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Le devoir supprime-t-il la liberté ?

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« Termes du sujet: DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Les inventeurs du régime républicain, les Grecs, eurent à défendre leurs cités contre l'invasion de l'Empire perse. De cette guerre, la bataille des Thermopyles est demeurée célèbre : trois cents Spartiates, pour n'avoir pas fui, périrent en tentant de stopper pendant deux jours l'avancée de dizaines de milliers de soldats ennemis.

Sur le lieu même de leur mort, leur épitaphe était : « Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts d'obéir à ses lois.

» Ils ont montré ainsi que le sens du devoir peut être plus fort que la volonté de vivre ; on peut célébrer leur gloire et leur amour de la liberté, mais on peut déplorer qu'un prétendu devoir les ait envoyés à une mort certaine.

S'ils avaient eu le choix, peut-on penser, ils auraient probablement préféré vivre ; le devoir a eu raison de leur bon sens, et de leur libre choix.

La contrainte du devoir s'oppose-t-elle ainsi toujours à la liberté ? [Faire son devoir, c'est renoncer à sa liberté.

Lorsqu'on a le devoir de faire quelque chose, c'est bien que l'on n'est pas libre.

Le devoir est une contrainte qui limite notre liberté d'être et de choix.] La vie en société impose des devoirs Vivre en société nous impose de nombreux devoirs: devoirs scolaire, devoir militaire, devoir de payer ses impôts....

Toutes ces contraintes nous sont imposées par une autre volonté que la nôtre et peuvent donc être perçues comme des obstacles (bien plus des contraintes aliénantes) à notre liberté.

Le devoir semble, dès lors, au premier abord, hétéronomie, cad, imposé par une puissance extérieure. Le devoir est la pression sociale intériorisée Pour Durkheim, le sens du devoir résulte de l'intériorisation par l'individu des normes et valeurs de la société. Le devoir est donc un ensemble d'obligations imposées par la collectivité à l'individu; et plus la pression sociale est forte, moins les individus qui composent cette collectivité sont libres.

Se marier et fonder une famille, même si on ne le souhaitait pas, a pu longtemps être considéré comme un devoir.

Pour sa part Freud montrera, dans une optique toute différente, que le sur-moi est l'instance critique et évaluative de la personnalité.

Il s'est constitué par une intériorisation, à partir du complexe d'Oedipe, des exigences et interdits parentaux.

En fait, c'est au surmoi des parents que l'enfant s'identifie.

Les parents se comportent vis-à-vis de leurs enfants en fonction d'une identification à leurs propres parents.

Le surmoi est l'instance par laquelle se transmet le patrimoine culturel d'une société.

Il continue ensuite à se développer sous l'influence de l'entourage, des éducateurs, des modèles idéaux. Il s'agit donc de la conscience collective en tant qu'elle est intériorisée par le moi.

Cette conscience collective agit surtout par son aspect moral : la culture et la civilisation résultent d'une action de moralisation effectuée par la société sur l'individu.

Le surmoi est la part non consciente du psychisme en tant qu'elle se fait le médiateur de la collectivité et qu'elle impose au Moi les normes qui lui permettront d'exercer sa propre action de censure. Le devoir et le penchant Parmi les actions que nous pouvons accomplir, certaines nous sont prescrites par le devoir, d'autres nous sont interdites par celui-ci, d'autres enfin sont indifférentes au devoir.

Les premières sont morales, les secondes. »

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