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Révision Sido et les Vrilles de la vigne

Publié le 14/05/2025

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« ²Sido et les vrilles de la vigne Colette Amorce : Axes possibles : A) Décrire le réel semble nécessaire pour célébrer le monde : 1.​ Décrire pour montrer la richesse et la diversité du monde : ○​ Dans les deux œuvres, les paysages et les portraits abondent.

Dans Sido, Colette glorifie les lieux de son enfance et en célèbre les figures.

Dans les vrilles de la vigne, on retrouve des textes consacrés au portrait de Valentine ou au paysage de la baie de Somme. ○​ Les descriptions de Colette se distinguent souvent par la recherche du terme exact, comme lorsque Sido évoque les “lauriers-cerises dominés par un junko-biloba”.

La faune et la flore de Saint-sauveur en puisaye donnent lieu à des listes de termes rares qui montrent la diversité du monde 2.​ Décrire pour révéler un monde insoupçonné : ○​ Décrire permet aussi à Colette de révéler ce que ses lecteurs et lectrices n’ont pas l’habitude de voir, grâce à sa connaissance beaucoup plus fine du monde de la nature.

La ou un œil non exercé ne voit que des roses, Colette voit “les sanguines filles du rosier, de la croix-de-malte, des hortensias et des bâtons de Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge”. ○​ Décrire permet ainsi de rendre visible ce qui ne l’était pas, d'explorer l’inconnu et d'exhumer des sensations nouvelles, des impressions inédites : “je dénude et hisse au jour ce que l'œil humain n’a pas, avant le mien, touché…” B) Célébrer implique aussi d’exprimer sa subjectivité : 1.​ Célébration du monde et expression de soi : ○​ Célébrer le monde implique aussi d’en affirmer la valeur, ce qui suppose donc un jugement subjectif.

C’est la raison pour laquelle le texte de Colette devient souvent lyrique, se faisant hymne à la nature : “Ô géranium, ô digitales…” s’écrit-t-elle dans sido ; ou ode à l’être aimé : dans les textes des vrilles de la vigne dédiés à “M” ○​ La description doit être complétée par l’expression de l'intériorité de la narratrice qui manifeste ses préférences : “aucun été, sauf ceux de mon enfance, ne commémore le géranium écarlate et la hampe enflammée des digitales.

Aucun hiver n’est plus d’un blanc put à la base d’un ciel bourré de nues ardoisées” (Sido ○​ La célébration du monde suppose l’expression d’un réseau de préférences personnelles et s’inscrit ainsi dans la tradition du discours épidictique ou la louange d’un objet suppose toujours le blâme d’un autre.

La célébration par Colette des paysages marins à plusieurs reprises dans les deux oeuvres, par exemple dans “jour gris” ; de même “printemps de la riviera” est consacrée à la satire des paysages du Midi 2.​ Le rôle de la mémoire personnelle : ○​ Dans les deux œuvres, la tonalité se fait souvent nostalgique : le monde qui est célébré est un monde disparu qui ne demande cependant qu’à renaître. Dans “dernier feu”, Colette évoque ainsi les violettes qui viennent d’éclore, mais ne les célèbre que parce qu’elles rappellent celles d’autrefois : “Ô violettes de mon enfance! Vous montez devant moi, toutes…” ○​ Célébrer ce n’est donc pas seulement décrire, c’est aussi raconter ce qui donne de la valeur à une chose ou à une personne, c’est pourquoi l’écriture de Colette se fait volontier autobiographique : dans “le capitaine” et “les sauvages”, les anecdotes sur Jules, Achille et Léopold permettent de rendre ces personnages attachants et émouvants. C) Célébrer suppose donc de transfigurer le monde : 1.​ Une description impressionniste : ○​ L’écriture de Colette rappelle la peinture impressioniste, c’est à dire qu’elle relate l’impression laissée sur elle plutôt que l’objet décrit lui-même : “tout le chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet dépendaient, dépendent encore d’un sentiment bonheur ou d’un éblouissement optique” (Sido) ○​ Les anecdotes les plus réalistes se mêlent ainsi constamment aux évocations les plus subjectives, comme en témoigne “Musicall-halls”, dont la première partie est un récit franchement comique, avec chute, et la seconde, une galerie de portrait impressionnistes 2.​ Une récréation poétique : ○​ Le monde n’est donc pas tant décrit que récréer, ce qui contribue au caractère onirique et poétique des textes.

Dans “Jour gris”, le paysage de l’enfance, coloré par une vision fantastique (la brume est un spectre) ou merveilleuse (la forêt conduit à un mystérieux château), se transforme en royaume de conte de fées. ○​ Les textes sont souvent de véritables poèmes en prose comme le montre “Chanson de la danseuse” où se mêlent indistinctement souvenirs d’enfance, amour du music-hall et expression du désir, pour mieux célébrer la liberté et la vie. D) Célébration des proches : 1.​ Sido, une mère au centre du monde : ○​ Sidonie Landoy épouse du Capitaine est dépeinte par sa fille comme une femme extraordinaire, en symbiose avec la nature (“la reine du jardin”) : elle possède le pouvoir de parler aux animaux, de commander le vent, de connaître l’heure où le soleil se couche… Elle a transmis son amour de la nature à sa fille. ○​ Sido entretient une relation d’affection, voire de fusion avec sa fille qu’elle couvre de noms affectueux : “joyau tout en or” ○​ L’intensité de l’amour de Colette pour sa mère érige cette dernière en déesse de la nature.

Elle a recours au registre épidictique pour faire l’éloge de cette mère, au centre de tout. ○​ On peut établir un parallèle avec le récit autobiographique d’Annie Ernaux, “Une femme”, où la mère de l’auteur occupe une place centrale.

Le récit est toutefois traité dans la veine réaliste chez Annie Ernaux, où le lecteur découvre la vie de labeur de la mère et ses derniers jours à l’hôpital ; alors qu’il est poétique chez Colette. 2.​ Les figures masculines chéries : ○​ Un chapitre de Sido consacré au père, “Le capitaine”.

Amputé d’une jambe, il est présenté comme un homme joyeux, aimant la vie, sa femme et ses enfants. ○​ Les deux frères, Achille et Léopold, sont dépeints dans la section “les sauvages” de Sido.

Les anecdotes rapportées (courte bagarre, mariage de la sœur Juliette) montrent l’affection de Colette pour ses frères. 3.​ L’amour et l’amitié : ○​ Colette évoque aussi son amour pour Missy, surnom de Mathilde de Morny, l’amante de Colette depuis 1905.

Dans “Nuit blanche”, “Jour gris”, “Le dernier feu”, elle décrit des bribes de son histoire d’amour avec douceur. ○​ L’amitié pour Valentine, dans les Vrilles de la Vigne, est également au cœur de plusieurs nouvelles.

Dans : “Belles de jour”, les deux femmes partagent leur chagrin lié aux histoires d’amour avec des hommes.

“La guérison” évoque la souffrance de Valentine après le départ de son amant Henri.

Même si le personnage de Valentine permet une critique des.... »

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