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A quoi sert l'Etat ?

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« VOCABULAIRE État Ensemble durable des institutions politiques et juridiques qui organisent une société sur un territoire donné et définissent un espace public. Le problème essentiel est celui de la légitimité des fondements de l'État. L'État... L'État organise et régule la Société.

Telle semble sa raison d'être.

Il est, pour ce faire, constitué en une instance de pouvoir impersonnelle, en une « personne abstraite » détentrice à elle seule du monopole légal de la force et de la violence : « Il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé — (...) — revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime.

» Max Weber, Le métier et la vocation d'homme politique. L'État moderne est le garant de la vie politique.

Il se reconnaît comme le seul détenteur légitime de la force et à ce titre préserve la défense de l'intégrité du territoire où son autorité s'exerce.

En outre, aucune société n'est à l'abri de désordres qui pourraient entraver son bon fonctionnement.

Il revient donc à l'État d'organiser sur un plan juridique les rapports humains afin d'assurer l'exercice du droit.

Sans cela, le risque que chacun puisse à sa guise user de la violence ne pourrait être sérieusement écarté. Cette Instance a pour fonction d'assurer la sécurité intérieure et extérieure à la collectivité. L'État est, par conséquent, utile. ...

est-il un instrument utile... Hobbes fut le premier à mettre en évidence l'utilité de l'État et surtout à montrer qu'il était le résultat d'un calcul, bref que la raison d'être de l'Etat, c'était la Raison elle-même. Il s'agissait en effet d'apporter une solution au problème que posait la guerre permanente de tous contre tous, caractéristique de l'état de nature.

Les hommes passent alors un accord (cf.

ci-dessous) et abandonnent ensemble leur part de droit naturel et leur violence entre les mains d'un Tiers, par nécessité omnipotent.

L'État donne ainsi aux hommes la sécurité dont ils ont besoin pour l'exercice de leur liberté. En dehors de l'Etat, les hommes jouissent d'une liberté absolue.

Mais chacun disposant de la même liberté absolue, tous sont exposés à subir des autres ce qui leur plaît.

La constitution d'une société civile et d'un État oblige à une nécessaire limitation de la liberté : il n'en reste que ce qu'il faut pour vivre bien et vivre en paix.

Chacun perd de sa liberté cette part qui pouvait le rendre redoutable pour autrui.

Dans l'état de nature, chacun jouissait d'un droit illimité sur toutes choses, mais tous disposant du même droit, nul n'était assuré de ne rien posséder durablement.

L'État garantira la sécurité d'un droit de propriété limité.

Enfin, dans l'état de nature, chacun était exposé à la menace d'autrui : il pouvait être à tout instant dépouillé de ses biens et tué. Dans une société civile, seul le pouvoir de l'État s'arroge ce droit.

Un Etat capable de protéger tous les citoyens de la violence des uns et des autres, de garantir la sécurité de leurs corps et de leurs biens, de leur assurer la jouissance des fruits de leur travail, de faire régner la paix, la civilité, le savoir et la sociabilité ne peut être que despotique.

Pour sortir les hommes de l'empire des passions, de la guerre, de la crainte, de la pauvreté, de la solitude, de l'ignorance et de la férocité, l'État est une puissance absolue, instituée en vue de la paix et de la sécurité.

"Quiconque a droit à la fin, a droit aux moyens." Chaque homme ou assemblée investis de la souveraineté sont juges absolus de tous les moyens nécessaires pour protéger ou garantir cette fin.

"Une doctrine incompatible avec la paix ne peut pas davantage être vraie, que la paix et la concorde ne peuvent être contraires à la loi de nature." La seule manière d'ériger un État est que tous confient leur pouvoir et leur force à un seul souverain (homme ou assemblée).

Toutes les volontés doivent être réduites à une seule volonté.

L'État n'est pas un consensus ou une concorde, mais une unité réelle de tous en une seule et même personne. Peut-on, dans ces conditions, imaginer que les hommes n'aient un jour plus besoin de la structure étatique? Sommes-nous liés à jamais à l'État? ...

ou destiné à disparaître.. »

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