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Devoir et liberté

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« Termes du sujet: DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Il n'y a devoir que là où je conserve mon libre arbitre « Devoir ! Ah je ne puis souffrir ce vilain mot, ce mot odieux ! Il est si pointu, si aigre, si froid.

Devoir, devoir, devoir ! On dirait des coups d'épingle.

» Cette réaction de rejet que suscite le mot devoir est exprimée par un personnage d'une pièce d'Ibsen (Solness le Constructeur).

Elle est, sans doute, partagée par tous ceux qui assimilent le devoir à l'idée de ce qu'il est nécessaire de faire par opposition à ce qu'on est libre de faire ou de ne pas faire.

Cependant, l'obligation qui caractérise le devoir est distincte de la nécessité. L'obligation - terme d'origine juridique - désigne à la fois l'état dans lequel on se trouve par le fait d'être lié, et l'acte par lequel on consent à entrer dans ce lien.

Dans la culture latine, obliger (obligare) se réfère au droit d'un créancier à exiger du débiteur le remboursement de sa dette (obliger à...), et être obligé (obligatus) désigne le devoir du débiteur à s'acquitter de cette dette conformément à l'engagement pris. Dans un jugement comme « tout homme doit mourir », le verbe devoir exprime une loi naturelle à laquelle personne ne saurait se soustraire.

En revanche, dans un jugement comme « je dois être bienveillant à l'égard d'autrui », le verbe devoir exprime une obligation à laquelle je peux refuser de me soumettre.

En ce sens, le « je dois faire » implique que je puisse ne pas le faire. Le droit ne demande pas d'agir moralement Chacun a des droits naturels et inaliénables, chacun a aussi des droits positifs reconnus par les lois de son pays ; mais chacun a aussi des devoirs, et envers tous.

Les justes garanties individuelles ne peuvent que résulter de l'accomplissement par chacun de ses devoirs.

Si tout droit s'accompagne de devoirs, il ne suffit pas pour autant de les accomplir pour être en accord avec sa conscience.

D'abord, parce que, parmi les devoirs envers autrui, on ne trouve pas que des devoirs juridiques mais aussi des devoirs de vertu comme ceux de bienfaisance, de reconnaissance.

Ensuite, parce que si le droit contraint, jamais il n'oblige.

Il n'est pas nécessaire, en effet, que les sujets du droit reconnaissent leurs devoirs librement.

Ils peuvent les accomplir pour n'importe quel motif, notamment par peur du châtiment. Les devoirs particuliers et le devoir inconditionnel Il y a des obligations qui sont liées à l'exercice d'une fonction ou d'une activité.

Tel ministre évoquera les devoirs de sa charge, tel artiste la responsabilité envers son art.

il y a aussi des devoirs d'amitié ou encore des obligations issues de notre participation à une organisation syndicale ou politique.

De tels devoirs sont relatifs à une condition qui est toujours particulière.

Ils se distinguent du devoir qui est inconditionnel et s'impose à tout homme en tant qu'il est simplement un homme.

Ainsi, c'est un devoir inconditionnel d'honorer ses dettes. L'impératif catégorique. »

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