Dissertation Argumentative: EST-CE QUE LE CONTACT AVEC L’AUTRE PERMET D’APPRENDRE QUELQUE CHOSE SUR SOI-MÊME ?
Publié le 11/11/2025
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«
EST-CE QUE LE CONTACT AVEC L’AUTRE PERMET
D’APPRENDRE QUELQUE CHOSE SUR SOI-MÊME ?
Collège catholique Samuel-Genest
Le 3 octobre 2022
Comme l’a dit Sartre : « Autrui, c’est l’autre, c’est-à-dire le moi qui n’est pas moi ».
À travers
cette citation, le philosophe nous fait comprendre que l’autrui est notre alter ego, à savoir un autre soimême.
Même que soi, car humain et conscient, mais différent de soi par la conscience.
De cette
perspective, il nous est étranger en quelque sorte.
Cependant, en allant à sa rencontre, on apprend à
mieux le connaître.
S’il est pour lors possible d’apprendre sur l’autre, est-ce plausible de se connaître
dans la relation à autrui ? Nous aborderons de ce fait, le sujet au cœur de cette problématique.
Tout
d’abord, nous mettrons en exergue le fait que l’autre nous renvoie notre reflet.
Puis, nous soulignerons
le fait que nul ne se connaît mieux que soi-même.
Et pour terminer, nous dirons que l’on a besoin
d’autrui autant pour la connaissance que pour la conscience de soi.
Le contact avec l’autre permet d’apprendre quelque chose sur soi-même, car l’autre nous
renvoie notre reflet.
On a probablement tous déjà entendu l’expression qui dit que ce qui nous dérange
chez les autres, ce sont nos propres défauts.
Quand les défauts d’une personne nous mettent en rogne, il
peut être difficile de se dire qu’on fait en réalité face à nous-mêmes.
Et pourtant, c’est bien le cas.
Ce
trait particulier que nous avons et sur lequel on a mis un couvercle, inconsciemment, nous le
reprochons à nos semblables.
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu
pas la poutre qui est dans ton œil ? »1 Il est toujours plus facile de remarquer et de blâmer les défauts
des autres, aussi insignifiants soient-ils, que nos propres défauts, aussi évidents soient-ils.
La nature de
l’œil ne lui permet pas de se voir lui-même.
L’effet miroir nous montre cependant des modèles, des
manières de penser et de percevoir la vie.
Alors, plutôt que d’essayer de faire changer autrui, il faut
chercher grâce à lui, un moyen de s’améliorer.
Ainsi, de la même manière que nous nous regardons
dans un miroir pour voir notre visage ; c’est de cette façon que nous devons tourner notre regard vers
notre prochain si nous voulons en apprendre davantage sur nous.
1 La Sainte Bible, Matt.
7:3.
Néanmoins, avant de chercher à se connaître à travers les autres, il faut chercher à se connaître
soi-même.
Mais qu’est-ce que c’est que la connaissance de soi ? C’est acquérir du savoir sur soi en
rentrant consciencieusement dans son for intérieur afin de prendre conscience de son existence, de la
comprendre et de se construire.
De plus, ce que l'on construit en soi se réfléchit à l'extérieur de soi.
À
cet égard, la connaissance de soi passe en premier.
Pour qu’en interagissant avec autrui, il soit ridicule
d’exiger d’eux la perfection dont nous sommes dépourvus.
Dans L’Étranger d’Albert Camus,
Meursault est étranger à lui-même et à sa vie.
Dans le sens où celle-ci n’a aucun sens.
En fait, on a
l’impression qu’il est spectateur de sa propre vie la regardant passivement plutôt que de la diriger.
Cette indifférence influe dans ses relations avec les autres personnages.
Notamment avec Marie, sa
petite amie avec qui il veut se marier sans l’aimer : « Elle a voulu savoir alors si je l’aimais.
J’ai
répondu comme je l’avais déjà fait une fois, que cela ne signifiait rien, mais que sans doute, je ne
l’aimais pas.
»2 De ce fait, la connaissance de soi est importante dans le rapport à l’autre qui est
essentiel à la constitution de la conscience de soi.
Par conséquent, saisir la façon dont autrui me perçoit
me permet en retour d’affiner la conscience que j’ai de moi-même.
Toutefois, d’autres diront que le contact avec l’autre ne permet pas d’apprendre sur soi parce
que nul ne se connaît mieux que soi-même.
En effet, qui d'autre peut savoir, mieux que nous, ce qu’on
pense ou ressent ? On est les mieux placés pour avoir accès à nous-mêmes et personne ne peut lire nos
pensées.
Il faut donc distinguer deux aspects de la connaissance : la connaissance extérieure, ce qu’on
donne à autrui de voir de nous et la connaissance intérieure qui est notre conscience.
Parmi ces deux,
force est de constater que seule la connaissance extérieure est possible par autrui.
Malgré le fait que
nous sommes des sujets conscients, il est quand même difficile pour l’autre d'accéder directement à
notre conscience.
Ainsi, ce que quelqu’un d’autre sait de nous est différent de ce qu’on sait de nous.
2 Jean-Marie Tremblay.
« CAMUS-Letranger », Antropomada,
[https://www.anthropomada.com/bibliotheque/CAMUS-Letranger.pdf] (page consultée le 22 septembre
2022).
Aussi bien que Cicéron l’a dit: « ma conscience a pour moi plus de poids que l’opinion de tout le
monde ».
Il y a donc une séparation entre ce qu’on sait de soi et ce que les autres savent de nous.
L’homme ne peut qu’alors connaître sa seule existence.
On ne peut....
»
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