Quels intérêts la littérature peut-elle trouver à représenter la violence dont les hommes sont capables

« Sujet : Quels intérêts la littérature peut-elle trouver à représenter la violence dont les hommes sont capables ? Dans l'histoire de l'humanité, la violence est omniprésente.

Dès que des peuples ont été formées, des conflits ont éclaté entre les hommes.

Nous avons diverses traces de ces violences, comme des peintures, dessins ou gravures.

Puis, les hommes ont appris à écrire et surtout à écrire la violence.

La littérature raconte la vie des hommes de manière générale donc la violence fait partie des thèmes récurrents en littérature, au XXe siècle notamment.

Alors, nous allons nous demander quels intérêts la littérature peut trouver à représenter la violence dont les hommes sont capables. Tout d'abord, la littérature permet d'exprimer la souffrance de ceux qui ont subi l'histoire. La littérature permet de « soigner » les victimes.

Au XX° siècle, la littérature s'engage pleinement dans la dénonciation de la violence.

Les écrivains abordent notamment la question de la guerre suite la seconde guerre mondiale.

La violence et l'absurdité des conflits sont dénoncées en littérature.

On parle de littérature engagée car plusieurs écrivains s'engagent contre la guerre ou font partie de la Résistance.

Les auteurs s'intéressent de près à la guerre et aux effets de la violence sur les hommes. En effet, ils pensent que la violence peut avoir un effet dévastateur sur les hommes, qui sont hantés par ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont fait ou ce qu'ils ont subi.

Ainsi, les auteurs s'attachent à écrire leur histoire, ce qui est difficile mais nécessaire pour la pluspart des victimes d'affronter les traumatismes à l'origine de cette guerre. Nous retrouvons donc des autobiographies dont nous pouvons par exemple retrouver l'expérience des camps de concentration.

On peut penser à l'écrivain Primo Levi, déporté au camp d'AuschwitzBirkenau qui écrira par la suite son témoignage autobiographique, Si c'est un homme.

Dans son livre, Primo Levi dit écrire dans une certaine urgence.

L'intérêt pour l'écrivain n'est pas de suivre un plan parfaitement détaillé pour raconter son histoire.

Il écrit ce qui lui vient et l'écriture lui permet de se libérer de son passé.

Et en effet, l'écriture soigne l'auteur, au sens figuré, car elle « répare » l'esprit.

Le fait d'écrire sur la souffrance que l'on a pu ressentir permet de s'en détacher, même si une part de cette souffrance extrême et de cette violence restera toujours dans la victime.

L'usage thérapeutique de la littérature est donc essentiel dans la reconstruction des victimes de violences. De plus, la littérature donne la possibilité de raconter l'indicible.

Pour sortir de la violence humaine qui a ponctué l'histoire, les intellectuels cherchent à trouver une solution.

Les témoignages deviennent primordiaux pour ne pas oublier les horreurs du passé.

Pour faire face aux diverses violences survenues aux XX° et XXI° siècle dans le monde, les témoignages des rescapés des deux guerres et particulièrement de ceux sortis des camps de concentration se multiplient.

Il est important de cultiver la mémoire et de ne pas oublier la violence pour mieux la contrer dans le futur.

On peut penser à l'écrivaine Marguerite Duras qui raconte le retour des camps de concentration de son mari Robert Antelme dans son ouvrage La Douleur.

A cause de la violence et de la privation de nourriture, Robert Antelme revient des camps de concentration dans un état déplorable.

Son corps est cadavérique et il ne peut manger qu'une cuillère à café de nourriture par jour tant son estomac s'est rétréci.

Marguerite Duras livre ici une description très crue de l'état quasiment « inhumain» de son mari.

Elle prend ainsi l'exemple de sa « situation » qui « l'éloigne des autres hommes ».

La littérature permet donc ici de raconter l'indicible, c'est-à-dire une violence telle que l'on ne pourrait se la figurer sans lire.

C'est une forme de violence que seuls ceux qui l'ont vécu peuvent comprendre.

Nous avons donc vu ici que la littérature peut exprimer la souffrance de ceux qui ont subi l'histoire. Nous allons maintenant étudier le rôle des.... »