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Doit-on aimer la vérité ?

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« ANALYSE DU SUJET SENS DU SUJET : Le sujet associe deux notions contradictoires : Amour et Vérité.

Comme la philosophie l'amour de la vérité tend le désir vers un objet idéal, parfait et éternel.

Pourtant la vérité peut être dangereuse ou malheureuse au point de ne pas vouloir l'aimer.

Le philosophe et le sophiste s'opposent sur ces points. DÉLIMITATION DU SUJET : Vérité et philosophie.

Amour de la sagesse.

Amour de la vérité sophiste.

Raison-Passion. LES REFERENCES : Platon : Phédon, Apologie de Socrate.

République livre7 (ALLEGORIE DE LA CAVERNE). Descartes : DISCOURS DE LA MÉTHODE. Kant : FONDEMENTS DE LA MÉTAPHYSIQUE DES MOEURS. INTRODUCTION La vérité devrait être aimée pour elle même, au point que son objet d'amour apparaisse comme nécessaire.

Or s'il faut aimer la vérité, alors son attrait n'est pas nécessaire mais exige une initiation ( la maïeutique de Platon, la méthode de Descartes).

La philosophie contribue à cet amour de la vérité en délivrant l'esprit des filets du corps, de l'apparence et de l'erreur. La vérité est donc à la fois ce qu'il faut aimer pour découvrir les essences et, en même temps, ce qui ne cesse de se dérober au fur et à mesure que nous philosophons. 1) LA HAINE DE LA VÉRITÉ - Les sophistes: La vérité, dont Socrate se dit l'amant, n'est pas de ce monde.

Elle réside dans le monde intelligible si bien qu'elles n'apparaît d'aucune utilité pour les sophistes. Pour les sophistes la vérité doit être opératoire et efficace.

Pourquoi aimer la philosophie dès lors que sa tache est plutôt ironique.

Le soupçon inspiré qu'adresse Socrate à ses contemporains ne suffit pas pour convaincre.

Au contraire d'aimer la vérité éternelle des idées, il faut préférer celle obtenue immédiatement par le discours.

La persuasion est suffisamment convaincante pour obtenir satisfaction.

Il faudrait aimer le discours pour lui-même plutôt que de vérifier sa valeur de vérité. -Le mensonge Le pas est vite franchi de la persuasion au mensonge : il suffit de refuser la vérité comme critère de validation du discours pour perdre toute référence idéale.

L'amour du mensonge, affirmé par le cynique ou le pervers, interdit tout accord avec autrui.

Aucune conventionne peut limiter cette inflation dans le mensonge. 2) UN AMOUR NÉCESSAIRE - Critique de l'apparence Nul doute qu'à mentir en permanence toute vérité disparaît.

Mais est-ce souhaitable ? A moins de renoncer à toute existence sociale, toute convention linguistique avec autrui exige une permanence de la vérité.

Pour cela il convient, à l'instar de l'allégorie de la caverne de Platon, de distinguer l'apparence de l'être. Dans la célèbre allégorie de la caverne (République, VII), Platon présente dans un schéma simplifié le statut de l'homme dans le monde : la duperie du nigaud qui prend des vessies pour des lanternes.

Il faut imaginer une caverne profonde dans laquelle les hommes sont enchaînés face à la paroi du fond.

Ne pouvant tourner la tête, la réalité est pour eux ce mur sur lequel se déploient des jeux d'ombres.

A l'entrée de la caverne brûle un feu qui dispense une lumière suffisante pour découper sur ce mur les silhouettes des figurines que manipulent des montreurs de marionnettes, interposés entre le feu et la cloison.

Lorsqu'ils parlent, l'écho produit donne l'illusion aux captifs que ce sont les ombres projetées qui prononcent ces paroles.

L'illusion est parfaite et peut ainsi durer toute une vie.

Mais si on en débarrasse un de ses chaînes - et c'est la mission du philosophe que de délivrer l'homme de l'erreur pour le conduire à la vérité -, qu'on le force à tourner la tête pour découvrir le stratagème, il sera frappé d'étourdissement.

Par la force de l'habitude, les ombres de la paroi lui paraîtront plus réelles que cette nouvelle vision des figurines manipulées devant le feu.

Il lui faudra un certain temps pour s'accoutumer à l'éblouissement du feu et convenir qu'il ne voyait que l'ombre projetée des silhouettes qu'il voit désormais en réalité.

Si maintenant on conduit cet affranchi hors de la caverne, l'éblouissement sera encore plus grand, et il faudra encore plus de temps pour voir les vrais hommes et les vrais objets, dont les figurines n'étaient que les imitations.

Plus grande encore sera la volonté de retourner dans le confort ténébreux de sa caverne.

A l'extérieur, il ne pourra d'abord observer que les ombres naturelles tant l'éclat est grand, puis les reflets des choses dans l'eau, puis les choses et les êtres en eux-mêmes.

C'est à la faveur de la nuit qu'il pourra lever la tête aux cieux pour contempler les astres, et après une longue et patiente éducation regarder ce dont quoi toute réalité procède,. »

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