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Être libre, est-ce seulement exercer son libre-arbitre ?

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« VOCABULAIRE: SEULEMENT: * Sans rien ou personne de plus que ceux qui sont indiqués : Il est resté deux jours seulement. * À l'exclusion de toute autre chose : J'ai fait cela seulement pour lui rendre service. * Marque l'opposition, la restriction : Je voudrais bien y aller, seulement je n'ai pas le temps. libre arbitre Capacité de se déterminer par soi-même, pouvoir de choisir.

Seul l'homme possède un libre arbitre ; le comportement des animaux, lui, est prédéterminé par ce que l'instinct commande. LA LIBERTE COMME LIBRE-ARBITRE EXPOSE Dans la tradition des philosophies de la conscience, la liberté humaine est garantie par ce que Descartes (15961650) et ses contemporains appelaient le libre-arbitre : la capacité de la volonté humaine de se déterminer par ellemême, de décider souverainement de ses actes, en l'absence de toute détermination psychologique (mobiles ou motifs) ou contre ces déterminations.

Autrement dit, selon cette tradition, la volonté humaine serait une puissance que rien sinon elle-même ne détermine à agir. CRITIQUE Le libre-arbitre s'avère lui aussi être un postulat très discutable en dépit des raisons que les philosophies avancent pour l'introduire, qui sont d'ordre à la fois : PSYCHOLOGIQUE : Si le libre-arbitre ne peut pas se prouver, il peut du moins s'éprouver.

On en ferait l'expérience dans le sentiment de liberté que nous éprouvons chaque fois que nous agissons volontairement ; dans la liberté d'indifférence : dans la capacité que nous avons de refuser toute sollicitation (impulsion, désir, valeur) ; dans l'acte gratuit, dénué de toute raison apparente. Cependant, lorsque nous décidons d'agir sans contrainte apparente, cela ne prouve pas que nous agissons sans détermination ni nécessité.

Nous sommes peut-être simplement inconscients de ce qui nous pousse à agir, ainsi que la psychanalyse nous l'a appris. MORAL : Si le libre-arbitre n'existait pas, si notre volonté ne se déterminait pas librement, alors l'obligation morale n'aurait plus de sens.

L'impératif moral n'a de sens que si on a le choix entre le bien et le mal.

Si ce choix fait défaut, il n'y a plus ni vertu ni culpabilité.

C'est là l'argumentation de KANT (1724-1804). Qu'il faille présupposer une telle autonomie de la volonté pour que la morale ait un sens ne prouve nullement son existence.

De plus, même en tant que postulat moral, le libre-arbitre n'est pas nécessaire.

On peut trouver à la morale d'autres fondements que le sentiment du devoir : le plaisir, la contrainte, l'attrait pour les valeurs, la volonté héroïque de se dépasser, etc. Kant distingue les deux notions : 1) Il y a d'une part la liberté du LIBRE ARBITRE : cela signifie choix, capacité de choisir entre plusieurs manières de déterminer le principe (la " maxime ") de nos actions.

Le libre arbitre peut choisir soit : - entre plusieurs " mobiles pathologiques " : dans ce cas, j'agis par intérêt, ou par envie, ou par désir, ou par passion...

Je cède alors à une détermination sensible : ce n'est pas ma raison qui me dicte ce que je dois faire ; - entre un mobile pathologique et la " loi morale " : je sais où est le bien (= l'obéissance à la loi morale), mais je peux librement choisir de ne pas lui obéir.

2) Il y a d'autre part la liberté conçue comme AUTONOMIE de la volonté : je suis véritablement libre lorsque je ne me détermine qu'en fonction de moi-même.

C'est lorsque j'obéis à la loi (morale) que je me suis moi-même donnée (" moi " en tant qu'être raisonnable) que je suis vraiment libre. L'étymologie d'autonomie est " auto " : soi-même, " nomos " : loi.

3) Enfin, les lois du droit positif d'un État de droit me garantissent la " liberté extérieure ", c'est-à-dire la possibilité d'exercer ma liberté sans être entravé par la liberté des autres (une République).

On pourra lui opposer Spinoza : celui-ci montre que le libre-arbitre n'est qu'une illusion.

Croire au libre arbitre, c'est ignorer les causes qui nous déterminent.

Ainsi, l'homme comme les choses, est soumis au régime du déterminisme (il n'est pas " un empire dans un empire ").

Pour accéder à la véritable liberté, il faut s'efforcer de n'agir qu'en fonction de nos déterminations internes : on ne sort pas du déterminisme, mais au lieu d'être contraint par des causes extérieures, on est à soi-même sa propre cause (on agit au lieu de subir et d'être passif).. »

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