PREMIERE PARTIE COURS DE PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE ET SAVOIR-FAIRE
Publié le 17/03/2024
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PREMIERE PARTIE
COURS DE PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE
ET SAVOIR-FAIRE
SÉANCE 1 : LES CONNECTEURS LOGIQUES
I.
Définition
Les connecteurs logiques sont des outils grammaticaux qui mettent en évidence le cheminement de
la pensée d’un locuteur, d’un auteur.
Ils permettent de structurer le texte et d’organiser les
différentes étapes de l’argumentation.
Ils permettent aussi de relier des mots, des phrases, des
propositions…
II.
Les différents connecteurs logiques et leurs valeurs
Ils existent différents connecteurs logiques.
1.
les connecteurs logiques qui marquent l’addition
Ils permettent d’ajouter un argument ou un exemple nouveau au précédent.
Ce sont : Et, en plus, de plus, en outre, de surcroit, par ailleurs, aussi…
2.
Les connecteurs logiques qui expriment la conséquence
Ils permettent d’énoncer le résultat ou l’aboutissement d’un fait ou d’une idée.
Ce sont : Donc, d’où, en conséquence, c’est pourquoi, alors, ainsi, par conséquent, si bien que, en
définitive…
3.
Les connecteurs qui expriment la cause
Ils permettent d’exposer l’origine ou la raison d’une chose, d’un fait.
Ce sont : Car, parce que, puisque, étant donné que, vu que…
4.
Les connecteurs logiques qui marquent l’opposition
Ils permettent d’opposer deux faits ou arguments pour mettre en valeur l’un d’entre eux.
Ce sont : Mais, cependant, néanmoins, en revanche, or, à l’inverse, pourtant, en contrepartie, par
contre, toute fois…
5.
Les connecteurs logiques qui expriment la concession
Ils permettent des faits ou des arguments opposés à la thèse tout en maintenant son opinion.
Ce sont : Malgré, en dépit de, bien que, certes, quoique…
6.
les connecteurs logiques qui marquent l’énumération
Ils permettent d’énumérer des éléments d’importance égale.
Ce sont : -D’abord, ensuite, enfin,
-Premièrement, deuxièmement, troisièmement…
-D’une part…, d’autre part…
7.
Les connecteurs logiques qui marquent la comparaison
Ils permettent d’établir un rapport (d’égalité, d’inégalité…) entre deux éléments,deux faits.
Ce sont : De même, de la manière, ainsi que, comme, plus que, aussi que…
8.
Les connecteurs logiques qui exprime l’équivalence/l’explication
Ils permettent de traduire et d’élucider, d’expliciter une idée ou un argument.
Ce sont : C’est-à-dire, autrement dit, en d’autres termes…
9.
Les connecteurs logiques qui marquent le but
Ils permettent d’exprimer un but, un objectif.
Ce sont : afin de, afin que, pour, pour que, de façon que…
10.
Les connecteurs logiques qui marque le temps
Ils permettent d’indiquer la période, le moment d’un fait.
Ce sont : Pendant que, tandis que, depuis que, dès que, lorsque, à peine que…
11.
Les connecteurs logiques qui expriment la manière
Page | 2
Ils permettent de signifier la façon dont se déroule un évènement, un fait.
Ce sont : A tout hasard, tant bien que mal, selon que…
SEANCE 2 : LES MOYENS D’EXPRESSION D’UNE OPINION
I-DEFINITION
Les moyens d’expression sont les instruments ou les outils du langage dont l’on se sert pour
s’exprimer, donner son opinion, une idée ou pour énoncer un discours.
Il existe divers moyens
d’expression.
II- LES DIVERS MOYENS D’EXPRESSION D’UNE OPINION.
1-Les modalisateurs
Ils correspondent aux marques de jugement qui sont révélatrices de la subjectivité de l’énonciateur
(locuteur, auteur) dans son discours.
Les modalisateurs sont des mots ou expressions qui indiquent le degré de certitude ou d’adhésion
du locuteur par rapport à ce qu’il dit.
Ils permettent de savoir si ces idées sont vraies, douteuses ou
fausses.
Ce sont :
-Les adverbes : Certainement, peut-être, apparemment, sans doute, franchement, sûrement,
sincèrement, évidemment…
-Les verbes : Admettre, reconnaître, sembler, paraître, affirmer, douter…
-Les adjectifs : Evident, certain, sûr, possible, sincère, plausible, franc/franche, apparent…
-L’emploi du conditionnel : son emploi indique que le locuteur émet des doutes, des réserves sur
la véracité des propos qu’il rapporte.
-Les expressions ou formules : Sans aucun doute, de toute évidence, selon certains, on ne peut
nier, avec certitude…
2- Les procédés de rhétorique
Ce sont des procédés qui donnent à l’énoncé une force de persuasion ou un pouvoir poétique de
suggestion.
On peut les utiliser aussi bien dans un texte argumentatif que dans un texte poétique ou
littéraire.
3-Les évaluatifs
C’est l’ensemble des mots qui indiquent un jugement de valeur du locuteur.
Les mots sont
valorisants ou dévalorisants et révèlent ce que le locuteur trouve bon, beau, bien… ou l’inverse.
Ce
sont donc des adjectifs ou des adverbes valorisants ou dévalorisants.
