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Comment définir la satisfaction esthétique ?

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La satisfaction esthétique est le sentiment de beauté que l’on peut ressentir devant une œuvre d’art, c’est le fait que l’on ressent une émotion parfaite qui ne soit pas entachée d’un sentiment d’utilité, de désir, d’intérêt. Qu’est-ce qui différencie cette émotion d’une autre ? Mais cette satisfaction est-elle encore possible à l’heure de l’art contemporain ? N-a-t-on pas laisser place à la réflexion, à la distance et laisser la satisfaction esthétique de côté ? Est-ce en somme un sujet d’actualité en art ? 

« La satisfaction esthétique est le sentiment de beauté que l'on peut ressentir devant une œuvre d'art, c'est le fait que l'on ressent une émotion parfaite qui ne soit pas entachée d'un sentiment d'utilité, de désir, d'intérêt.

Qu'est-ce qui différencie cette émotion d'une autre ? Mais cette satisfaction est-elle encore possible à l'heure de l'art contemporain ? N-a-t-on pas laisser place à la réflexion, à la distance et laisser la satisfaction esthétique de côté ? Est-ce en somme un sujet d'actualité en art ? 1) Le plaisir esthétique. Dans la Critique du jugement (1790), Kant commence par démentir qu'il soit possible de fixer « une règle d'après laquelle quelqu'un pourrait être obligé de reconnaître la beauté d'une chose ».

Le jugement esthétique est donc subjectif ; c'est un jugement réfléchissant, susceptible de varier d'un sujet à l'autre, et qui s'oppose par là au jugement logique, déterminant, lequel, reposant sur des concepts, est invariable.

Le plaisir, éminemment changeant, est-il dès lors le seul critère du Beau ? Oui, à la condition que l'on s'avise que ce qui plaît n'est pas une matière sensible, mais la forme que revêt cette matière.

Le plaisir est donc désintéressé, il ne concerne pas le contenu, qui ne suscite en nous que de l'agrément.

Et, s'il y a plaisir, c'est que s'accordent en moi l'imagination et l'entendement, sans que l'entendement régisse, comme dans le jugement de connaissance, l'imagination.

Pourquoi le jugement de goût, qui est exclusivement subjectif, peut-il donc prétendre à l'universalité ? Parce que « chez tous les hommes, les conditions subjectives de la faculté de juger sont les mêmes » ; sans cela, « les hommes ne pourraient pas se communiquer leurs représentations et leurs connaissances ».

D'où l'affirmation : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept.

»Le « je » ne peut donc énoncer la règle générale à laquelle l'objet beau serait susceptible de servir d'exemple ; la beauté implique par là même une « légalité sans loi ».

Et la finalité à laquelle renvoie le Beau est immanente à la forme elle-même : elle ne suppose aucune fin qui pourrait être située hors de l'objet ; c'est donc une « finalité sans fin ».Dès lors, « ce ne sont ni des règles ni des prescriptions, mais seulement ce qui ne peut être saisi à l'aide de règles ou de concepts, c'est-à-dire le substrat suprasensible de toutes nos facultés, qui sert de norme subjective ».

Ce substrat, c'est l'Idée esthétique que nous révèle le libre jeu de l'imagination, et qui ne saurait devenir connaissance, parce qu'elle est intuition à laquelle ne correspond aucun concept.

On voit ici dans quelle mesure la Critique du jugement est appelée à équilibrer, chez Kant, la Critique de la raison pure : car une idée théorique de la raison, de son côté, ne peut devenir connaissance parce qu'elle est concept auquel ne correspond aucune intuition. 2) L'expérience esthétique est-elle satisfaisante ? D'autant que notre participation à l'expérience esthétique nous engage toujours plus.

Ne soyons pas trop sur nos gardes, comme si l'œuvre cherchait à nous mystifier ; elle nous dit plutôt : voulez-vous jouer avec moi ? Cette œuvre illustre fort bien la théorie, en gros husserlienne, selon laquelle l'objet esthétique ne s'accomplit vraiment, le temps d'un regard ou d'une audition, que dans la perception qu'elle sollicite.

Si elle est précaire, inachevée, ouverte, c'est pour mieux requérir la perception active d'un spectateur qui doit être un peu un exécutant, presque un virtuose, autant qu'un juge.

Et en effet, si le public a d'abord été – est encore souvent – déconcerté par cette négation scandaleuse de l'œuvre, il en est venu à l'admettre et à l'attendre : il veut entrer dans le jeu, il veut être de la fête.

La fête : c'est bien l'un des pôles qui aimante l'art contemporain et sa contestation de l'œuvre.

Avec l'art cinétique, avec la musique stochastique, avec certains films d'animation, l'œuvre devient événement.

Sans doute l'était-elle déjà, en un sens, dans les arts temporels, là où l'objet esthétique ne s'accomplit que le temps d'une exécution.

Mais les œuvres plastiques semblent aussi renoncer à la substantialité et à la pérennité de l'objet pour ne durer que le temps d'une expansion », d'une scintillation, d'un jeu ; cela est même vrai de l'objet architectural, lorsque l'habitat peut être indéfiniment modifié au gré de l'occupant.

L'artiste rêve d'inscrire cet événement dans la vie quotidienne, pour y introduire de la fantaisie et du bonheur : la fête, certains disent la révolution.

Et sans doute la notion de fête est-elle ambiguë : cérémonie – le premier des arts, disait Alain – ou orgie ? Apollon ou Dionysos ? Peut-être les deux à la fois, comme au temps des Grecs de Nietzsche.

Mais la cité, cette autre totalité, est morte, et la fête n'en est plus la sève : c'est le désir d'une autre vie qui l'anime, la révolution qu'elle figure. 3) Une œuvre d'art n'est jamais complètement comprise. L'œuvre d'art est muette, l'interprétation a donc pour but d'expliciter le sens d'une œuvre d'art.

Rien n'est insignifiant dans une œuvre d'art, tout a une signification.

Toute bonne interprétation est exhaustive mais aucune n'est définitive.

La signification artistique est donc inappropriable, car une œuvre d'art a une infinité de sens.

Pour une même œuvre d'art, il peut y a une interprétation philosophique, une interprétation religieuse au sujet, et une interprétation esthétique qui se réfère à l'histoire de l'art.

Aussi interpréter, veut dire expliciter la signification, faire ressortir le sens.

Expliquer revient à donner les causes.

Un artiste ne sait jamais ce qu'il va peindre, la couleur par elle-même va produire une signification inattendue.

Le langage artistique n'est donc pas contrôlé par une intention et une œuvre d'art en sait toujours plus que l'artiste lui-même.

Pour Wölfflin, dans les principes fondamentaux de l'histoire de l'art .Le langage artistique est autonome, tout est essentiel.

Pour lui « Le bon Dieu vit dans les détails » Il opère une psychologie des formes.

Ainsi l'esprit des peuples se révèle dans les formes.

Il adopte un couple de 5 catégories pour interpréter les œuvres d'art.1) style linéaire : limite simple et clair qui sépare les objets.

Regard statique à l'exemple de Dürer.

Style pictural : regard vagabond, Rembrandt.

2) plan / profondeur : attirer le regard vers le fond du tableau.

3) Forme fermée : présence de la totalité, forme ouverte : totalité excessive.

4) Unité/pluralité 5) clarté/ obscurité (goût du baroque, même la lumière peut cacher) Ces catégories recoupent essentiellement la distinction entre le classique et la baroque.

En cela ces catégories sont d'inspiration kantienne. Elles permettent de faire ressortir ce que nous dit l'art de l'esprit.

Il s'agit de formes de sensibilité plastique. »

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