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"Un lit" Mes forêts d'Hélène Dorion

Publié le 03/04/2024

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« Hélène Dorion, poète contemporaine québecoise, publie en 2021 Mes forêts, un recueil de poèmes découpé en section comme un roman l’est en chapitre. 1ère section : « L’écorce incertaine » On y retrouve les éléments constitutifs d’une forêt (canadienne surtout) présentés dans de courts poèmes. L’un d’eux « Un lit » est particulièrement intéressant : liant écriture poétique, découverte du monde naturel et réflexion philosophique personnelle, il reflète parfaitement l’esprit de l’œuvre entière. Un lit de mousse flotte sur le sol on dirait une cité venue d’un autre univers un remous de fourmis sur la pierre pèse un poids de lettres et de mots inconnus l’amas d’étoiles dessine une étrange constellation qui n’a pas de ciel 1er mot du premier vers fait office de titre « lit » monde accueillant « mousse » monde doux, feutré, silencieux, calme 123 différentes textures Ressentir, Éprouver la Nature qui est d’une grande variété 123 monde vague, mystérieux [Rappel : le poème en p.87 qui présente lui aussi le monde de la sorte, dans ses premières strophes] « on dirait » CONDITIONNEL pour créer une comparaison flou avec une cité C’est un monde à déchiffrer, à comprendre « autre univers » rappelle l’autre monde qui vit sous nos pieds « sur le sol » [on trouve plus d’organismes vivants qu’il n’y a d’êtres humains sur Terre dans une seule poignée de terre] Mais déchiffrage possible si on y prête attention/si on s’y immerge en l’observant : ZOOM progressif vers les fourmis « un remous de fourmis » renvoie aux remous de l’eau, à un mouv.

onduleux et uniforme + Pluriel = Image perso : petites fourmis frétillantes s’affairant toutes ensembles à la tâche Elles forment un tout qui est peut être un modèle à suivre… À elles toutes elles pèsent « un poids de lettres » (et non de « plumes ») et de « mots inconnus » Champs lexical rappelant l’écriture poétique, qui permet la compréhension du monde Dernière strophe : Champs lexical de l’univers céleste même si « sol » → « fourmis » → forme qu’elles dessinent = On prend du recul pour pouvoir entrer dans la précision Pour mieux comprendre les petites choses (monde des petits, insectes) on en utilise des plus vastes, lointaines (étoiles…) Mais au-delà de ce paradoxe, on comprend dans la négation syntaxique du dernier vers « qui n’a pas de ciel » qu’en comparant, dans la métaphore filée tout au long de la strophe,.... »

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