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Problème d'éducation: : Pourquoi les professeurs sont-ils en voie de disparition ?

Publié le 17/03/2024

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« Problématique actuelle Pénurie d’enseignants: Pourquoi les professeurs sont-ils en voie de disparition ? Les enseignants sont-ils tels les dinosaures en leur temps : en voie de disparition ? La plupart des pays sont victimes d’une pénurie d’enseignants, liée à une crise des vocations et à des conditions de travail difficiles.

À la rentrée 2019, en Belgique, un tiers des postes n’étaient pas pourvus quand, en France, le nombre de professeurs se révélait insuffisant dans 45 % des établissements.

En Allemagne, la pénurie d’enseignants a atteint son plus haut niveau depuis soixante ans.

D’ici d’une dizaine d’années, il manquera 26 000 enseignants au primaire. Au Québec, la pénurie d’enseignants s’aggrave et sera le plus grand défi en 2020, selon le ministre de l’Éducation.

Les conséquences de cette problématique se manifestent par des classes sans profs en début d’année, dépannage obligatoire pour les enseignants réguliers, et des remplaçants en série. Il y a une cinquantaine d’années, le professeur était important, respecté et bien rémunéré. Maintenant, les choses ont changé et la plupart des enseignants ne s’estiment pas valorisés par la société.

C’est une triste réalité : ce métier n’attire plus.

Mais la société ne s’en rend pas compte.

Quand les gens ouvriront les yeux, il sera trop tard.

Chaque année, plusieurs enseignants quittent la profession au cours des sept premières années après l’embauche.

La plupart d’entre eux abandonnent par épuisement ou parce qu’ils considèrent leurs tâches de travail trop lourdes. Les causes de la pénurie d’enseignants sont différentes : 1.

Image du métier C’est un métier devenu ingrat et sous-payé, déconsidéré par la société.

Le prof doit subir les mutations, les réformes de programmes ou pédagogiques permanentes, les inspecteurs parfois zélés, la hiérarchie changeante, souvent peu empathique et solidaire.

Bref, l’image de l’enseignant est dévalorisée dans la société.

Le corps enseignant est accusé d’être le seul responsable de l’échec des systèmes éducatifs.

En effet, cette dévalorisation ressentie par les enseignants à l’égard de leur profession est profonde. Selon les chiffres de l’enquête Talis, de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) réalisée tous les cinq ans, seulement 5 % des enseignants français pensent que leur métier est valorisé dans la société.

De plus, la société sous-estime le temps réellement travaillé par les enseignants.

Pour l’opinion publique, les profs travaillent moins chaque semaine que le reste de la population. Donc, l’enseignant se sent moins reconnu, moins considéré et moins respecté.

Et sans reconnaissance du métier, il est difficile de motiver les enseignants et d’inciter les étudiants à choisir cette profession.

Un enseignant confirme cette réalité : « À force de nous dévaloriser et de nous accuser de tous les maux de la société, voici le résultat !!! » 2.

Conditions de travail Une autre difficulté déclarée par les enseignants est celle liée à la mobilisation des élèves.

Ils proposent des activités pour enrôler leurs élèves dans un projet pédagogique, mais ils ne parviennent pas à réaliser cet intéressement.

L’échec du travail d’intéressement signifie un échec pour les enseignants.

Leurs élèves progresseront peu et leurs classes seront difficiles à tenir.

En termes simples, la situation d’enseignement devient épuisante.

Les profs déploient de plus en plus d’efforts pour au final, ne pas y arriver.

Sans oublier le principe de mobilité nationale débile et la gestion verticale sans aucune humanité, qui consiste à envoyer les enseignants loin de chez eux, alors qu’il y a des postes pour contractuels juste à côté.

Leur administration est tout simplement déconnectée de la réalité.

Donc, le climat scolaire est défavorable à l’apprentissage. Par ailleurs, la différenciation pédagogique et le souci de l’enseignement par compétences demandent du temps.

Ils prennent un temps fou pour un résultat tout à fait médiocre.

Il est en effet tout à fait impossible de différencier les apprentissages dans des classes de 30 élèves ! 3.

La faiblesse du salaire Le salaire de l'enseignant est inférieur à celui des autres métiers.

Rappelons que les enseignants ont un master, c’est-à-dire un diplôme de niveau bac +5 qui les place dans la catégorie « cadre ».

Ils perçoivent un salaire mensuel de 1450 € net pour un bac+5 ! Le salaire net moyen des enseignants est donc inférieur de 25 % à celui des autres fonctionnaires non enseignants. Face à ce salaire médiocre, on constate cependant une augmentation du temps de travail, car la charge de travail est de plus en plus lourde.

Sans compter les heures supplémentaires obligatoires, celles peu ou pas payées, ou encore le bénévolat pour animer des ateliers par exemple.

Venez donc accompagner un professeur pendant une journée, vous vous rendrez mieux compte de ce que c’est qu’être enseignant. 4.

Le temps de travail Il n’y a pas que les cours présentiels : il y a la préparation des cours, les corrections, les sorties pédagogiques (que les parents jugent souvent insuffisantes, sans connaître la préparation que cela demande en amont), les réunions pédagogiques, les formations, les ateliers, les rendezvous avec les parents, la cantine et l’étude pour certains, les classes vertes, rousses ou de neige… les réunions de concertations pour faire les classes, les réunions pour les enfants en difficulté, suivis par la MDPH… vous devriez vraiment suivre un enseignant ou alors, passez le concours, vous pourrez faire valoir ce que vous.... »

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