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Alain et la philosophie

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Le mot Philosophie, pris dans son sens le plus vulgaire, enferme l'essentiel de la notion. C'est, aux yeux de chacun, une évaluation exacte des biens et des maux ayant pour effet de régler les désirs, les ambitions, les craintes et les regrets. Cette évaluation enferme une connaissance des choses, par exemple s'il s'agit de vaincre une superstition ridicule ou un vain présage ; elle enferme aussi une connaissance des passions elles-mêmes et un art de les modérer. Il ne manque rien à cette esquisse de la connaissance philosophique. L'on voit qu'elle vise toujours à la doctrine éthique, ou morale, et aussi qu'elle se fonde sur le jugement de chacun, sans autre secours que les conseils des sages. Cela n'enferme pas que le philosophe sache beaucoup, car un juste sentiment des difficultés et un recen¬sement exact de ce que nous ignorons peut être un moyen de sagesse ; mais cela enferme que le philosophe sache bien ce qu'il sait et par son propre effort. Toute sa force est dans un ferme jugement, contre la mort, contre la maladie, contre un rêve, contre une déception. Cette notion de la philosophie est familière à tous et elle suffit. ALAIN

QUESTIONNAIRE INDICATIF    • Dégagez l'idée centrale de ce texte et précisez quelles sont les étapes de son argumentation.  • Montrez que les expressions : « évaluation exacte des bien et des maux », « régler les désirs, les ambitions, les crainte et les regrets », « connaissance des choses », « connaissance des passions » et « art de les modérer » développent les moments d'une doctrine de la liberté.  • Pourquoi la philosophie ne peut-elle être fondée que sur le jugement ?  • Pour quelles raisons le philosophe est-il celui qui « sait bien ce qu'il sait »? Développez votre pensée en un court essai personnel et critique.  • L'idée centrale du texte est annoncée dans la première phrase : dégager l'essentiel de la notion de philosophie de son sens le plus vulgaire ou le plus familier (dernière phrase). Étude de ce sens familier (évaluation, qui enferme une connaissance des choses ou des passions; puis reprise philosophique (l'on voit bien...).  • La philosophie est ainsi définie comme doctrine morale.  • Remarquer que toute sa force est dams un ferme jugement contre.    Articulation des idées    Une thèse centrale : la conception commune de ce qu'est la « philosophie » est correcte.    Explicitation de cette conception :    a) La philosophie consiste à juger correctement de ce qui est bien ou mal dans la conduite de sa vie (elle apparaît ainsi comme une doctrine morale).    b) Elle fonde ce jugement sur :  — une connaissance des choses (du vrai et du faux) ;  — une connaissance de soi (de ses désirs et passions).    c) Elle implique enfin (liée à cette connaissance) une maîtrise de soi (devant la mort, la maladie, etc., un « art de modérer ses passions »).    Une remarque : la connaissance philosophique n'est pas quantitative, encyclopédique (cf: Socrate qui sait qu'il ne sait rien), mais qualitative : elle est ferme et assurée (tant du point de vue de son contenu que de celui de l'adhésion du philosophe, qui ne la reçoit pas mais l'acquiert par lui-même, « par son propre effort »).

« "Le mot philosophie, pris dans son sens le plus vulgaire, enferme l'essentiel de la notion...

Cette notion de la philosophie est familière à tous et elle suffit." Alain QUESTIONNAIRE INDICATIF • Dégagez l'idée centrale de ce texte et précisez quelles sont les étapes de son argumentation. • Montrez que les expressions : « évaluation exacte des bien et des maux », « régler les désirs, les ambitions, les crainte et les regrets », « connaissance des choses », « connaissance des passions » et « art de les modérer » développent les moments d'une doctrine de la liberté. • Pourquoi la philosophie ne peut-elle être fondée que sur le jugement ? • Pour quelles raisons le philosophe est-il celui qui « sait bien ce qu'il sait »? Développez votre pensée en un court essai personnel et critique. • L'idée centrale du texte est annoncée dans la première phrase : dégager l'essentiel de la notion de philosophie de son sens le plus vulgaire ou le plus familier (dernière phrase).

Étude de ce sens familier (évaluation, qui enferme une connaissance des choses ou des passions; puis reprise philosophique (l'on voit bien...). • La philosophie est ainsi définie comme doctrine morale. • Remarquer que toute sa force est dams un ferme jugement contre. Articulation des idées Une thèse centrale : la conception commune de ce qu'est la « philosophie » est correcte. Explicitation de cette conception : a) La philosophie consiste à juger correctement de ce qui est bien ou mal dans la conduite de sa vie (elle apparaît ainsi comme une doctrine morale). b) Elle fonde ce jugement sur : — une connaissance des choses (du vrai et du faux) ; — une connaissance de soi (de ses désirs et passions). c) Elle implique enfin (liée à cette connaissance) une maîtrise de soi (devant la mort, la maladie, etc., un « art de modérer ses passions »). Une remarque : la connaissance philosophique n'est pas quantitative, encyclopédique (cf: Socrate qui sait qu'il ne sait rien), mais qualitative : elle est ferme et assurée (tant du point de vue de son contenu que de celui de l'adhésion du philosophe, qui ne la reçoit pas mais l'acquiert par lui-même, « par son propre effort »). Introduction : - Thème (ce dont il est question) : Il s'agit ici d'un extrait d'un texte d'Alain dans lequel l'auteur tente de donner une définition de la philosophie. - Problème (ce qui fait question) : Alain pose la question de savoir quelle définition de la philosophie est bonne.

Plus exactement, si la définition vulgaire et courante de la philosophie est valable. - Thèse (proposition philosophique défendue par l'auteur) : Pour Alain, la définition courante de la philosophie est la meilleure, car elle enferme les aspects principaux de la discipline.

Sa simplicité n'est qu'apparente puisqu'elle renferme les notions fondamentales qui sont abordées par les grands systèmes philosophiques. - Structure (manière dont est composée le texte) à Si le commentaire est composé, il faut dégager 3 thèmes, 3 manière d'aborder le problème par l'auteur, et dans le corps du commentaire, commenter et développer ces thèmes en s'appuyant sur le texte, sans le suivre linéairement.

Si le commentaire est linéaire, il est possible de découper le texte en 2 ou 3 parties, de dégager leur thème, et de les commenter ligne à ligne.

Etant donné la longueur du texte et sa cohérence, il convient mieux ici de le découper seulement en 2 parties. Nous allons ici, pour des besoins de compréhension, utiliser la méthode du commentaire linéaire : Au départ « Le mot philosophie … la connaissance philosophique.

» : Alain expose d'emblée son idée pour ensuite la démontrer, c'est en son sens vulgaire que la notion de philosophie est la plus riche de sens. « L'on voit qu'elle vise toujours… familière à tous et elle suffit » : Développe les raisons pour lesquelles cette approche du terme est la plus valable possible, et ce qu'elle sous-tend.

Autrement dit, ce que la notion de philosophie – pris en son sens vulgaire - cache comme sagesse.. »

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