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explication de texte philo, rousseau livre 1 chapitre 8 Du Contrat social

Publié le 01/11/2022

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« Rousseau livre 1 chapitre 8, du contrat social. Il semblerait que l'adhésion à un contrat social soit un ennemi de la liberté.

Les lois d’un État contraignent ses habitants à les suivre malgré leur volonté personnelle, sous risque de sanction. Néanmoins les lois permettent une coexistence , une harmonie entre les différents individus, dans l’optique d’un bien commun à tous, en maximisant la liberté individuelle de chacun de manière égalitaire; afin que la liberté de l’un ne limite pas celle d’autrui. Or, il faut admettre que même en garantissant une coexistence des individus, les lois ne permettent qu’une liberté partielle et non absolue, limitée par la liberté des autres.

De ce fait , est-il possible d'être pleinement libre en obéissant aux lois? C’est la question sur laquelle Rousseau s'intéresse, en affirmant que l’homme a tout à gagner et rien a perdre par l'adhésion au contrat social, et renchérit que c’est ce dernier qui permet uniquement la liberté de l’homme.

Pour ce faire, Rousseau analysera premièrement le passage de l'état de nature à l'état civil, et les changements subis par l’homme dans celui-ci (de la ligne 1 à la ligne 6).

Puis, l'auteur affirme qu’il s’agit d’un véritable procès d’humanisation (de la ligne 6 a la ligne 12).

Enfin, il traite le sujet de la liberté dans les deux conditions (de la ligne 13 à la ligne 22). Le texte, s’ouvre donc dans les lignes 1 à 6 sur une analyse du passage de l'état de nature envers l'état civil.L’État de nature, est un concept utilisé notamment par les philosophes traitant la question du contrat social, celui ci pense l’homme avant son entrée dans l’État, et pour tenter d’envisager le pourquoi l’homme a accepté, ou a été contraint de se soumettre à cette entité.

Cet état de nature, n’est pas un État historique, mais un État hypothétique théorique.

L'état civil, pour sa part, est une société dirigée par un État, qui se charge donc de maintenir le fonctionnement correct de cette société.

Il est chargé de la création et de l’application des lois.

Par un jeu d’opposition, Rousseau évoquera la disparité existante entre ces deux états, et les changements causés dans l’agir de l’homme en conséquence de ce passage de l'état naturel envers l'état civil. Le passage de l'état de nature envers l'état civil, est plus qu’une simple évolution de l’organisation sociétale.

Rousseau affirme que ce passage provoque dans l’homme “un changement très remarquable”.

Ce changement en question porte notamment sur l'action de l'espèce humaine.

Sa conduite est, en effet, passée d’une conduite instinctive à une conduite juste; mais également si maintenant il peut être juste, c’est parce qu’il devient un individu moral, qui distingue le bien et le mal lorsqu'il s'apprête à mener une action.

L’homme dans l'état civil, porte un jugement moral à ses actions, il ne se laisse pas guider par son instinct.

De plus, dans l'état civil, l’homme “se voit forcé d’agir sur d’autres principes”, ceux-ci étant celui de la raison et du devoir, la raison demeurant dans l'état de nature non utilisée, voir inexistante.

La raison et le devoir, qui viennent succéder à “l’impulsion physique et le droit à l'appétit", vont donc forcer l’homme de l'état civil a suivre une volonté supérieure, il participe avec son action à la construction d’une volonté générale, plutôt que pour nourrir son intérêt individuel.

En se voyant confronté dans l'état civil au droit, au devoir, l’homme cesse d'être un simple animal dépourvu de morale, et devient un individu social, régi par la raison.

Il distingue désormais le bien et le mal.

le raisonnable du non raisonnable, il juge, car justice, il raisonne, car morale.

C’est ainsi que Kant établit dans son ouvrage “Critique de la raison pratique” que l’individu ne peut être morale si celui ci se comporte de manière instinctive; en n'étant motivé par aucune inclinaison s’accomplit la moralité de l’homme, il suit uniquement “la loi”. Rousseau souligne de la ligne 6 à 12, qu’il s’agit d’un véritable processus d'humanisation: qu'il qualifie même en tant qu’une "bénédiction".

L’homme évolue depuis un "animal bête et borné" en un être doué d’intellect, ce que Rousseau qualifie “d’homme”.

Ceci signifiant que l’homme par l’entrée dans l'état civil, devient véritablement un humain.

Autrement dit, l’homme n’est qu’homme dans l'état civil, oú celui-ci est doté de raison et moral.

Avant cette transition, celui-ci demeure un simple animal.

On pourrait penser que l’homme est un individu qui se distingue des autres espèces de par son intellect.

Mais ici, l’auteur s’oppose à cette pensée, en affirmant que l’homme n’est qu’une espèce parmi les autres, et que ce n’est que lors celui ci intègre l'état civil qu’il gagne son statut en tant qu’un être doué d’intelligence,se différenciant ainsi de par sa moralité, du monde animal.

De plus, Rousseau affirme que les “priv[ations]” des avantages dont l’homme bénéficie en l'état de nature, ne signifie rien par rapport aux ceux qu’on regagne en adhérant à l'état civil.

Autrement dit, les avantages permis par l’ordre, comme peut l’être le cas du commerce, sont des avantages qui permettent d'élever l’homme en développant les potentialités de sa nature, en particulier sa potentialité morale.

Montesquieu au livre 4 de L'Esprit des lois illustre bien ceci affirmant que “le commerce adoucit les mœurs barbares”. On retrouve également l'idée de la perfectibilité.

Si bien l’homme est capable d'élever sa condition de façon “illimitée”, il est également capable, et susceptible à tout moment de retomber encore plus bas que sa condition originale.

Sa “degrad[ation]” peut ainsi devenir plus importante que son évolution dans l'état civil.

Autrement dit, l’homme peut à tout moment retomber encore plus bas que la simple bête.

Néanmoins Rousseau insiste plutôt sur le processus d’humanisation que subit l’ homme en adhérant au contrat social, c’est par celui-ci qu'il devient humain. Émerge ainsi une nouvelle question: Le prix de l’humanité, octroyé dans l’entrée à l'état civil, ne serait t’il pas celui de la liberté même? C’est à cette question que répondra Rousseau des lignes 13 à.... »

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