mais si la liberté est humaine, c'est avant tout parce qu'elle exhibe la dignité et la grandeur de l'homme.

S'il peut s'avérer nécessaire de la défendre, ce doit donc être au nom de valeurs dépassant la sphère des simples intérêts égoïstes. Mais comment concilier la revendication d'une liberté pleinement humaine, avec son incarnation concrète ? Comment l'intérêt de chacun peut-il rejoindre celui de tous ? I.

Force et faiblesses de la défense de la liberté d'indépendance 1.

L'indépendance comme défense et revendication de ses droits contre l'ennemi actuel ou potentiel Exemple de la revendication de leur indépendance par les peuples colonisés, désireux d'affirmer leur propre identité sans se la laisser imposer par autrui. 2.

Le problème de la frontière entre l'affirmation de « sa » liberté et le rejet de celle d'autrui Faire prévaloir son bon plaisir sur tout autre règle, c'est ériger l'individualisme en norme, comme chez Calliclès.

Or la liberté ne peut s'accommoder d'une définition aussi égoïste. La théorie la plus classique qui définit la liberté comme absence de contraintes et libre jeu des passions est celle de Calliclès, sophiste du ive siècle av.

J.C., adversaire acharné de Socrate.

Définissant l'impossibilité du bonheur dans l'état de servitude et d'esclavage à l'égard d'un autre ou des autres, il préconise la culture des passions et des désirs que l'on doit multiplier et accroître en nombre et en intensité pour les satisfaire lorsqu'ils atteignent leur plus haut degré.

Si la répression et la maîtrise de ses instincts, volontés, désirs, pulsions de vie engendrent tristesse et douleur, l'épanouissement et le plein éclat des forces de vie, ainsi que de notre puissance, nous réalisent dans le plaisir et la volupté.

Cette culture de la force vitale est un art véritable, réservé à peu de gens.

L'opprobre général auquel un tel mode de vie donne lieu l'atteste largement.

Les disciples d'Epicure n'ont-ils pas été par la suite traités de pourceaux ? Notre lâcheté et notre faiblesse nous font préférer la tempérance, la mesure et la justice.

Pour quelques caractères d'exception qui en ont le courage et la force, la liberté consiste à vivre dans le luxe, l'incontinence et les passions démesurées. 3.

Les contradictions internes de la liberté d'indépendance. Elle est intenable pratiquement et insoutenable moralement, puisque chacun cherche à détruire l'autre pour s'affirmer.

Et elle est contradictoire, puisque la défense devient attaque systématique.

Si tu veux la paix, prépare la guerre comme on le voit chez Hobbes à l'état de nature où l'homme est un loup pour l'homme.. »

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