Aide en Philo

francais cours sur le roman

Publié le 08/10/2025

Extrait du document

« Cours sur le roman Séquence n°2 Classe de 1ère LE ROMAN A l’origine, le mot roman se rapporte à la langue populaire pour la distinguer du latin, la langue noble. 1.

HISTOIRE DU ROMAN Même s’il n’est pas le plus noble ni le plus courant, le genre du roman existe déjà dans l’Antiquité : Le Satyricon (Pétrone, cf les Métamorphoses d’Apulée) est le plus ancien texte littéraire que l’on puisse appeler « roman ».

La seule définition antique de ce genre date du IV° siècle ap.

J.-C.

: Macrobe évoque « des intrigues pleines de malheurs imaginaires arrivant à des amoureux ». Historique du genre : référence à la langue « romane » dans laquelle on racontait, en vers, des aventures (écrit à partir du XIe).

Ces œuvres s’opposaient à celles écrites en latin. Lingua romana désigne la langue parlée, vernaculaire, « vulgaire » = lingua latina, langue savante et recherchée dans laquelle sont écrites les œuvres sacrées.

Roman vient donc d’un adjectif appliqué au nom « langue »… « Romancer » signifie raconter en français.

Le roman est populaire, d’un niveau subalterne, soit traduit du latin, soit écrit dans une langue non noble.

L’héritage est donc dévalorisé. Au Moyen Age, ce mot désigne donc un choix linguistique.

Il s’agit d’un mode d’expression avant d’être un type d’œuvre. Progressivement, le terme a désigné les œuvres racontant des aventures guerrières ou sentimentales. Il s’agit d’œuvres très souvent rédigées en vers (La Chanson de Roland, Le Roman de Troie), mais qui ont recours à des situations quotidiennes, présentent un souci de vraisemblance, donnent la priorité à l’individu plutôt qu’au collectif, ont recours à une narration rapide et ont le goût de l’amplification. A partir du XVIe siècle, français = langue officielle, (ordonnance de Villers-Collerêt, 1539) ; le roman = œuvre d’imagination, en prose, assez longue.

Le roman n’est pas codifié par Boileau (cf ci-dessous). XVII° : L’Astrée, Le roman comique, Clélie, La Princesse de Clèves. Un genre reconnu tardivement : Souvent jugements négatifs (cf citations) : selon Voltaire, le roman serait « réservé d'abord aux femmes et aux faibles d'esprit » parce qu'il fait appel à l'imagination (manque de sérieux). Cf Valéry (début XX°) : personnages, ces « vivants sans entrailles ». Le roman s’appuie donc sur l’ordinaire, il échappe à la codification des genres nobles (Boileau, Art poétique ne le mentionne pas) et n’est pas emprisonné dans des règles, c.

le théâtre ou la poésie. Le roman est donc libre d’inventer des voies nouvelles, souples et changeantes c.

la réalité dans laquelle il puise. XIX° s., le roman affirme sa vocation avec Balzac, donner une image de la société ; Zola ajoute au projet une dimension scientifique. Balzac : a révolutionné la conception du roman en faisant de celui-ci un moyen d’exploration de l’homme et de la société.

Invente le « cycle romanesque », où les mêmes personnages reparaissent d’un livre à l’autre (cf.

Rastignac). Avec La Comédie humaine, a voulu « faire concurrence à l’état civil ».

+ de 100 ouvrages.

Reproduit tous milieux sociaux, les lieux et types psychologiques de son époque.

Un « visionnaire » (Baudelaire). Cours sur le roman Séquence n°2 Classe de 1ère Début XX° : Proust remet en question cette relation avec le réel : le roman est une œuvre d’art et est avant tout une création. Définition du roman traditionnel selon plusieurs critères : 1) Œuvre en prose, désignée par un titre, et d'une longueur normalisée par l'usage.

Le contenu est découpé en chapitres et en parties. 2) Il y a une intrigue : un synopsis et un schéma narratif. 3) Un déséquilibre (cf.

rencontre avec Manon: véritable virage dans l'existence). 4) L'intrigue est située dans le temps et dans l'espace (décor, époque). 5) Un dénouement de l'intrigue est promis à la fin au lecteur : le récit suit l'ordre logique du temps, (la chronologie), et progresse au fil des pages. 6) Les actants sont essentiellement des personnages qui ont une psychologie.

Ces personnages agissent en fonction de cette psychologie.

C'est d'ailleurs leur comportement qui permet de définir leur psychologie. 7) Le lecteur peut s'identifier aux héros. 8) L'histoire est racontée par un narrateur à un destinataire universel. 9) Le lecteur attend une réponse, une leçon, une vérification. L’EVOLUTION DU PERSONNAGE A.

Évolution du mot héros Cf http://www.cnrtl.fr/definition/héros -Le nom « héros », depuis l’Antiquité, a connu une érosion importante : entre le héros grec –fils d’un dieu et d’une mortelle ou l’inverse- et le héros récurrent d’une série télévisée, le rapport semble lointain. -Le héros se distingue : 1) par ses qualités surnaturelles (Hercule, fils de Zeus et d’Alcmène) 2) par sa réussite et son courage exceptionnels, qu’il soit moralement valorisé (Jean Valjean devient M. Madeleine) ou condamné (l’arriviste Rastignac) 3) par sa seule présence.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles