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« Dans Du Contrat social, Rousseau écrit : L’homme est né libre, et partout il est dans les fers’. Qu’en pensez-vous? » ?

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« Corrigé envoyé par : Nom Jexou E-mail : [email protected] Introduction du sujet : « Dans Du Contrat social, Rousseau écrit : ‘L'homme est né libre, et partout il est dans les fers'.

Qu'en pensez-vous? » On conçoit couramment la différence entre l'animal et l'homme par le fait que ce dernier est libre, qu'il n'est pas limité par l'instinct.

En ce sens l'homme naît libre.

Mais n'est-ce pas une vaine définition comme nous le rappelle Rousseau au début du Contrat social : « L'homme est né libre, et partout il est dans les fers » ?.

Cela signifie que l'homme est libre en droit, mais asservi en fait. Est-ce à dire que la liberté est illusoire, qu'elle est un idéal chimérique inapplicable dans les faits ? La liberté est une notion difficile, voire impossible, à fonder: ne sommes-nous pas déterminés malgré nous ? Pourtant sachant qu'une explication déterministe des motifs de l'homme est relative à lui, ne pouvons-nous pas disposer de ce déterminisme qu'il a monté sur pièce de lui-même ?N'est-ce pas plutôt une illusion de voir de toute part l'homme empêché « dans les fers » ? Néanmoins ne faut-il pas tenir compte de contraintes à l'action de l'homme : une liberté absolue semble véritablement inaccessible.

Est-ce qu'alors la citation de Rousseau ne signifierait pas plutôt que le droit de l'homme à être libre doit être conquis ? La liberté n'est-elle pas condamnée à être relative à un état de fait contraignant ? I) La liberté est illusoire A) croyant être libre, nous ignorons la cause de notre action. cf) Spinoza, dans l'Ethique : nous sommes déterminés par la nécessité de vivre, de persévérer dans son être ( le désir est l'essence de l'homme ) ; le libre-arbitre est une illlusion car nous croyons avoir le choix entre une chose et son contraire en fonction de la poursuite d'un Bien ( nous délaissons alors son contraire ) Ainsi l'homme est esclave de ses passions primitivement et seule sa raison, se plaçant au niveau de la cause qui le détermine, lui permet d'agir avec maîtrise de lui-même Mais n'est-ce pas par passion que nous nous rendons libre de la raison plutôt ? B) L'action du passionnée est tributaire de la Raison. Cf) Hegel, dans La Raison dans l'histoire : le « grand homme » passionné, avide du pouvoir, agit en fait pour le compte de la Raison, croyant agir librement ; c'est le concept hégélien de la « ruse de la Raison » : croyant agir pour son compte, le « grand homme » agit au service de la Raison tel Napoléon colportant les droits de l'homme hors de France par les armes. Transition : Toutes nos actions semblent s'expliquer par la raison ; mais la raison étant exclusivement relative à l'homme, n'est-ce pas une conception anthropomorphique que nous aurions sur la nature du monde, de l'être qui nous transcende pourtant ? Ne sommes-nous pas plutôt libres de nous imaginer, de nous représenter et de nous animer à partir de notre esprit, de notre raison ? II ) L'homme est absolument libre dans les faits. A) Par la puissance infinie de son esprit, l'homme n'est arrêté par rien. Cf) la conception stoïcienne de la liberté : même « dans les fers », l'homme reste libre par sa raison.

En tout temps et en tout lieu, il a la capacité essentielle de changer ses représentations « plutôt que l"ordre du monde » rajouterait Descartes. Mais l'homme n'est-il pas déterminé par sa raison alors ? B) L'homme naît indéterminé en deçà de sa raison. Cf) l'existentialisme de Sartre : « l"existence précède l"essence », rien ne prédétermine l'homme dans tous ses actes car l'instant suivant ( inconnu ) me libère si bien que c'est au niveau de l'existence temporelle que je me détermine.. »

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