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Analyse Molière scène 1 acte 1

Publié le 21/05/2024

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« Nous trouvons dans la scène d’exposition le protagoniste, Argan dans la situation du malade qui fait le compte de ses dépenses du mois en ce qui concerne les soins qu’on lui a prodigués.

Dans ce monologue, le personnage sur scène, selon la convention théâtrale de la double énonciation du langage, nous renseigne, nous, public, tout en montrant une contradiction intérieure du personnage tiraillé entre le souci excessif de sa propre santé et le soin qu’il prend d’équilibrer son budget. Le personnage semble bien sot : il se plaint en outre de devoir dépenser trop.

Puis ayant fini ses comptes et comme par vengeance il appel est fustige sa servante pour le débarrasser. En quoi cette scène d’exposition est-elle comique ? D’abord nous chercherons le comique dans la surenchère des prescriptions et des frais médicaux. Puis le rire dans la pesanteur d’esprit du vieillard, enfin le caractère comique que l’emportement donne à Argan. Nous pouvons à présent nous penchez sur la surenchère des prescriptions médicinales «Plus dudit jour, une potion anodine, et astringente, pour faire reposer Monsieur, trente sols.» Bon, dix et quinze sols. L’interjection « bon » exprime une concession en contradiction avec le rabat du prix ce qui crée un effet de chute renforcé par la forme de la phrase : concise et averbale. «Plus du vingt-sixième, un clystère carminatif, pour chasser les vents de Monsieur, trente sols.» Dix Sols, Monsieur Fleurant.

Plus, le clystère de Monsieur réitéré le soir, comme dessus, trente sols.

» Monsieur Fleurant, dix sols.

» Le nom de l’apothicaire est satirique, il l’évoque fleurant les selles de ses patients. «Plus du vingt-septième, une bonne médecine composée pour hâter d'aller, et chasser dehors les mauvaises humeurs de Monsieur, trois livres.» Bon vingt, et trente sols ; je suis bien aise que vous soyez raisonnable. La Litote « pour hâter d'aller, et chasser dehors les mauvaises humeurs » évoque une diarrhée phénoménale d’autant que l’adjectif « bonne » qualifiant la médecine montre sa force.

Le vocabulaire scatologique redondant ridiculise la tâche des médecins et apothicaires. «Plus du vingt-huitième, une prise de petit-lait clarifié, et dulcoré, pour adoucir, lénifier, tempérer, et rafraîchir le sang de Monsieur, vingt sols.» Bon, dix sols. L’énumération de verbe à l’infinitif synonymes qualifiant l’action du remède appuie par sa longueur sur un défaut d’effet ou de connaissances, les médecins seraient donc des imposteurs. 13 «Plus une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoard , sirops de limon et grenade, et autres, suivant l'ordonnance, cinq livres.» Ah! Monsieur Fleurant, tout doux, s'il vous plaît, si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade, contentez-vous de quatre francs ; vingt et quarante sols. Le bézoard qui dénote des calculs gastriques peu ragoutants, est contrasté par des fruits « limon et grenade » connotant la fraicheur, le mélange est incongru. La maladie est exprimée comme un choix par le verbe « vouloir », l’état d’Argan est une construction, il est hypocondriaque, les médecins en profitent pour faire leur fortune, ce qui amène à réfléchir sur la simplicité du vieillard dépecé malgré les rabais. Examinons maintenant le bilan du mois dressé par Argan Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt.

Soixante et trois livres quatre sols six deniers. Si bien donc, que de ce mois j'ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines ; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements ; et l'autre mois il y avait douze médecines, et vingt lavements. L’accumulation de connecteur logique donne de la lourdeur et de la lenteur, Argan trouve ces mots difficilement il est niais.

Les énumérations qui sont propre au enfants apprenant à compter, le montre comme retardé mentalement. Les nombreuses conjonctions de coordination « et » indique une liste de fait sur lesquels va maintenant s’appuyer Argan. Je ne m'étonne.... »

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