Est-ce l’homme qui fait l’histoire ou bien l’inverse ?
Extrait du document
«
Termes du sujet:
HISTOIRE: Ce mot désigne soit le devenir, l'évolution des individus et des sociétés (allemand Geschichte), soit
l'étude scientifique de ce devenir (allemand Historie).
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
L'homme fait l'histoire : il en est le maître, le sujet.
L'histoire fait l'homme : il en est l'esclave, l'objet.
I.
L'homme fait l'histoire
1) L'histoire est affaire de l'homme.
Sans l'homme, le temps existerait, mais pas l'histoire.
2) La part du hasard est considérable en histoire ; la preuve : les événements sont imprévisibles.
3) Un homme ou un groupe (exemple : de révolutionnaires) peut changer le cours de l'histoire.
Dans l' « Idéologie allemande », Marx affirme que le communisme n'est ni « un état qui doit être créé », ni « un
idéal sur lequel la réalité devra se régler », mais tout simplement « le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».
C'est
dire que le capitalisme porte en lui des contradictions qui, si elles doivent être résolues, le seront par le
communisme.
Mais si la révolution communiste répond à une certaine nécessité interne, elle n'est cependant pas
inéluctable.
Tout dépend en fait du prolétariat, de la classe qui « n'a rien à perdre sinon des chaînes ».
Contrairement à Hegel pour lequel l'histoire s'explique sans l'homme réel, en tant que mouvement autonome de
l'Esprit, Marx affirme que « l'histoire ne fait rien », que « ce sont les hommes réels qui font l'histoire ».
Mais les
hommes qui font l'histoire sont eux-mêmes des produits de l'histoire.
autrement dit, les homme font eux-mêmes,
l'histoire, mais avec des prémisses et dans des conditions historiques et sociales très déterminées.
Ainsi si les
hommes prennent l'initiative de changer les rapports sociaux, ce n'est pas en vertu d'une volonté créatrice ou d'une
liberté transcendante mais parce qu'ils sont contraints à le faire précisément par les contradictions de ces rapports
sociaux.
En affirmant le primat de l'avenir et en montrant la possibilité, voire la nécessité d'un dépassement du réel, la
conception historique du marxisme s'oppose aussi bien au fatalisme qu'à un déterminisme mécaniste qui ne laisserait
à l'homme que la passivité ou la soumission.
LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE CHEZ MARX.
Selon le matérialisme historique de Marx, le cours de l'histoire traduit le développement dialectique et orienté de
l'état économique: celui-ci, se modifiant nécessairement par suite des progrès de la technique et de l'augmentation
des moyens de production, détermine à son tour un certain nombre d'états successifs de la société, états dont la
série constitue l'histoire de l'humanité.
Selon Marx, en effet, les facteurs économiques seraient seuls déterminants.
Les mouvements d'idées
religieuses, politiques ou autres ne sont point, seulement des épiphénomènes, ils exercent une action effective sur
la suite des événements.
Il n'en reste pas moins qu'ils sont eux-mêmes causés par de l'économique, les idées étant
toujours au service des intérêts d'une classe.
Et, pour Marx, c'est le communisme (propriété commune des moyens de production) qui doit clore, grâce à
la lutte des classes, le devenir historique.
II.
L'histoire fait l'homme
1) Vieille conception du Destin ou de la Providence.
L'homme a l'impression qu'une force supérieure le domine et le
conduit.
2) Les volontés sont déjouées.
L'homme veut quelque chose (la paix, la liberté, l'égalité), et l'histoire donne son
contraire (la guerre, la servitude, l'injustice).
3) L'homme n'est pas conscient de ce qu'il fait.
Il déclenche des mécanismes qu'il ne maîtrise pas (pollution,
déforestation, etc.).
III.
Synthèse
« L'homme fait l'histoire qui le fait.
» (K.
Marx)
1) Une action libre s'inscrit toujours dans une situation qui n'a pas été choisie.
Un chef suit autant qu'il précède,
obéit autant qu'il commande..
»
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