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Dissertation : finalisme

Publié le 01/06/2022

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« Dissertation : Finalisme Le finalisme est une théorie qui consiste à donner une explication par la finalité, la signification ou le but des phénomènes de l'univers en général, ou dans un domaine limité. Selon cette pensée, il pourrait exister une cause finale de l'univers, de la nature, de l'humanité, et de tout autres domaines plus réduits.

C'est-à-dire qu'il existe une intention, une raison ou une fin qui expliquerait l'existence de tels phénomènes.

Dirons-nous alors que la fonction de voir fait l’œil et non l’œil fait la fonction de voir.

C'est-à-dire que l'effet de voir est produit par ce en vue de quoi il est produit, ou encore que, on explique le phénomène A par la nécessité d’une cause B.

Il y a donc comme un dessein vers quoi les choses vont, et ce but peut être utilisé comme explication de l'existence d'un phénomène. La tension qu'engendre cette doctrine provient du fait qu'elle s'oppose à l'explication commune et intuitive qui consiste à expliquer un phénomène par sa cause mécanique, souvent antérieure au moins logique ou chronologique, plutôt que par quoi ce phénomène est destiné.

Chronologiquement, c’est l’œil qui fait la fonction de voir, il semble étonnant d’avoir la fonction sans les yeux.

Cependant, un problème survient lorsque l’explication mécaniste tend parfois à la complexité futile alors que l’intervention d’un but dans le raisonnement est plus simple et plus naturelle.

Par exemple, pour expliquer pourquoi une personne marche dans la rue, il est plus éclairant de voir dans quel but le fait-elle plutôt que de s’intéresser aux mécanismes antérieurs conduisant à un tel acte comme le processus musculaire de ses jambes.

Cette doctrine semble parfois contre-intuitive comme le cas des yeux, mais pourtant on s’en sert quotidiennement et le langage est marqué de ce finalisme. Il y a comme un problème d’existence de ce modèle d’explication : car on ne lui fait pas toujours confiance et comme il présuppose une finalité aux objets, ceci peut avoir certaines conséquences métaphysiques qu’on peut refuser telle que l’existence d’une entité supérieure.

Cependant, on s’en sert quotidiennement et il semble parfois plus apte à expliquer des phénomènes basiques.

Donc, quelle place donner au finalisme dans l’explication des phénomènes? Dans un premier temps, nous allons aborder ce qui semble être la première place à donner au finalisme étant donné les difficultés à comprendre le monde : c’est son intérêt pour le « pourquoi » ou le sens des phénomènes à travers l’intention interne ou externe du monde, ce que n’offre pas l’explication mécanique.

Dans un second temps, nous verrons que l’explication finaliste n’est autre qu’un désir humain de signification et une projection anthropomorphique sur le réel sans réelle rigueur explicative.

Enfin, dans un troisième temps, le finalisme n’est pas adapté pour tous les domaines de connaissance notamment ceux des sciences naturelles même si on y retrouve sa marque dans le vocabulaire scientifique, il est surtout un outil adapté aux sciences humaines c’est-à-dire aux objets ayant une intention. L’humain s’intéresse aux mécanismes des phénomènes et les explique au travers des causes efficientes dans une perspective pragmatique ou épistémique.

Cependant, l’explication de la cause mécanique par le « comment » ou autrement dit le processus ne rend pas compte du « pourquoi » du phénomène.

Nous ne semblons pas différents de l’enfant qui demande sans fin « pourquoi », car de fait, nous sommes intéressés au-delà de la cause simplement mécanique, car sinon il n’existerait pas de questionnement tel que « pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien » et toutes autres questions métaphysiques.

Par exemple, le mécanisme ne rend pas compte de la beauté de l’œil. »

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