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Faut-il chercher a savoir ?

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« Analyse du sujet : Faut-il : impératif, obligation, nécessité. Chercher à : essayer, se donner les moyens d'atteindre quelque chose.

Action volontaire du sujet. Savoir : posséder un ensemble de connaissance précises et solides dans un domaine.

Les verbes savoir et connaître sont très souvent synonymes.

Savoir implique la maîtrise d'informations et des actions dont elles induisent la capacité.

S'oppose à la croyance, l'ignorance, l'opinion.

Cependant, il faut mentionner que le savoir ne se réduit pas à la connaissance rationnelle, mais aussi à la connaissance du sensible, données par l'expérience et les sens.

Ainsi, l'acte de « savoir » peut prendre différentes formes et avoir différentes natures. Problématique : Cette question s'intéresse au rapport de la raison et du réel et à celui entre savoir et croire. Chercher à savoir suppose une activité du sujet.

C'est manifester la volonté de connaître, c'est se donner la peine et les moyens de s'orienter vers la connaissance et la vérité.

C'est vouloir se libérer de l'ignorance, de l'incertitude liée à l'opinion.

Il s'agit à première vue de passer de la croyance à la connaissance qui s'appuie sur des bases solides. Cependant, est-ce là une nécessité ? Et si s'en est une, dans quel but faut-il la mettre à exécution ? Faut-il vraiment chercher à savoir, à acquérir des connaissances certaines et vraies, ou bien n'est-ce pas une obligation mais une recommandation ? Est ce que savoir permet à l'homme de s'améliorer, de se perfectionner ? Est ce là la meilleure forme de relation que puisse entretenir l'homme avec le réel ? Le savoir est-il le moyen d'accès le mieux adapté au réel, qui de ce fait doit être privilégié ? Tout lui est-il accessible ou son champ d'action est-il limité ? Proposition de plan : 1-Se libérer de la croyance pour accéder au vrai : Depuis Platon : opposition philosophe et sophiste.

Tandis que le premier recherche de façon désintéressée la connaissance vraie, le second tente de faire passer une doxa pour vraie ou du moins pour vraisemblable. Allégorie de la caverne, République VII.

Pour Platon, la connaissance est un acte qui consiste à se détacher du monde des apparences qui ne sont que des illusions, vaines et fausses.

Nous commençons par croire et savoir suppose un examen.

C'est à cela que s'emploie Socrate à travers son art de la maïeutique.

Il cherche à sortir son interlocuteur de l'opinion en lui en montrant les apories et les impasses.

Il le conduit à la connaissance, au savoir solidement ancré, discuté, pensé.

C'est l'acte même de la pensée qui est mis en œuvre. En effet, l'opinion ne fait qu'affirmer quelque chose sans avoir la certitude de la vérité de son affirmation.

Le projet philosophique de Descartes est manifeste de cette orientation vers le savoir.

Dans les Méditations Métaphysiques, il rejette les opinions infondées afin de parvenir à des vérités certaines : « Il y a déjà quelques temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'avais depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences ». Ainsi, il apparaît qu'il est nécessaire de chercher à savoir parce que c'est un moyen de se libérer de l'opinion et des idées préconçues afin d'acquérir des connaissances vraies et certaines. Cependant, n'y a t-il pas des domaines ou la connaissance rationnelle qui s'appuie sur des preuves et des arguments démontrés, est impuissante ? 2-Le savoir n'a pas accès à tout : Certains domaines ne sont accessibles qu'à la croyance.

Ainsi, le champ du savoir est restreint aux objets sensibles.

Ce qui dépasse les conditions de l'expérience possible ne peut être qu'objet d'une croyance, même si celle-ci est rationnelle. En effet, comme le détaille Spinoza dans le Traité de la réforme de l'entendement, il existe 4 genres de connaissance qui différent les uns des autres en nature.

Il y a la connaissance par « ouï-dire », celle par « expérience vague », celle où « nous concluons une chose d'une autre », et enfin celle ou l'on perçoit une chose « par la seule vertu de son essence » qui est la plus rare.

Les premières sont des certitudes mais elle relèvent cependant de l'opinion et ne peuvent pas prétendre au titre de connaissance propre :. »

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