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Texte de bac français, Melancholia Victor Hugo, analyse linéaire

Publié le 04/01/2024

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« TEXTE 1 : MELANCHOLIA, LES CONTEMPLATIONS DE VICTOR HUGO Introduction : Victor Hugo a été le chef de file du romantisme au XIXème siècle.

Son recueil, Les Contemplations, témoigne de ses nombreux engagements personnels.

Poète militant, il s'est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et à lutter contre toutes formes d'injustices sociales Dans son poème "Melancholia" des "Contemplations", Victor Hugo utilise un registre pathétique pour dénoncer le travail des enfants, qui est présenté comme l'acteur principal d'un monde inversé où l'homme est déshumanisé.

Le texte vise à persuader le lecteur de l'atrocité de cette pratique et multiplie les stratégies de persuasion pour amener le lecteur à partager la révolte de l'auteur.v PROJET DE LECTURE Comment le poète souligne-t-il les inégalités dans ce poème ? I.Un tableau réaliste et tragique du travail des enfants:(De “où vont tous ces enfants dont pas un seul rit” à “Dans la même prison le même mouvement”) II.Une polémique contre l’industrialisme:(De “Accroupis sous les dents d’une machine sombre à “Aussi quelle pâleur!la cendre est sur leur joue”) III.Un réquisitoire contre le travail des enfants:(De”Il fait à peine jour,ils sont déjà las”à “qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux”) I.Un tableau réaliste et tragique du travail des enfants: 1.Un tableau réaliste: -Il dresse un tableau de la misère à travers le portrait en action d’enfants allant travailler. -Le poète se mue ainsi en chroniqueur qui va enquêter sur les conditions de travail. -Utilisation des déterminants “ces enfants”, “ces doux êtres”, “ces filles” inscrit Victor Hugo et le renforce dans une relation de présence et de proximité avec ces enfants. -Champ lexical du mouvement “cheminer”, “s’en vont”, “vont”, “mouvement” montre le souci de réalisme du chroniqueur qui témoigne. 2.Un tableau tragique: -Le poème évolue rapidement vers un registre tragique par le biais de périphrases “Ces doux êtres pensifs”, “Ces filles de huit ans”v.114-115 qui suscitent la pitié du lecteur en insistant sur la fragilité et l’innocence de ces enfants. -Le terme “fièvre”, sujet du verbe “maigrit” (v.113) devient une allégorie de la maladie qui s’abat sur les enfants et lui donne un caractère plus fatal. -Au vers 114, Victor Hugo joue avec l’homonymie entre “cheminer” et “cheminées” qui suggère que le mouvement des enfants est entièrement tourné vers l’usinage, le travail et la production. -Le choix de l'âge de “huit ans”v.115 n’est pas anodin.

Il correspond à l'âge minimum pour travailler en France en 1856 mais n’est pas encore voté en France. Victor Hugo, indigné par ce seuil très bas, montre que le droit français incarne ce destin fatal. 3.Une aliénation des enfants: -Le champ lexical du travail et de l’usinage “travailler”, “quinze heures”, “meules”, “machines” v.116 et 119 souligne l’enfermement des enfants dans les rouages d’une industrie aliénante. -Victor Hugo se situe dans le sillage de la pensée socialiste française qui critique l’exploitation industrielle des ouvriers et recherche une organisation humaine du travail. -Victor Hugo dénonce ainsi un travail répétitif qui réduit les enfants à l’état de vulgaires machines comme le montre le champ lexical de la circularité: “de l’aube au soir”, “éternellement”, “même” v.

117 -Par la répétition sans fin des mêmes mouvements, les enfants sont implicitement comparés à la figure tragique de Sisyphe, cette créature mythologique condamnée à monter indéfiniment au sommet d’une montagne une pierre qui retombait immanquablement. II.Une polémique contre l’industrialisme: (“De accroupis sous les dents d’une machine” à “La cendre est sur leur joue “ 1.Le travail assimilé à un Minotaure: -À l’époque,l’usine est vu comme le creuset du progrès et de l’émancipation humaine. -Victor Hugo se fait donc polémiste au v.117 lorsqu’il compare l’usine à une prison:”Dans la même prison le même mouvement” -Un registre fantastique:Transformation de la machine en créature mythologique comme le montre le champ lexical de la monstruosité: “dents”,”sombre”,”Monstre”,”hideux”,”mâche on ne sait quoi”,”enfer” v.120-121. -La machine est comparé à un minotaure qui mangeait des enfants.Par analogie donc l’usine devient labyrinthe dans lequel l’homme perd son humanité. Les antithèses “Innocents/bagne”;anges/enfer” v.121 soulignent l’incompatibilité entre les enfants et la civilisation industrielle. Rejet du “Ils travaillent”v.120=> L’homme est rejeté par l’usine qui le consomme,le consomme puis le rejette comme un produit. 2.La critique de l’industrialisme: -Champs lexical du minéral “machine”, ”airain”, ”fer”, ”cendre” =>Victor Hugo met en évidence la froideur de l’usine , ”le fer” rimant avec “enfer”. -Allusion à la théorie des âges: Au XIX siècle,l’âge industriel était considéré comme un âge d’or qui allait permettre de bâtir le bonheur de l’humanité. -Travail à l’usine est marqué par le néant et la négation:”Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue” v.123 -Le pronom “On” v.123 souligne que cette.... »

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