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Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)

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Par métaphysique, j'entends tout ce qui a la prétention d'être une connaissance dépassant l'expérience... par là que par leur nationalité ou leur gouvernement. Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)

« « Par métaphysique, j'entends tout ce qui a la prétention d'être une connaissance dépassant l'expérience...

par là que par leur nationalité ou leur gouvernement.» SCHOPENHAUER Approche générale La métaphysique a d'abord pris le sens de « philosophie première », c'est-à-dire d'un type de démarche et de construction intellectuelle visant les principes les plus fondamentaux de l'être, de la connaissance, et de l'action.

C'est ce sens que lui donne Aristote, mais aussi Descartes dont les Méditations métaphysiques ont pour titre latin Meditationes de prima philosophia.

Si l'objet de la métaphysique tend à dépasser l'expérience, à s'affranchir de ses limites pour tenter de saisir ce qui est inconditionné, et ainsi peut valoir comme fondement ou référence idéale, la recherche métaphysique n'en est pas moins de nature rationnelle.

Une certaine ambivalence de signification de sa démarche a pu paraître rapprocher la métaphysique des doctrines théologiques, à ceci près que dans ces dernières la raison est soumise à la foi, alors que l'exigence rationnelle prévaut dans les métaphysiques philosophiques.

La version théologique de la métaphysique n'a donc pas l'autonomie de principe de la réflexion métaphysique d'essence philosophique.

C'est qu'elle tend à s'ordonner à ce que ceux qui y croient appellent « religion révélée.

» D'où une différence très sensible de nature, de démarche et de raison d'être, entre métaphysique rationnelle et religion.

Les conflits entre religions se sont souvent traduits par des luttes temporelles et une intolérance parfois sanglante (Croisades, Sainte Inquisition) alors qu'en principe la discussion rationnelle entre métaphysiques opposées ne peut pas prendre une telle tournure.

Le texte de Schopenhauer s'attache à développer la distinction de ce qu'il appelle « deux espèces de métaphysique », et à référer cette distinction à l'inégale distribution du savoir et de la culture entre les hommes. Construction du texte Premier moment (les deux premières phrases). Définition générique de la métaphysique comme « connaissance dépassant l'expérience » et annonce de la différenciation nécessaire en types de métaphysique distincts. Deuxième moment (les six phrases suivantes). Déploiement de la destruction entre « deux espèces de métaphysiques » respectivement dévolues à deux catégories d'hommes. • L'une, de nature intellectuelle et réflexive, réservée de fait (et non nécessairement de droit) aux hommes qui disposent de loisir et de culture. • L'autre, dite « métaphysique populaire », et privilégiant la croyance, conçue pour la multitude.

Une telle métaphysique a pour nom plus commun « religion ». Troisième moment (les deux dernières phrases du texte). Opposition des deux types de conflits, et de leurs modalités respectives, qui se déroulent d'une part entre les métaphysiques rationnelles (« Doctrines de Raison ») et d'autre part entre les religions (métaphysiques théologiques). La discussion raisonnée pour les premières, la guerre pour les religions, qui tendent d'ailleurs, selon Schopenhauer, à définir des différences caractéristiques entre les peuples.. »

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