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Conscience morale et liberté ?

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« Définition des termes du sujet: LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique. La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exigence dont l'homme doit se montrer digne. Morale: La morale est l'ensemble des devoirs qui s'imposent à l'être humain, en tant qu'être raisonnable, et lui commandent le respect de l'humanité en lui comme en autrui. Il faut distinguer les devoirs moraux, universels et absolus, des devoirs sociaux, variables et relatifs. Conscience Au sens général, la conscience est le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de ses propres pensées, sentiments et actes.

La conscience exprime ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes.

Son essence est, selon Husserl, l'intentionnalité. Conscience morale Capacité propre à l'homme de pouvoir juger ses actions en bien comme en mal.

Si elle est susceptible de nous faire éprouver du remords et de la mauvaise conscience, la conscience morale fait pourtant notre dignité. RAPPEL DE COURS: LA CONSCIENCE MORALE La conscience n'est pas seulement l'état intellectuel grâce auquel je suis présent à moi-même.

Elle désigne aussi un état moral (ce qui se remarque au fait que le nom « conscience » a donné deux adjectifs : « conscient » et «consciencieux»).

C'est ainsi que Rousseau dit de la conscience qu'elle est un « instinct divin », c'est-à-dire un moyen immédiat et infaillible de reconnaître le bien du mal.

La conscience est ici une « voix intérieure » qui est « un principe inné de justice et de vertu » : les principes qui réglementent la moralité, écrit Rousseau, « je les trouve au fond de mon cœur, écrits en caractères ineffaçables ».

Il y a d'ailleurs un lien entre ces deux significations de la notion de conscience : c'est parce que nous sommes intellectuellement conscients de ce que nous faisons que nous pouvons en être tenus pour moralement responsables.

La conscience implique la responsabilité, c'est-à-dire la capacité de pouvoir répondre de nos actes et de nos pensées. Le devoir Peut-on faire dépendre la morale d'un savoir ? Non, répond Kant : tout un chacun sait bien quel est son devoir, même s'il ne l'accomplit pas.

Faut-il alors admettre un sentiment moral primitif ? Pas davantage, dit Kant : la moralité ne peut se fonder sur des inclinations ; elle consiste dans la conscience d'une obligation.

La moralité repose donc sur le devoir.

Kant distingue l'action authentiquement morale, accomplie par devoir, de celle seulement conforme à la morale, mais accomplie par intérêt ou par inclination (par exemple le commerçant qui n'est honnête que par peur de perdre sa clientèle).

Un acte se juge ainsi à la pureté de son intention. La raison pratique Comment est-il possible de se représenter son devoir ? En ce que, dit Kant, l'homme est un être raisonnable : il existe une loi morale universelle, qui ne dépend pas d'un principe extérieur (comme les commandements de Dieu pour la religion), mais que chaque sujet découvre en lui-même comme nécessaire et objective.

Cette rationalité n'est pourtant pas celle de la « raison théorique », qui est à l'oeuvre dans la connaissance ; c'est celle de la « raison pratique », c'est-à-dire la rationalité qui est à l'oeuvre dans nos actes.

Dire de la loi morale qu'elle est nécessaire et objective n'empêche pas du tout qu'il soit possible de ne pas faire notre devoir.

Car l'homme n'est pas seulement un être de raison, il est aussi un être sensible qui peut être déterminé par ses pulsions ou ses inclinations.. »

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