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declaration des droits des femmes et de la citoyenne - Texte 1 : l’ouverture de la déclaration (préambule et articles 1 et 2)

Publié le 23/11/2023

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« Texte 1 : l’ouverture de la déclaration (préambule et articles 1 et 2) Introduction : Engagé dans de nombreux combats Olympe de Gouges s’affirme dans ses œuvres comme un esprit des lumières.

Des 1788, elle écrit une lettre au peuple dans laquelle elle propose un impôt patriotique pour éponger la dette de l’État : chacun cotise en fonction de ses moyens.

Cela induit donc la participation du clergé et de la noblesse.

La révolution et l’abolition des privilèges ne peuvent qu’enthousiasmer celle qui milite depuis longtemps pour l’égalité.

Mais elle se rend compte que cette révolution néglige le combat primordial de l’égalité femme homme.

Elle propose alors à l’Assemblée nationale le 14 septembre 1791, une déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, celleci comprend un préambule et 17 droits calqués sur les 17 droits de la déclaration de 1789. Le passage que nous étudions regroupe le préambule et les deux premiers articles. Nous nous pencherons sur trois mouvements :  Un préambule au féminin, des lignes 1 à 10,  L’éloge des femmes de la ligne 11 à 14  Et enfin, un combat, égalité femme, homme des lignes 15 à 20 1) Un préambule au féminin : Le préambule s’ouvre sur une énumération ternaire qui produit un effet rhétorique dans la lignée des textes rhétoriques révolutionnaire, « les mères, les filles, les sœurs ». L’Autrice désigne ainsi toutes les femmes par périphrase. Cette périphrase insiste sur la solidarité de ses femmes.

Elles sont en effet, d’emblée présentées comme formant une seule et même famille, une large entité, source de vie et de protection. Ces périphrase souligne également la puissance des liens qui unissent les femmes aux hommes entre parenthèses « mère, filles, sœurs ». Les femmes de par leur importance sont « les représentantes de la nation ». L’apposition « représentantes de la nation » permet à Olympe de Gouges de glisser du biologique (la famille : mères filles, soeurs) au politique (la nation).

Elle rappelle ainsi que les femmes par leur importance dans la société peuvent autant que les hommes représenter la nation. L’emploi du présent de l’indicatif « demandent » indique la volonté de voir ce qui est écrit mis en œuvre dans la société.

Olympe de Gouges n’écris pas pour l’avenir, mais pour le présent et dans l’urgence même. Olympe de gouges considère « que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seuls causes du malheur public et de la corruption des gouvernements ». La gradation, « l’ignorance, l’oubli ou le mépris » juge sévèrement, la société qui maintient volontairement la femme dans un état de dépendance.

Il en résulte « des malheurs publics » et « de la corruption des gouvernements ». D’après l’Autrice, ces désordres sociaux proviennent du mépris que subissent les femmes.

Son diagnostic, considère la misogynie comme la maladie qui affecte tout le corps Social. 1 Après ce sévère diagnostic, Olympe de gouges expose la solution, faire une constitution qui égalise la condition des sexes.

Ainsi, les femmes « ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacré de la femme ». Cette énumération ternaire d’adjectif « droit naturel inaliénable et sacré » est importante.

En évoquant les droits naturels de la femme, Olympe de gouges considère que la constitution de restaurer les droits établis par la nature qui ont été bafouée par les hommes. La répétition de la locution conjonctive « afin que « montre que ODG cherche à être méthodique et exhaustive. L’adverbe temporel « constamment » repris par son synonyme « sans cesse » insiste sur le fait que l’égalité des hommes et des femmes est un principe qui nécessite un effort de tous les instants. Les adjectifs « simples et incontestable », promeuvent la clarté de la constitution, dont ce préambule est l’image. Mais la constitution ne se limite pas rendre possible la vie en communauté.

En effet, elle vise « au maintien […] des bonnes mœurs et au bonheur de tous ».

C’est hyperbole lyrique, témoigne de l’enthousiasme d’Olympe de Gouges : sa constitution ouvrirait, un bonheur généralisé. À l’époque, les femmes étaient vues comme fragile et susceptibles de facilement sombrer dans l’immoralité.

Olympe de gouges anticipe sans doute de possibles objections en associant au contraire dès le préambule, l’égalité homme femme à la moralité entre parenthèses les bonnes moeurs. 2) L’éloge des femmes Le second paragraphe s’ouvre sur le connecteur, logique « en conséquence », ce qui maintient l’effort rhétorique de structuration et pose une sorte de bilan, une transition entre le préambule et les articles. Olympe de gouges use d’une périphrase pour faire les loges des femmes : « le sexe supérieur en beauté, comme encourage dans les souffrances maternelles ».

Elle affirme la supériorité des femmes sur les hommes, ce qui renverse de manière ironique la hiérarchie, alors admise à l’époque. Cette périphrase peut également surprendre dans un texte qui vise l’égalité hommes femmes car Olympe de gouges s’appuie sur l’image traditionnelle de la femme, gracieuse et maternelle, comme si elle ne parvenait pas totalement à s’extraire des clichés qui entourent, la féminité. En évoquant l’accouchement, elle rappelle que ce sont les femmes qui donne naissance aux citoyens, ce qui constitue une boucle avec l’ouverture du préambule « les mères » Olympe de Gouges fait parler l’ensemble des femmes : « le sexe supérieur […] reconnaît et déclare ».

Le singulier, le sexe supérieur souligne qu’elle aspire à défendre toutes les femmes considérées comme une même entité. Grâce à elle, les femmes s’attribuent une qualité qui a toujours qui leur a toujours été dédaigné : le courage. 2 L’autrice cherche.... »

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