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Est-il toujours illusoire de prendre ses rêves pour des réalités ?

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« VOCABULAIRE: RÊVE Succession d'images qui se déroulent dans la conscience pendant le sommeil et que le sujet endormi vit comme des événements réels.

Pour les anciens, le rêve est un signe qui vient de l'Au-delà.

Pour les scientistes du XIX' siècle, c'est la mécanique nerveuse, libérée du contrôle de la conscience vigilante, qui explique cette succession d'images peu cohérentes.

Ni l'explication magique, ni l'application physiologique ne découvrent au rêve un sens humain.

Le sens du rêve est situé en quelque sorte soit au-dessus, soit au-dessous de l'homme : les dieux parlent en mes songes ou bien c'est mon corps qui rêve, mais ce n'est pas moi qui rêve.

Mes rêves, si l'on peut dire ne me concernent pas.

Freud, le premier, donne au rêve un sens humain : Le rêve est la satisfaction d'un désir.

La censure (voir ce mot) qui, à l'état de veille, refoule les désirs scabreux, interdits, se trouve pendant le rêve non pas supprimée mais affaiblie.

Les désirs interdits se satisfont dans le rêve, mais d'une façon encore détournée, voilée, symbolique.

Le rêve nécessite donc une interprétation et son incohérence n'est qu'apparente.

Sous les images manifestes, patentes, du rêve, le psychanalyste doit découvrir des significations cachées. TOUJOURS : à tout moment, à toute époque ; éternellement, perpétuellement. Réalité / Réel : Réalité: * Caractère de ce qui a une existence concrète, par opposition aux apparences, aux illusions ou aux fictions de notre imagination. * Ensemble des choses et des faits réels. Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel). * Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité). Le rêve comme illusion de réalité Rêver, c'est croire, le temps d'un somme, à la réalité d'une illusion. «Je me ressouviens d'avoir été souvent trompé, lorsque je dormais, par de semblables illusions», écrit Descartes (Méditation première). Prendre ses rêves pour des réalités, ce serait, en ce premier sens, tenir pour acquis ce qui n'est qu'apparence, refuser à Descartes la nécessité d'un doute méthodique et, pourquoi pas, donner créance aux spectres et à toutes les créatures qui peuplent nos songes. Le rêve comme narcotique et réalisation hallucinatoire des désirs Bien plus, les rêves peuvent susciter, une longue chaîne d'illusions.

Si la religion, selon Marx, est l'«opium du peuple», c'est précisément qu'elle endort les hommes, en les incitant à laisser intacte une réalité sociale qui, précisément, «a besoin de l'illusion». La croyance en un Dieu transcendant, c'est-à-dire le «comble de l'illusion», «je me contente de [...] transformer» tout cela «en objet de réalité», déclarait Feuerbach (L'Essence du christianisme, 1841). Autrement dit, la critique de l'illusion religieuse passe bel et bien, selon ces auteurs, par la substitution pure et simple de la réalité vraie (un monde sans Dieu) aux rêveries que professent d'ordinaire les églises. Freud, Le rêve est la satisfaction d'un désir refoulé Freud (1856-1939) est le fondateur de la psychanalyse, qui a mis en évidence l'existence et l'importance de l'influence de l'inconscient* dans le comportement humain.

L'interprétation des rêves, en particulier, est la «voie royale» qui permet la connaissance de l'inconscient, à condition de comprendre leur fonctionnement. «Le rêve montre que ce qui est réprimé persiste et subsiste chez l'homme normal aussi et reste capable de rendement psychique.

Le rêve est une manifestation de ce matériel, il l'est théoriquement toujours, il l'est pratiquement dans un grand nombre de cas, et ceux-ci mettent précisément en pleine lumière son mécanisme propre.

Tout ce qui est réprimé dans notre esprit, qui n'a pu, pendant la veille, réussir à s'exprimer, parce que ce qu'il y a de contradictoire en lui s'oppose, ce qui a été coupé de la perception interne, tout cela trouve pendant la nuit, alors que les compromis règnent, le moyen et le chemin pour pénétrer de force dans la conscience».

(L'Interprétation des rêves, 1901.) Les rêves ne sont ni des messages divins, ni des images dénuées de sens.

Ils ont du sens, mais ce sens est crypté. Freud distingue ainsi le contenu manifeste (celui dont on se souvient au réveil) et le contenu latent.

Cela tient à leur nature qui est d'exprimer ce qui a été réprimé pendant la veille.

L'exemple classique est celui de l'enfant privé de dessert, qui rêve pendant la nuit qu'il mange son dessert.

Dans ce cas, le sens est clair, mais en général, le sens du rêve est plus complexe à démêler.

Le caractère crypté vient du fait que la répression n'est pas totalement inactive: le désir réprimé, qui peut lui-même déjà être de nature ambivalente, se montre de manière ambivalente, c'est-à-dire qu'il se montre tout en se cachant, notamment par déplacement (un objet anodin en symbolise un autre) et condensation (un objet symbolise plusieurs choses en même temps).. »

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