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Séquence : La question de l'homme dans les genres de l'argumentation : Albert Camus, un auteur humaniste. Lecture analytique 1 : Extrait de Noces à Tipasa ( 1939) dans Noces.

Publié le 23/01/2024

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« Séquence : La question de l'homme dans les genres de l'argumentation : Albert Camus, un auteur humaniste. Lecture analytique 1 : Extrait de Noces à Tipasa ( 1939) dans Noces. La philosophie a souvent été confrontée à la question si humaine : qu’est-ce que le bonheur ? C’est pourquoi , Albert Camus qui a réfléchi à la dimension absurde de l'existence a souvent mené une œuvre qui a tenté d’y répondre : l’homme doit prendre conscience de sa condition absurde qui est de naître pour mourir.

Ce n’est qu’à partir de cette prise de conscience qu’il peut vivre heureux : vivre c’est profiter des bonheurs liés à l’instinct, à la nature, à la sensualité.

C’est ce que nous retrouverons dans l’extrait tiré de Noces à Tipasa publié en 1939 dans le recueil Noces qui se trouve être la deuxième œuvre éditée par Camus.

Dans l’extrait de texte proposé, le narrateur se promène au milieu du site antique de Tipasa, situé dans le pays de naissance de l'auteur, l'Algérie plongé au milieu de la végétation méditerranéenne si chère à l’écrivain.

Nous nous demanderons : En quoi ce texte décrit-il « des noces » entre le locuteur ( celui qui parle) et le lieu décrit ? Nous répondrons à cette question en voyant comment Camus évoque un lieu extraordinaire d'abord pour ensuite découvrir qu'il nous fait partager une expérience révélatrice. I) Evocation d'un lieu extraordinaire. a) Emerveillement du locuteur. Longue phrase exclamative du début « Que d'heures passées ...monde » avec un rythme ternaire ( trois verbes juxtaposés ( séparés par une virgule) qui se terminent par le même son « er » de l'infinitif) traduit bien son enthousiasme.

L'admiration de Camus se voit grâce aux termes laudatifs (positifs) pour caractériser le lieu « grandeur », « ciel gorgé ».

Camus est plein d'élan vital, jeune : en 1939, il a 26 ans et il a l'enthousiasme d'un convalescent aussi puisqu'il a souffert de tuberculose qui l'a empêché de penser à une carrière universitaire.

On trouve aussi des groupes nominaux en rythme binaire ( qui insiste sur l'équilibre et l'harmonie du paysage) pour souligner l'importance de chaque élément du paysage : « odeurs sauvages » et « concerts d'insectes », « murs blancs et roses et des vérandas vertes » ( on remarquera l'allitération en v).

On comprend cette admiration puisque le paysage décrit est : b) un paysage beau et « vivant ». C'est un lieu méditerranéen « la mer », solaire « la course du soleil », « sous le soleil du matin » et lumineux par sa blancheur rappelée à plusieurs reprises « les murs blancs », « chiens blancs », lieu familier à Camus puisque Tipasa se trouve en Algérie : les noms cités « Chenoua », «la basilique Ste Salsa » ( qui rappelle le nom d'une danse sud-américaine, donc le mouvement allant avec le verbe « se balancer » sont bien connus de l'auteur.

Les noms se terminent en a , voyelle ouverte, expriment une certaine lumière,une ouverture qui est d'ailleurs présente dans le texte avec les mots « j'ouvre les yeux » , verbe présent au début de l'extrait qui annonce le nom « ouverture » à la fin ainsi que l'adverbe « largement ».

D'ailleurs, on remarque aussi l'insistance sur une certaine plénitude « ciel gorgé de chaleur », Camus emploie le nom « grandeur » et plus loin « grand bonheur ». Le lieu ( avec les pierres : ruines, et les éléments naturels « soleil », »mer » sont personnifiés comme on le voit avec « l'échine solide du Chenoua ».

Les « coteaux » semblent être animés puisqu'ils réservent une récompense au promeneur.

: on remarque que les éléments naturels sont souvent sujets de verbes d'action : « la basilique a gardé » , « la mer qui roule ».

Ce sont des lieux qui permettent un amour comme avec une femme : on sera sensible à la sensualité du verbe « caresser » .La nature est abondante avec.... »

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