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Dissertation philosophie Le travail est-il un obstacle à notre liberté ?

Publié le 08/05/2023

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« TG3 Dissertation philosophie Le travail est-il un obstacle à notre liberté ? Aujourd'hui, on aurait tendance à penser le travail comme un obstacle à notre liberté : nous n’irions jamais librement vers le travail, en ce qu’il serait source de souffrance.

Mais est-il une activité absurde pour autant ? Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature par laquelle l’homme, en développant des techniques, se transforme luimême.

Perdre une chose, c’est l’avoir eue en sa possession et s’en trouver dépossédé. La perte s’oppose ainsi au gain.

La liberté se définit de façon négative comme l’absence d’obstacle à la réalisation de ma volonté ou de mes désirs. Pourtant, cette définition de sens commun semble se heurter à la réalité même du désir : si je suis poussé par mon désir, suis-je libre ? La liberté semble alors devoir s’opposer à la nécessité : l’homme libre serait celui qui serait capable d’agir et de penser par lui-même, c’est-à-dire sans que cette action ou cette pensée résulte d’une cause extérieure à sa volonté.

La liberté se définit alors comme libre-arbitre.

Elle s’opposerait alors à la nature : l’homme libre serait celui qui est capable de s’opposer à la nature. Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le travail et la liberté.

Le travail est-il un obstacle à notre liberté, ou au contraire, le travail nous permet-il d’accéder à notre liberté.

Mais quelle est cette liberté que le travail nous empêcherait d'y accéder ? En quoi nous empêcherait-il d’être libres ? La question sera alors de savoir s’il est possible de parler indifféremment de tout type de travail : car en quoi le travail serait-il en soi une activité absurde ? Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons on peut penser que, loin d'être un obstacle à notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté. Nous nous demanderons alors en quoi le travail nous vole notre liberté. Enfin, nous démontrerons que le travail et la liberté sont incompatibles : non seulement le travail est un obstacle à notre liberté, mais il est la marque de notre absence de liberté. *** Dans un premier temps, on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté.

Autrement dit, c’est par le travail que nous devenons libre, d’abord en ce que nous nous libérons par lui de la nature. C’est en particulier ce qu’indique Hegel dans la première philosophie de l'esprit: le travail est une activité rationnelle qui, en tant que telle, s’oppose à la nature dont l’homme se dégage en la soumettant, par la technique, à une transformation.

Le travail nie le donné naturel : il est ce par quoi l’homme se sépare de la nature et se crée lui-même.

En ce sens, c’est par le travail que l’homme se libère et accède à son identité. C’est cette dimension libératrice, émancipatrice, du travail que développeront les analyses de Marx : si l’on peut dire que le travail est pour l’homme le moyen de gagner sa liberté, c’est dans la mesure où le travail est là encore pensé comme un acte qui fonde l’identité de l’homme.

L’homme n’est lui-même que par le travail : il est l’essence de l’homme, dit Marx, ce par quoi la « nature devient pour l’homme ».

Le « vrai travail », dit-il, est l’acte par lequel l’homme remplace le donné naturel par ses propres œuvres, ce par quoi le monde naturel devient humain. Pourtant, que le travail nous affranchisse de la nature ou nous fasse accéder à notre identité semble correspondre à une vision idéale du travail, à ce qu’il est en son essence : mais la réalité du travail correspond-elle à son essence ? Autrement dit, peuton dire que tout travail libère l’homme ? *** En réalité, on peut douter des vertus libératrices du travail dès lors que l’on considère le travail sous sa forme moderne, à savoir le travail productif, tel qu’il est organisé par la division du travail.

Visant essentiellement la libération à l’égard de la nature et de sa nécessité, le travail perd alors son but initial : il avait pour but de satisfaire nos besoins ; son but devient la production elle-même.

Il devait appeler l’homme à se développer ; il le coupe de tout effort comme du rapport au résultat final du travail. Hegel écrit, « Du même coup, cette abstraction de l’habileté et du moyen rend plus complets la dépendance et les rapports mutuels entre les hommes pour la satisfaction des autres besoins, au point d’en faire une nécessité absolue.

» Dès lors que le travail n’est plus le moyen par lequel.... »

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