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peut on opposer le devoir à la liberté

Publié le 03/03/2022

Extrait du document

« La liberté est l’état de non contrainte, la condition de l’homme libre.

Cette notion définit le pouvoir, pour le sujet, d’agir sans soumissions, sans contraintes étrangères ou extérieures et représente l’autonomie du sujet.

La liberté existe sous de nombreuses formes, physique, individuelle, politique, rationnelle ou encore morale.

Nous pouvons nous interroger quant au lien entre liberté et devoir qui, lui, se définit comme une obligation politique, religieuse, sociale ou morale L’obéissance à un devoir implique-t-il un renoncement à la liberté, est-il nocif et incompatible avec la notion de liberté ? Dans un premier temps nous verrons que le devoir semble tout d’abord s’opposer à la liberté car il peut être vu comme une contrainte, nous étudierons ensuite le devoir comme liberté puisqu’il est consenti et parfois choisi.

Enfin, dans un troisième mouvement, nous nous demanderons si liberté et devoir ne sont en fait pas complémentaires.

Cette réflexion nous permettra d’acquérir un regard nouveau sur le devoir très souvent vécu comme une obligation extérieure et un assujettissement forcé. Pour commencer, les devoirs des hommes contribuent a une diminution, voir même à une perte totale de liberté.

En effet, la liberté, qui se définit comme la possibilité d’agir et de penser comme le sujet le souhaite, et donc l’absence de toute contrainte extérieure n’est elle pas en opposition avec le devoir et donc l’obligation ? Le devoir étant inconditionné et désintéressé contribue ainsi largement à limiter notre désir et donc notre liberté.

Comme nous l’avons déjà vu, il existe plusieurs types de libertés, mais la liberté individuelle, c’est-à-dire le pouvoir d’agir à sa guise, est celle qui ne devrait pas avoir de limite.

En effet, chaque individu devrait être libre de faire et de penser ce qu’il souhaite tant qu’il ne fait pas de mal aux autres.

Mill, philosophe utilitariste du XIXème siècle, introduit dans son œuvre De la liberté la question du suicide qui relève donc de la liberté individuelle de chacun.

Ainsi, pour le philosophe, aucun devoir ne doit restreindre la liberté individuelle, et si une personne veut se nuire à elle-même, elle en a le droit car il en va de son choix.

La société n’a aucun devoir légitime d’intervention dans la vie d’une personne qui ne risque de se nuire qu’a ellemême.

Aussi, la liberté individuelle est un choix relevant des responsabilités de chacun et d’aucune manière un individu ne devrait être limité pour réaliser un acte qui ne concerne que lui, ou du moins, qui ne nuit pas aux autres.

Il ne peut donc y avoir de devoir envers soi-même pour Mill car chacun doit rester le juge suprême de ses actions et si la société a le devoir d’éduquer les individus correctement et dignement, elle ne peut leur imposer aucun devoir allant à l’encontre de leur liberté individuelle. Si le sujet n’est donc pas toujours libre d’agir comme il le souhaiterait, il n’est pas non plus libre de choisir ses devoirs.

En effet ceux-ci s’imposent parfois à l’individu comme une nécessité impossible à contourner.

Ainsi, le devoir dicte donc des « tu dois » ou « tu ne dois pas » et cette contrainte externe empêche à quiconque de pendre des décisions libres.

Aussi, en agissant conformément à son devoir, l’homme peut perdre sa liberté car il œuvre contre son intérêt.

Agir par devoir réduit ainsi parfois la liberté et les intérêts du sujet.

Dans son ouvrage De la liberté, Mill se penche sur la question des libertés civile et sociale et s’interroge quant aux limites qu’une société peut imposer de manière légitime sur un individu.

Dans une société démocratique les individus peuvent jouir de leur liberté politique et donc de leurs droits civiques, tel que le fait de voter, de se gouverner et d’être gouverné en toute souveraineté.

Mais plusieurs types de. »

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