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Culte et culture ?

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« Culte et culture. INTRODUCTION Définition des termes et problématisation : Le terme culte provient du latin cultus dérivé de colere qui signifie honorer.

Il possède donc une connotation particulière quand nous parlons de culte nous pensons au culte religieux.

Le culte au sein d'une religion est sa manifestation intérieure (prière) ou extérieure (messe).

Par extension cette notion signifie hommage, vénération, adoration.

La notion de culture provient de la même racine.

Elle signifie le développement, l'enrichissement des diverses facultés de l'esprit par des exercices intellectuels, autrement dit elle est l'expression des connaissances, d'un savoir propre à l'individu mais aussi propre à une société.

Le culte, comme la culture, n'est pas individuel mais collectif, pour être il doit être partagé et non solitaire.

Mais ce qui semble rendre difficile leur relation est la singularité du culte à côté de la pluralité de la culture.

En effet le terme de culture est un terme général, il indique le développement de l'esprit mais sans que ce développement soit précisé, le terme de culture est ouvert, nous parlerons de culture musicale, de culture gréco-romaine.

Le terme de culte lui est plus restreint, en tant qu'il appartient au domaine de la religion.

La religion fait-elle partie de la culture d'une société ? Dans quel sens alors est prise la culture ? Il s'agit moins alors du développement de l'esprit que du partage d'une même croyance.

Le culte fonde un lien social, la culture fonde elle aussi un lien social mais par sa diversité ce lien semble être plus lâche.

Si le culte peut se rapporter à une communauté particulière au sein de la société, la culture, elle, est partagée par tous les membres de la société. D'autre part le culte comme religieux tend à dresser un pont entre l'homme et le divin alors que la culture entendue comme développement de l'esprit tend à souligner son origine humaine.

A la différence entre le culte et la culture correspond une différence entre la croyance et la connaissance.

Si le culte est la manifestation de la croyance, la culture, elle, est l'expression de la connaissance.

Il s'agit d'interroger la nature du rapport entre culte et culture, est-ce une relation d'exclusion, d'opposition, d'union ? PLAN DETAILLE Première partie : Culte et culture relation de ressemblance. 1.1 La pensée magique. « Entre magie et science, la différence première serait donc, de ce point de vue, que l'une postule un déterminisme global et intégral, tandis que l'autre opère en distinguant des niveaux dont certains, seulement, admettent des formes de déterminisme tenues pour inapplicables à d'autres niveaux.

Mais ne pourrait-on aller plus loin, et considérer la rigueur et la précision dont témoignent la pensée magique et les pratiques rituelles comme traduisant une appréhension inconsciente de la vérité du déterminisme en tant que mode d'existence des phénomènes scientifiques, de sorte que le déterminisme serait globalement soupçonné et joué, avant d'être connu et respecté ? Les rites et les croyances magiques apparaîtraient alors comme autant d'expressions d'un acte de foi en une science encore à naître.

» LEVI-STRAUSS, La pensée sauvage. 1.2 Ressemblance mais non identité. « Nous ne revenons pas, pour autant, à la thèse vulgaire (et d'ailleurs admissible, dans la perspective étroite où elle se place) selon laquelle la magie serait une forme timide et balbutiante de la science : car on se priverait de tout moyen de comprendre la pensée magique, si l'on prétendait la réduire au moment, ou à une étape, de l'évolution technique et scientifique. Ombre plutôt anticipant son corps, elle est, en un sens, complète comme lui, aussi achevée et cohérente, dans son immatérialité, que l'être solide par elle seulement devancé.

La pensée magique n'est pas un début, un commencement, une ébauche, la partie d'un tout non encore réalisé ; elle forme un système bien articulé ; indépendant, sous ce rapport, de cet autre système que constituera la science, sauf l'analogie formelle qui les rapproche et qui fait du premier une sorte d'expression métaphorique du second.

Au lieu d'opposer magie et science, il vaudrait mieux les mettre en parallèle, comme deux modes de connaissance, inégaux quant aux résultats théoriques et pratiques [...] mais non par le genre d'opérations mentales qu'elles supposent toutes deux, et qui diffèrent moins en nature qu'en fonction des types de phénomènes auxquels elles s'appliquent.

» Ibid. Transition : le culte comme la culture ont pour source l'esprit.

Mais le besoin d'un culte n'est-il pas l'indice d'une. »

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