Par ce vocabulaire, le locuteur
cherche à faire admettre son point de vu à son interlocuteur.
SEANCE 3: LES MARQUES DE L’ENONCIATION
I-Définition
A chaque fois que l’on communique, à l’oral ou à l’écrit, on produit un énoncé.
On accomplit alors
une énonciation.
L’énonciation est l’action d’émettre un énoncé.
Etudier l’Enonciation dans un texte, c’est repérer et analyser les signes de la présence du locuteur.
II.
Les marques de l’Enonciation
Les marques de l’Enonciation renvoient à :
-Les indices de personnes
-Les indices de l’espace et du temps
-Les indices de sentiments et du jugement
1.
Les indices de la personne
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Ce sont les pronoms personnels : Je, moi, me, nous utilisés par l’énonciateur du message.
(1ère
personne)
Tu, toi, te, vous pour le destinataire (2e personne)
Exemple :
L1 : J’ ; moi
L4 : Je, je
L8 : Nous
Le pronom ‘’On’’ qui est dans le texte renvoie à l’opinion publique.
2.
Les indices de l’espaces et du temps ou indices spatio-temporels.
Ce sont les adverbes de temps et de lieu qui permettent de les identifier.
Exemple : ici, maintenant…
3- Les temps verbaux
L’emploi du présent, passé composé, futur sont les temps de l’oral.
Les énoncés dépendant de la
situation d’énonciation sont les discours, les lettres, les journaux intimes, les dialogues, les
entrevues, les textes publicitaires.
4- Le vocabulaire affectif.
C’est l’expression d’une émotion : les termes sont affectifs et permettent d’exprimer une
indignation, un étonnement, un engouement.
C’est aussi l’expression de la pitié, de l’amour, de la
colère, de la sympathie…
5- Le vocabulaire évaluatif.
Ce sont des mots ou termes qui permettent à l’auteur de porter un jugement positif ou négatif sur un
sujet donné.
Dans ce cas, on emploiera des termes mélioratifs ou dépréciatifs.
Exemple : bien, beau, bon ou mauvais, laid, mal…
6- Les modalisateurs.
Ce sont les adverbes (certainement, peut-être, probablement, sans doute…), les verbes (admettre,
prétendre, sembler, reconnaitre, avouer…), certaines expressions ou formules comme: on ne peut
nier, sans aucun doute…, l’emploi du conditionnel…
SEANCE 4 : LES FIGURES DE STYLE OU DE RHETORIQUE
SITUATION D’APPRENTISSAGE
A l’occasion du lancement de ses activités, le club littéraire du collège Sona Habib Lacina a invité
un poète pour une prestation.
Séduits par son art oratoire, les élèves des classes de terminale,
cherchent à comprendre les nombreuses images utilisées par l’artiste.
Alors, à partir d’une série de phrases, ils s’organisent pour identifier les figures de rhétorique, les
analyser et les utiliser en contexte.
P1 : Elle a des cheveux de soie.
P2 : La foret gémit sous le vent.
P3 : Le temps est un grand consolateur.
P4 : Le poète est semblable au prince des nuées.
SEANCE 1 : Les figures d’analogie et de substitution.
DEFINITION
Le style est une certaine façon d’écrire, d’exploiter les ressources de la langue pour donner de la
personnalité à un texte.
Les figures de style ou de rhétorique sont une manière avec laquelle l’auteur
arrive à communiquer pour séduire son interlocuteur.
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I- LES FIGURES D’ANALOGIE
1-La comparaison.
Elle consiste à établir une relation de ressemblance entre ou d’analogie entre deux objets ou deux
réalités par le biais d’un outil de comparaison (comme, tel, semblable à, pareil à, tel que, ressemble
à…).
Exemple : Pierre est comme un ange.
2-La métaphore
C’est une figure par laquelle on établit une relation de ressemblance entre un comparé et un
comparant sans un outil de comparaison.
Exemple : Pierre est un ange.
Il existe deux types de métaphore :
La métaphore in praesentia qui est une métaphore dans laquelle les deux termes de la
comparaison (de l’assimilation) sont présents.
Exemple : Soundjata est un lion.
La métaphore in absentia qui est une métaphore dans laquelle l’un des termes de la comparaison
(de l’assimilation) est absent.
Exemple : Le lion a marché ce matin.
(Le comparé est absent)
Lorsqu’une métaphore se développe sur plusieurs lignes ou plusieurs vers, on l’appelle « une
métaphore filée ».
Exemple : Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, [Traversé çà et là par
de brillants soleils ; [Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage [Qu’il reste en mon jardin bien peu
de fruits vermeils.
3-La personnification.
C’est une figure qui consiste à attribuer à un animal, à un objet un caractère ou un comportement
humain.
Exemple : Les parts ayant été faites, le lion prit la parole.
4-L’allégorie.
C’est une figure par laquelle on exprime de façon imagée une notion, une idée.
Exemple : Le bonheur, chaque jour, venait frapper à ma porte.
II.
LES FIGURES DE SUBSTITUTION
1.
La métonymie
Elle remplace un mot par un autre mot, qui entretient avec le premier un rapport logique qui peut
être :
-L’effet pour la cause
Exemple : « Oh mon fils ! ma joie ! oh l’honneur de mes jours… »....
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