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Explication linéaire à une passante de baudelaire

Publié le 18/09/2022

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« Explication A une Passante de Baudelaire Introduction : Baudelaire reprend ici le motif traditionnel de la rencontre « leurs yeux se rencontrèrent » (dt Rousset a recensé les principaux textes), ici il pste une réécriture du poème de Nerval « Une allée du Luxembourg » mais alors que Nerval inscrit l’idylle dans le cadre bucolique du jardin, Baudelaire choisit la rue assourdissante, le poème en effet appartient en effet à la section Tableaux parisiens (édition 1861) qui présente une série de rencontres (les petites vieilles, les aveugles) dans cadre urbain , signe même de la modernité. Tout comme il renouvelle le topos de la rencontre, il renouvelle la forme du sonnet : Sonnet ms pas régulier forme libertine, les rimes n’étant pas les mêmes dans les deux quatrains, Baudelaire joue sur les codes, prend ses distances par rapport à la forme traditionnelle du sonnet non seulement au niveau des rimes ms aussi au niveau de la structure strophique, premier quatrain déborde sur le second, Pb : voir comment Baudelaire reprend un topos et s’en éloigne pr présenter une définition de la beauté, la femme devenant une allégorie de sa vision du beau, ms aussi une figure de l’amour impossible. Première strophe Le récit d’une rencontre : poète assis à la terrasse d’un café bouleversé par le passage d’une femme Le cadre, les circonstances de la rencontre v 1 - Baudelaire délaisse le lieu d’harmonie de Nerval, le locus amoenus pour la ville assourdissante, le verbe « hurlait » évoque la dissonance et l’agitation agressive de la rue, dans le vers on a 1 double hiatus et la reprise des sons u, our our u qui traduit le brouhaha de la rue Présence passive du poète « moi », la rue semble l’enfermer dans une prison de bruit, le poète est comme pris en étau entre « assourdissante » et « hurlait », la valeur durative de l’imparfait étant renforcée par sa position en fin de vers ; cadre déplaisant, hostile qui met en valeur la grâce de la femme, apparition miraculeuse de la beauté ds le cadre urbain Ds ce cadre hostile, femme apparaît, symbole de perfection - cette apparition est retardée par l’énumération, la longue apposition du vers 2 restitue le choc de la vision qui s’impose au poète Le portrait physique de la femme v 2-4, deux elts : démarche et faste -le poète donne très peu d’elts, portrait impressionniste, la femme n’est qu’une silhouette, un regard qui se dérobe au poète - allure, démarche : harmonie et équilibre, grâce traduites par : ample phrase v 2-5 (le portrait déborde sur début du deuxième quatrain) • qui contient son portrait en mouvement v 2 : groupes de longueur croissante, enjambement entre le premier et le deuxième quatrain souligne la majesté gracieuse de la femme • la régularité rythmique du tétramètre v 4, renforcée par le parallélisme des deux participes présents, donne au déplacement de cette femme l’allure d’une chorégraphie rappelant ce qu’écrit Baudelaire d’une autre muse « même qd elle marche on croirait qu’elle danse » poème XXVII • Diérèse « majestu-euse/fastu-euse - - silhouette hiératique et mystérieuse, la femme est comme enveloppée d’un suaire noir, les v 3 et 4 par leurs allitérations en [f] et [s] font entendre le frôlement d’un mouvement, on note l’alliance des contraires, la fixité et le mouvement (grâce du mouvement ondulatoire de sa robe).

Paradoxe : agile/statue - vêtements bourgeois évoque tableau de Constantin Guys, élégance aristocratique (gdes robes à crinoline) l’ourlet, le feston, l’hypallage « fastueuse » étend à toute la pers le luxe du vêtement, le rythme du vers s’élargit progressivement, d’abord filiforme la silhouette s’étoffe au fil des vers avec adj « majestueuse » Conclusion : La rencontre abolit ainsi la cacophonie ambiante, contraste avec le cadre, la femme s’impose. 2e quatrain : trouble du poète devant la beauté de la femme et portrait moral de la femme Trouble du poète face à la femme v 6 - Son trouble est sensible dans le rythme heurté des vers 6 et 7, le pronom « moi » est détaché et isolé au début du vers 6 et il faut attendre le vers 8 pr voir apparaître le cod du verbe, Attitude à la fois nouée « crispé » et ardeur visible ds le verbe « je buvais », Le poète semble sous l’effet d‘une drogue stupéfiante qui l’enferme dans une extase proche du délire : « extravagant » (sonorités désagréables en r) , tétanisé =fou, voyeur cf « je buvais » l’œil renvoie à l’humidité, l’eau Ce trouble s’explique aussi par l’incarnation de l’idéal que représente la femme : poète troublé, fasciné, subjugué car il est en face de l’incarnation de l’idéal au sens platonicien : réveille le souvenir de l’idée du Beau, réminiscence. La femme renvoie aussi à l’idéal baudelairien et à sa définition du beau v 7-8 - dans Le Peintre de la vie moderne, Baudelaire note « le beau est fait d’un elt éternel invariable et d’un elt relatif circonstanciel qui sera …l’époque la mode la morale ou la passion…la modernité c’est le transitoire, le contingent, la moitié de l’art, dt l’autre moitié est l’éternel et l’immuable » La femme : elt invariable, le cadre : elt de la modernité, femme fugitive et qui marque à jamais le poète - alliance des contraires, idée de malheur, notion de tristesse accompagne pr lui l’idée de beauté « deuil » , v 8 alliance sonorités douces et occlusives : alliance de la fluidité et de la solennité, « noble et agile » cf « j’ai trouvé la définition du beau, de mon beau, c’est qqch d’ardent et de triste » plaisir et mort, ciel livide et ouragan (femme //serpent)renvoie à la duplicité féminine - l’étrangeté : « en grand deuil » v 2, douleur l’attrait ici c’est le deuil qui apporte le bizarre, composante essentielle de l’esthétique baudelairienne =caractéristiques de l’amour baudelairien également Après son portrait physique, portrait moral - Il passe par son attitude : l’attire et le repousse à la fois, femme séduisante provocante : à la rapidité de « soulevant » s’oppose la longueur des neuf syllabes « balançant … ».... »

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