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Est-il raisonnable d’aimer ? - Plan détaillé

Publié le 17/11/2022

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« Est-il raisonnable d’aimer ? - Plan détaillé Il s’agit d’un plan.

Dans la rédaction au propre, tout doit être entièrement rédigé. Les exemples sont ceux trouvés par les élèves en cours.

Un seul exemple par sous-partie est nécessaire.

Il ne faut pas, lors de la rédaction, les multiplier inutilement. Introduction Tout semble opposer l’amour à la raison : son caractère spontané, irréfléchi, souvent excessif, sans motif universel alors que la raison suppose la justification, la modération et la prudence. Pourtant l’amour semble si universel qu’il paraît nécessaire chez l’homme : sous une forme ou sous autre (de l’amour passionnel d’une personne au hobby, cette « passion » qui structure la vie banale), on n’échappe pas, semble-t-il, à l’amour.

Alors est-il raisonnable c’est-à-dire justifié et prudent d’aimer ou bien est-ce insensé et dangereux ? Cela a-t-il un sens de s’interroger sur le caractère raisonnable de quelque chose que, peut-être, on ne peut éviter ? I.

Il est raisonnable d’aimer au sens où l’on peut attendre de l’amour des effets bénéfiques. 1) L’amour, au sens le plus large du terme (de la passion au hobby) donne un sens et un horizon désirable à la vie.

Sans cet amour, la vie serait vouée à la recherche indéfinie, ivre et amère des plaisirs, à une multitude débridée de désirs.

Ou bien elle serait condamnée à un sentiment angoissant d’ennui et d’absurdité.

Comme finalisation de l’existence, l’amour en cela est supérieur au simple désir et à la recherche des plaisirs éphémères. Ainsi, dans La vie est belle de Roberto Benigni, Guido condamné à la déportation organise néanmoins cette vie désormais perdue à rendre supportable à son fils par amour pour lui cette période. Exemples : - Ovide Métamorphoses L’amour de Pygmalion pour une statue dont il est l’auteur lui redonne l’envie de rompre le célibat auquel il s’était résigné par dépit devant l’attitude immorale des femmes chypriotes.

Il prie Aphrodite de donner vie à cette statue.

Ainsi, il put épouser Galathée. - Jacques Audiard De rouille et d’os - Terry Gilliam Brazil - Claude Berri d’après le roman d’Anna Gavalda Ensemble, c’est tout 2) L’amour comme affection rassure et réconforte aussi bien dans la passion que dans l’amour filial ou l’amitié voire la charité.

Il aide au développement personnel.

Il est donc utile à une fin souhaitable : l’épanouissement individuel.

En cela, il est raisonnable. Docteur Patch de Tom Shadyac 3) L’amour oblige à penser aux autres au moins autant qu’à soi.

Par conséquent, il ouvre à la moralité même si (on le verra) il peut dériver en égoïsme possessif. « l'amour, quelque déréglée qu'elle soit, a toujours le bien pour objet, il ne me semble pas qu'elle puisse tant corrompre nos mœurs, que fait la haine qui ne se propose que le mal.

Et on voit, par expérience, que les plus gens de bien deviennent peu à peu malicieux, lorsqu'ils sont obligés de haïr quelqu'un; car, encore même que leur haine soit juste, ils se représentent si souvent les maux qu'ils reçoivent de leur ennemi, et aussi ceux qu'ils lui souhaitent, que cela les accoutume peu à peu à la malice.

Au contraire, ceux qui s'adonnent à aimer, encore même que leur amour soit déréglé et frivole, ne laissent pas de se rendre souvent plus honnêtes gens et plus vertueux que s'ils occupaient leur esprit à d'autres pensées » (Descartes, Lettre au Père Noël - il s’agit d’un père jésuite - 15 mars 1647, lettre 6 du tome 3) 4) Plus particulièrement, la charité, comme amour du prochain, comme amour universel, peut être un principe d’ordre dans la société.

Ou, au moins, cette forme d’amour doit permettre de compenser les injustices.

Ainsi, en tant que moyen efficace pour lutter contre la misère 1 proche et en tant que principe d’harmonie, l’amour apparaît comme raisonnable.

Le commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Evangile de Luc, 22) fait écho à la loi morale formulée par Kant : « Agis de sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle ».

L’amour universel et rationnel peut être regardé comme le principe de la moralité. Transition : si l’amour peut sembler raisonnable car bénéfique par les effets qu’on attend, les effets qu’on en reçoit sont-ils tout aussi souhaitables donc raisonnables ? En outre, que les effets de l’amour puissent être envisagés comme raisonnables au sens de bénéfiques n’implique pas nécessairement que les motifs ou les mobiles de l’amour soient raisonnables au sens de justifiés rationnellement. II.

Mais il est déraisonnable d’aimer au sens où l’amour paraît souvent immotivé ou disproportionné par rapport aux motifs qui le suscitent.

Il semble aussi imprudent à cause des effets réels qu’il engendre. 1) L’amour est spontané et irréfléchi ; c’est un penchant pathologique et non une volonté raisonnable, une inclination que je subis et non une décision volontaire, fruit de ma délibération réfléchie.

On tombe amoureux sans savoir pourquoi.

Cette immédiateté et cette irréflexion culminent dans le « coup de foudre ». Dans Roméo et Juliette de Shakespeare, les deux jeunes gens tombent sous le charme l’un de l’autre sans savoir, ni s’inquiéter de savoir de quelle famille l’autre est membre. 2) L’amour est imprudent parce qu’il manque de lucidité.

Par la bienveillance que je manifeste, il m’expose à ce que les autres en tirent abusivement profit (dans le cas de la charité par exemple).

En outre, aimer c’est prendre le risque de la déception : celle d’une passion non partagée ou impossible ou celle d’une rupture.

L’amour n’a pas la clairvoyance de l’estime : il se voue à cœur perdu à un être ou une cause qui ne le mérite peut-être pas. Par exemple, la présidente de Tourvel et Cécile de Volanges se laissent abuser par leurs sentiments autant que par la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont qui les manipulent dans le roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos Les liaisons dangereuses. 3) L’amour, dans sa dimension passionnelle en particulier, est disproportionné par rapport à son motif présumé.

En effet, l’amant idéalise l’objet de son amour, l’amour est source d’illusions.

Ainsi, Stendhal, dans De l’amour, compare l’idéalisation amoureuse au processus de cristallisation d’un rameau de bois tombé à Salzbourg dans une mine de sel. De même que ce rameau se pare du scintillement des cristaux, de même l’amour embellit l’être aimé de toutes sortes de qualités qu’il ne possède pas.

L’amour me conduit à aliéner, à rendre autre l’être que j’aime en le concevant non tel qu’il est mais tel que je l’espère. L’amour, irrationnel, sans véritable raison, peut alors devenir égoïste. 4) L’amour est excessif et exclusif, il me conduit à considérer toute la réalité à travers le but qu’il me propose.

Il déforme la perception que je me fais du réel, il subvertit et inverse l’ordre des valeurs en me faisant considérer comme absolu l’objet de mon amour.

Il.... »

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