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Discuter cette pensée de Henri Bergson : Avec ses applications qui ne visent que la commodité de l'existence, la science nous promet le bien-être, tout au plus le plaisir. Mais la philosophie pourrait nous donner la Joie.

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« PLAN. Introduction.

— Depuis que les sciences se sont détachées de la philosophie, on a souvent tantôt rapproché, tantôt opposé science et philosophie.

Henri Bergson compare les avantages que ces deux types de connaissance peuvent avoir pour l'homme lorsqu'il écrit : Discuter cette pensée de Henri Bergson : Avec ses applications qui ne visent que la commodité de l'existence, la science nous promet le bien-être, tout au plus le plaisir.

Mais la philosophie pourrait nous donner la Joie. Les deux affirmations qu'unit ce passage peuvent l'une et l'autre étonner. 1e partie.

Critique de la première phrase. A.

— Il est incontestable que les applications pratique de la science visent la commodité de l'existence. B.

— Mais la science ne se borne point à de telles applications pratiques.

Elle est aussi une connaissance désintéressée, qui apporte à l'esprit de précieuses satisfactions ; qui donne la joie au savant. 2e partie.

Réponse à cette critique. A.

— On pourrait peut-être répondre que la joie du savant tient moins aux résultats particuliers de telle recherche spéciale qu'à une vue d'ensemble sur le monde suggérée par la science, donc à la philosophie de la science, donc à la philosophie. B.

— En tout cas, les savants ne sont dans le monde qu'une petite minorité.

Pour le plus grand nombre des hommes, la science vaut par ses applications pratiques ; or celles-ci apportent: a) le bien-être (ex.

: hygiène ; confort) ; b) le plaisir (ex.

: plaisir d'un déplacement rapide en automobile) C.

— Mais ces applications pratiques ont aussi de graves inconvénients : a) dangers, heureusement exceptionnels, de la guerre à base de science (guerre chimique et bactériologique) ; b) complications de l'existence moderne, qui pèse lourdement sur les travailleurs, et qui rend trop trépidante la vie des riches. D.

— En tout cas, les applications de la science n'apportent point la joie (on peut être malheureux en la vie même la plus luxueuse). 3e partie.

Critique de la seconde phrase. On peut s'étonner de l'affirmation que la philosophie peut donner la joie ; car elle peut développer A.

— le scepticisme ; B.

— le pessimisme. 4e partie.

— Réponse à cette critique. A.

— Bergson ne parle pas de toutes les philosophie!; et il emploie (remarque importante) le conditionnel. B.

— Il y a certaines philosophies qui pourraient nous donner la joie : a) joie de connaître, pour le seul plaisir de connaître ; b) joie d'atteindre, par le développement de l'intelligence, à une sagesse dont la résignation à l'inévitable est un élément essentiel ; c) joie d'aimer les autres hommes, les autres vivants, l'Univers ; d) joie de lutter contre la misère, contre l'injustice, contre la guerre, pour accroître le bonheur dans le monde. Conclusion.

— Bergson ne nous invita point à sacrifier la science, mais à joindre, dans notre vie, aux avantages surtout pratiques de la connaissance scientifique, le bienfait essentiel qu'apporte la culture philosophique, la joie.. »

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