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Changer, ce n'est pas devenir quelqu'un d'autre, c'est reconnaître ce que l'on est et l'accepter.

Extrait du document

« Analyse du sujet : Changer : acte de devenir différent, de modifier, de passer d'un état à un autre. Devenir : du latin devinere « venir en ascendant », « arriver à ».

Marque le passage à un autre état et est synonyme de changer.

Le devenir exprime aussi le fait d'être soumis au temps. Quelqu'un d'autre : exprime la différence et l'altérité par rapport à une identité initiale.

L'autre est ce qui est étranger à moi-même. Problématique : Le temps nous fait sans cesse changer.

Je ne suis déjà plus celui que j'étais il y a un instant.

Qu'y a-t-il de commun entre l'enfant insouciant que j'étais, l'adolescent que je suis et le vieillard que je serai ? Sans doute rien.

Pourtant c'est toujours de moi, de la même personne dont il s'agit.

Qu'est-ce qui nous permet de dire qu'elle est la même ? On s'interroge ici d'une part sur ce qui fait l'identité de la personne, et d'autre part sur la relation entre cette identité et la temporalité, le devenir. Peut-on devenir autre chose que soi-même ? Est-il possible de ne pas être soi-même ? Le changement implique t-il l'acquisition d'un nouveau moi ? Le moi existe-il, a t-il une permanence ou le sujet doit-il au contraire acquérir et construire son identité propre ? Est ce que l'acte de changer suppose la négation de son identité présente ou au contraire est ce une démarche qui ne peut que s'appuyer sur la nature propre du sujet et qui n'existe que par rapport à ce qui constitue cette identité ? Faut-il chercher l'unité et l'unicité de la personne dans un noyau invariant sur lequel le temps n'aurait nulle prise, ou au contraire confier cette unité à la continuité d'une histoire singulière ? Quel rôle joue le temps dans cette constitution et cette dislocation du moi ? Proposition de plan : 1- La permanence de l'individu : L'homme est soumis à la temporalité, au devenir.

Or l'expérience du temps c'est l'expérience de l'altérité, de l'éphémère, du contingent. Cependant, le terme même de changement nécessite une base sur laquelle l'acte de changer s'opère.

Je ne peux changer que si je reste le même sinon il n'y a pas de comparaison possible, et l'on ne peut considérer que deux individus distincts sans lien entre eux et non pas un seul individu qui a évolué et changé. Ainsi, pour changer, il faut déjà être quelqu'un ou quelque chose.

A défaut d'un substrat au changement, il n'y aurait pas de changement mais succession de deux choses distinctes.

Il n'y a changement que s'il existe un substrat voire une substance pour assurer et assumer ce changement.

L'identité fonde et permet le changement - Par identité, il faut entendre le caractère de ce qui est le même, bien qu'il puisse être perçu, représenté ou nommé de manières différentes.

Il s'agit d'abord du problème fondamental et constant de la perception : celui de la reconnaissance des choses perçues dans des contextes et des temps différents : l'eau d'un fleuve s'écoule continuellement mais le fleuve demeure le même, les cellules de notre corps se sont plusieurs fois renouvelées mais notre corps, qui a changé et changera encore, est le même que celui que nous avions enfant.

Il s'agit aussi du fait banal qu'un homme reste le même homme, que son identité est continue et permanente. - L'identité désigne la résistance au changement, c'est-à-dire la permanence ou la constance dans le temps : tous les constituants d'une chose peuvent changer, l'identité ne change jamais. - D'où l'idée que l'on pourrait faire passer entre les événements éparpillés dans la vie d'un homme un fil invisible par lequel on rattache ces événements à la même personne dont l'existence se poursuivrait identique à elle-même à travers la bigarrure des impressions sensibles.

Autrement dit, la notion d'identité renvoie à l'idée d'un être ou d'une existence continue, à celle de chose (ou de substance) et son symétrique, l'idée du moi. - Par chose ou substance, il convient d'entendre un pôle identique ou permanent de variations et de changements successifs.

Une chose est ce qui peut changer d 'aspect, une substance peut recevoir une diversité changeante d'accidents, sans que la chose ou la substance change elle-même et devienne une autre chose.

Par substance, il faut entendre ce qui demeure sous les changements de qualités.

Alors que la substance est ce qui subsiste en soi et par soi, l'accident est ce qui peut s'affirmer d'un sujet, mais n'est ni nécessaire ni constant. - On peut dès lors rattacher cette définition de la substance ou de la chose au Moi qui jouerait le rôle d'une entité irréductible, d'un pôle auquel se rattacherait toutes les représentations du sujet et qui constituerait par là même un principe d'identité.

Définissons le Moi comme la conscience de la permanence et de l'unité des divers états affectifs, intellectuels, successifs. 2. La substance pensante - C'est dans et par l'exercice du doute que Descartes va mettre en évidence le caractère irréductible et fondamental de la conscience.

Descartes entend reconstruire le monde de la connaissance en un moment culturel de doute et de crise.

En quête du vrai, c'est-à-dire d'une certitude inébranlable, Descartes cherche à discerner ce qui est indubitable et se propose pour cela de réévaluer les connaissances en leur principe même. - Il commence par considérer comme faux tout ce en quoi il pourrait imaginer le moindre doute.

Le doute est le. »

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