Dissertation - Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce (la crise a eu lieu avant l'action)

« Sujet : Un critique contemporain écrit au sujet du théâtre de Lagarce que bien souvent, la « crise » a déjà eu lieu, avant que ne commence l’action.

Ce propos vous semble-t-il rendre compte de la pièce Juste la fin du monde ? Le théâtre est né au sixième siècle et cinquième siècle avant Jésus-Christ. Jean-Luc Lagarce est né en 1957, dans une famille ouvrière de Franche-Comté.

À la fois comédien, metteur en scène, directeur de troupes, dramaturge et même éditeur, Jean-Luc Lagarce touche à tous les métiers du théâtre.

En 1990 alors que Lagarce avait appris, un an plus tôt, sa maladie (le sida), il partit à Berlin et rédigea juste la fin du monde.

La pièce de théâtre est composée d’un prologue, de deux parties, séparées par un intermède, et enfin d’un épilogue. Dans la pièce juste la fin du monde, la crise a-t-elle déjà eut lieu avant que ne commence l’action ? Afin de répondre à cette question, nous verrons dans une première partie, qu’en effet la crise, dans cette pièce, a déjà eu lieu avant l’arrivée de Louis, puis dans une seconde partie, que l’action du retour de Louis vient créer de nouvelles crises. Dans la pièce de théâtre Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce, la crise a déjà eu lieu avant l’arrivée de Louis.

Effectivement, nous pouvons voir que la mauvaise entente et les conflits entre Antoine et Louis perdurent depuis leur plus jeune âge.

Dans la scène 4, partie I, lorsque la mère raconte le souvenir familial qu’ils entretenaient comme « un rite », le dimanche de se balader, elle évoque également la cause de l’arrêt de cette habitude.

En effet, Louis et Antoine ne s’entendaient pas : « ils ne s’aimaient pas beaucoup, ils se chamaillaient toujours, ça mettait leur père en colère » (La mère : scène 4, partie I).

À travers cette citation, on comprend que les deux enfants ont créé le conflit familial.

La famille était heureuse jusqu’au jour où les enfants ne s’entendaient plus, ce qui a créé l’arrêt de leur habitude du dimanche.

Ensuite, Antoine et Louis ont grandi chacun de leur côté, laissant une ambiance glaciale s’installer. De plus, le départ de Louis reste un grand mystère dans la pièce ; il n’est pas clairement évoqué.

Ainsi Lagarce laisse le spectateur émettre des hypothèses sur les causes de départ de ce dernier.

La pièce laisse tout de même quelques indices sur le fait que Louis puisse également être homosexuel (tout comme Lagarce) et que son départ y serait lié, que sa famille n’aurait pas accepté son orientation sexuel.

D’ailleurs, dans la scène 2 partie I, Catherine et Louis entretiennent une discussion sur le prénom du fils d’Antoine et Catherine, car il s’appelle également Louis.

Catherine explique qu’ils l’ont appelé ainsi par respect des traditions, mais qu’ils s’y sont permis car ils savent que Louis n’aura pas d’enfants : « Antoine dit que vous n’en aurez pas [...] puisque vous n’aurez pas de fils » (Catherine : scène 2, partie I).

Malgré le fait que ce ne sont que des hypothèses, ce qui est certain, c’est que l’absence de Louis a créé une faille au sein de la famille.

Effectivement il s’est absenté pendant 12 ans et n’est même pas revenu pour le mariage de son frère Antoine.

S’ajoute à cela, le fait qu’il ne connaît même pas Catherine : « Louis, tu ne connais pas Catherine ? » (La mère : scène 1, partie I) ; « Lorsque nous nous sommes mariés, il n’est pas venu » (Catherine, scène 1, partie I).

Nous.... »