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Dissertation Marivaux: Le stratagème imaginé par le couple théâtral que forment le valet Dubois et son protégé Dorante est-il moral ?

Publié le 27/02/2024

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« Dissertation théâtre Les comédies de Marivaux décrivent une histoire émotionnelle, ponctuée d'obstacles et menant à l'amour. Connu pour Le Jeu de l’amour et du hasard ou encore L’Île des esclaves, Marivaux écrit Les Fausses Confidences en 1737.

Dans cette pièce à trois actes en prose, nous suivons l’histoire de Dorante, un jeune homme démuni, dans sa conquête amoureuse d’Araminte, une jeune veuve fortunée.

Il est assisté par Dubois, son ancien valet fidèle, qui orchestre des coups et des machinations pour parvenir au but de Dorante.

Cependant, ces manigances peuvent être l’objet de désapprobations.

Le stratagème imaginé par le couple théâtral que forment le valet Dubois et son protégé Dorante est-il moral ? La fin justifie-t-elle les moyens ? Si leurs actions peuvent être excusées par leurs bonnes intentions, il n’en reste pas moins une comédie à contenu troublant. Il ne fait pas de doute que les desseins des deux hommes sont honnêtes.

En effet, leurs stratagèmes ont permis d’abord à Araminte une échappatoire.

La jeune femme est constamment supervisée par sa mère, Madame Argante, qui contrôle toutes ses affaires.

Premièrement, sa mère gouverne qui elle emploie.

Par exemple, dans le dernier acte de la pièce, elle s’oppose ouvertement de nombreuses fois à Dorante, et encourage sa fille (en vain) à prendre l’intendant que lui propose le Comte Dorimont, le prétendant d’Araminte.

Madame Argante tente aussi de dicter comment Araminte gère son argent.

Dans la scène 10 de l’acte I, la mère ordonne à sa fille d’épouser le Comte Dorimont, pour éviter un procès « au sujet d’une terre considérable ».

Elle décide donc aussi des affaires personnelles d’Araminte, en lui imposant le Comte et lui proscrivant Dorante.

La mère refuse même dans la dernière scène de la pièce d’accepter le mariage de ce dernier et sa fille : « Qu’il soit votre mari tant qu’il vous plaira ; mais il ne sera jamais mon gendre.

» De plus, il semblerait qu’Araminte aurait épousé le Comte si ce n’était la ténacité sans égal de Dubois.

Sans lui, les réserves de la jeune femme au sujet du procès (Acte III, scène 1) et le désespoir de Dorante (Acte II, scène 17) auraient peut-être été un obstacle insurmontable.

Assurément, épouser Dorante permettra enfin à Araminte d’être libre de sa mère oppressante, puisqu’elle sera sous la responsabilité de ce dernier. En outre, les actions de Dorante et Dubois encouragent l’amour réciproque d’Araminte.

En effet, les sentiments de la jeune femme paraissaient toujours être présents, ou du moins subconsciemment.

Dès lors de leur rencontre (Acte I, scène 6), Araminte exprime de l’intérêt pour son nouveau potentiel intendant.

Elle avoue même être prise d’affection pour lui avant même de lui adresser la parole : « Il a si bonne mine ».

Elle se sent flattée, séduite et charmée par le jeune homme, et l’est encore d’avantage après que Dubois lui confie que Dorante l’aime : « Il m’en touche tant, il faut que je m’en aille », (Acte 2, scène 2).

La jeune veuve est également jalouse des autres potentielles prétendantes, ce qui est mis en évidence par la didascalie « un peu boudant » de l’Acte I, scène 14, ou encore la réplique « Pour quelque objet qui n’en vaut pas la peine » de la même scène.

Nous pouvons donc nous interroger si l’union des deux amoureux était inévitable, et si les manigances de Dubois ont seulement accéléré le processus de leur alliance. Néanmoins, la probité des moyens mis en œuvre par les deux hommes peut être contestée.

De fait, ils ont recouru à une réelle manipulation des sentiments et des connaissances de l’ensemble des personnages de la pièce.

Leur stratégie première sont les « fausses confidences.... »

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