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analyse linéaire - une charogne de charles baudelaire

Publié le 25/03/2023

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« – analyse linéaire – charles baudelaire, SPLEEN ET IDÉAL, les fleurs du mal, “une charogne”, 1857 Charles Baudelaire, auteur du XIXè siècle, est un poète, précurseur du symbolisme, influencé par les mouvements du Romantisme et du Parnasse.

Il est surtout connu pour son recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, écrit en 1857.

Ce recueil est divisé en six sections, qui retracent l’itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme qui vit une véritable descente aux enfers.

Le titre de ce recueil est un oxymore entre fleurs et mal, qui sont les thèmes essentiels du recueil : la beauté et la violence. “Une Charogne” est un poème composé de douze quatrains, alternant alexandrins et octosyllabes, avec des rimes croisées.

Dans ce poème, Baudelaire s’adresse à Jeanne Duval, sa muse.

Il évoque la thématique classique et baroque du “Memento Mori” et il détourne le thème du carpe diem à travers le cadavre d’un animal. Ainsi, comment Baudelaire parvient-il à transformer l’informe en objet transfiguré? Du vers 1 à 12 nous verrons une rencontre surprenante, puis du vers 13 à 36 nous analyserons la résurrection artistique pour enfin étudier la prophétie cruelle, du vers 37 à 47. I- Une rencontre surprenante -> vers 1 à 12 vers relevé procédé “rappelez-vous” impératif invitation au souvenir “vous”/”nous” pronoms personnels présence d’un objet aimé/chéri “vîmes” passé simple nostalgie “mon âme” apposition idée romantique : discussion personnelle, intérieure “beau matin d’été” groupe nominal cadre propice, parfait pour une balade amoureuse “ce”/”si” allitération en [s] douceur, intimité du cadre “au détour d’un sentier” CC de lieu idée détournée, inhabituelle “au détour d’un sentier une charogne infâme” césure à l'hémistiche le sentier guide le lecteur, tourne le regard “une charogne infâme” adjectif/amplificatio n vision terrible, difficile à tolérer “lit semé de antithèse idée d’inconfort, v.1 v.2 v.3 v.4 interprétation cailloux” v.5 et 6 v.7 v.8 strophe 3 v.10 “jambes en l’air”, “femme lubrique”, “brûlante” et “suant les poisons” charogne qui gâche la balade champ lexical de la luxure charogne = femme aux allures lubriques “lubrique”/”brûlante adjectifs ” idée de désir pressant dérangeant “nonchalante”/”cyni que” adjectifs représentation d’une femme sans gêne qui se transforme en prostituée “ventre” nom commun ouverture du sexe féminin “plein d’exhalaisons” groupe adjectival renforce l’idée de puanteur des parties intimes de la femme “soleil”/”nature” allégorie idée de toute puissance divine “rayonnait”/”pourrit ure” antithèse : imparfait/nom commun toute puissance éternelle la création perdure alors que la créature se désagrège “cuire à point” champ lexical culinaire la charogne devient un vulgaire morceau de viande “au centuple” hyperbole retour au cycl de la vie et à la mort religieuse Pour conclure, ces trois premières strophes nous ramènent aux images d’une balade amoureuse surprenante avec la rencontre d’une femme qui est désérotisée et désintégrée. II- Une résurrection artistique -> vers 13 à 36 vers v.13 v.14 relevé procédé interprétation “carcasse superbe” oxymore transformation à connotation positive du corps “comme une fleur s’épanouir” comparaison rappel des fleurs du mal idée d’extraire la beauté du Mal : du cadavre pourrissant la fleur se révèle La fleur qui fane symbolise en effet de façon élégante ce que la charogne montre de façon provocante : la mort physique.

Baudelaire montre la vérité nue, c’est ce qui rend ce poème scandaleux.

Le motif floral est largement utilisé dans le poème, la charogne est bien à ce titre une fleur du mal.

Cette quatrième strophe montre que cette image de corruption et de mort est un épanouissement. v.15 et 16 strophe 5 “la puanteur” nom commun retour à la réalité “la puanteur était si forte, que sur l’herbe vous crûtes vous évanouir" passé simple assonance en [u] décalage ironique avec la froideur du texte : appel à des jeux de langage “vous” pronom personnel réinscription de la femme aimée dans le paysage. l’âme devient la femme : la balade devient une balade amoureuse avec la femme aimée “mouches”/”larves” description du cadavre donne une dimension hyperréaliste et presque “gore” de la scène “ventre putride” “épais liquide” parallélisme production d’une vision saisissante du corps en décomposition “noirs bataillons” “vivantes haillons” métaphores militaires animation du non-humain : tableau morbide Cette strophe semble montrer une sorte d’accouchement terrible, confirmant que la charogne est associée à une femme.

La mention des “larves” (embryons d’insectes) tend à le confirmer. v.21 v.23 “comme une vague” comparaison éloignement du réel “tout ça” pronom indéfini.... »

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