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Faudrait-il renoncer à toute passion pour être libre ?

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« [L’ESTHETIQUE KANTIENNE – COURS SUR L’ART] 24 avril 2015 L’esthétique kantienne Dans la première section de la « Critique de la faculté juger », consacrée à l’analyse de la faculté de juger esthétiquement, Kant renvoie dos à dos le dogmatisme esthétique (le jugement de gout est un jugement de connaissance) et le relativisme esthétique (le jugement de gout est subjectif). Le gout conçu comme la capacité de discerner la qualité d’une œuvre. Révolution copernicienne en matière esthétique : Analyse de Kant, non pas les caractéristiques de l’objet jugé beau mais celles du plaisir esthétique éprouvé.

Esthétique du contemplateur.

Ce n’est pas tant l’objet qui est beau mais la représentation que je m’en fais. Kant propose trois définitions du beau qui définissent le plaisir éprouvé et partent donc du sujet et non de l’objet.

Ce n’est pas tant l’objet qui est beau mais la représentation que je m’en fais. A) Première définition : « Est beau l’objet d’une satisfaction désintéressée ».

Kant ne veut pas dire que la beauté ne nous intéresse pas, mais que le plaisir esthétique naît lorsque nous n’avons pas le souci de l’utilité (celui qui va en mer dans le seul but de pêcher, qui porte sur elle un regard de technicien, n’éprouvera pas de plaisir esthétique), de l’agréable (celui qui porte un regard lubrique sur un Nu, éprouve une satisfaction charnelle qui est d’un autre ordre que la satisfaction esthétique), du bien (celui qui apprécie une œuvre engagée en raison de son caractère moral, éprouve une satisfaction morale voire politique qui n’est pas esthétique).

Le beau n’est ni l’agréable, ni le Bien.

Certes une satisfaction peut être morale et esthétique, les deux ne s’excluent pas mais en tant qu’esthétique, elle n’est pas morale. Par conséquent, le plaisir esthétique est le seul plaisir libre.

Il n’est pas l’effet de la raison (# esthétique classique), ni d’un besoin du corps.

Libre parce que désintéressé. Les œuvres d’art, objets d’une contemplation désintéressée, nous délivrent du désir. Cette première définition peut être opposée à toutes les esthétiques naturalistes qui définissent la beauté par l’utile ou par un intérêt, un plaisir purement subjectif (« ça me plait » # « c’est beau ».) B) Deuxième définition : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». • « Ce qui plaît universellement » : le fait que cette satisfaction soit universelle, valable pour tous découle de la première définition.

En effet nous avons vu qu’être sensible à la beauté relève d’une sensibilité purifiée de la convoitise, de la crainte, du désir, du confort… Bref de tous les intérêts particuliers.

On peut légitimement s’attendre à ce que tout autre éprouve la même satisfaction. • « sans concept » L’assentiment universel est seulement une Idée.

Il n’y a pas de preuves pratique ou conceptuelle de la beauté.

On juge et on sent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on ne peut le prouver.

Il n’y a pas de. »

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