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En quel sens peut-on dire que le travail est formateur ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : Travail : Et.

: Du latin tripaliare (torturé avec le tripalium) Trois grandes définitions du travail se disputent au sein du champ philosophique : La philosophie antique (Aristote), définissait le travail comme une tâche vile, destinée à satisfaire les besoins de la conservation, et réservée aux esclaves.

La philosophie du 18ème siècle (Hegel en particulier), à l'inverse, définissait le travail comme l'activité humaine épanouissante par excellence, puisque par son intermédiaire, l'homme réalisait la visée cartésienne en se rendant « Comme maître et possesseur de la nature » (Descartes, Discours de la méthode).

La philosophie du 19ème siècle (sous l'influence de Karl Marx), se livra à la critique de cette idée en distinguant de la notion hégélienne d'activité, le travail aliéné, c'est à dire : le travail dont le bénéfice est confisqué au travailleur par le bourgeois (celui qui ne travaille pas mais possède l'outil de production). Formation/Formateur : Identifié aujourd'hui à l'apprentissage d'un métier, le mot formation renvoi à l'activité de l'artisan ou de l'artiste qui donne une forme à l'argile par exemple, pour en faire un pot ou une statue.

Quelque chose est donc dit formateur dans la mesure où par son intermédiaire celui qui l'exerce apprend, acquiert un savoir particulier qui lui permet de savoir quoi faire en l'adaptant à telle ou telle situation ultérieure donnée.

Le travail du forgeron par exemple est réputé formateur puisque comme le dit le dicton : « C'est en forgeant que l'on devient forgeron.

» Ce qui est formateur vaut donc en tant qu'enseignement d'un savoir pratique opposé à un pur savoir théorique enseigné a priori, dans un livre par exemple.

Ce qui est formateur constitue une expérience opposée à une raison : on ne peut l'apprendre que dans son exercice alors qu'une raison peut s'enseigner a l'école. Du point de vue formel : « En quel sens » : Ce type de sujet pose d'emblée la vérité d'un constat (ici que le travail est formateur) et demande donc l'explication de ce constat, l'argumentation mesurée et réfléchie, qui permet de l'admettre comme vrai. Problématisation : Nous nous interrogeons sur le travail et sa dimension formatrice.

En quel sens peut-on dire que le travail est formateur ? Si tout travail est « travail forcé », par la discipline qu'il induit, le travail ne serait-il formateur qu'au sens propre en nous imposant une forme corporelle particulière par la répétition d'une tâche ? En ce sens le travail serait opposé à la spontanéité du jeu.

Ne serait-ce plus profondément que le travail nous apprend à nous rendre « maître » de nos affects ? Mais cette contrainte que la répétition, contre la spontanéité et sa variété symbolisent le mieux, ne contribue-t-elle pas à la constitution en plus de tout ceci d'un savoir-faire ? Dans cette optique, le travail ne serait-il pas formateur en un sens plus profond ? Dans le travail on apprend en effet à faire et par la répétition de ce faire, à bien faire. Pour autant, chaque objet étant en réalité différent du précédent ne faut il admettre que le travail n'est pas formateur parce qu'il se répète mais parce que la répétition elle-même nous entraîne à nous adapter, et donc à réfléchir ? Ne serait-ce alors que le travail constitue l'activité humaine par excellence ? Dès lors ne faudrait-il voir dans le travail une activité formatrice de notre humanité elle-même ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu. Proposition de plan : 1 .

Le travail est formateur parce qu'il nous apprend à nous rendre maître de nos affects. a) Le travail nécessite de se conformer à un horaire, de s'astreindre à accomplir une tâche, peut-être ennuyeuse... IL va s'agir bien souvent de répéter cette tâche encore et encore, ce qui accroît encore le potentiel de lassitude qui peut survenir dans le travail. b) Le travail nous force donc à dominer nos affects, à les réprimer, à réprimer la spontanéité qui nous pousserait plutôt à poursuivre une activité seulement pendant le temps qu'elle nous plait et l'abandonner dès qu'elle nous ennui. c) C'est donc que le travail est formateur parce qu'il nous enseigne la discipline, il nous apprend à discipliner nos affects. Problème : Cette seule idée aboutirait à faire du travail un devoir moral, ce qui condamnation de toute activité oisive.

Si de plus l'on identifie tout travail à un travail salarié, toute activité non salarié en devient suspecte, la philosophie, l'art etc... Transition : En quoi le travail est-il donc formateur à un plus haut degré ? 2 .

Le travail est formateur parce qu'il nous apprend à réfléchir.. »

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