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Analyse linéaire n°10 Le Temps retrouvé de Proust

Publié le 22/11/2022

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« Séquence 2 Analyse linéaire n°10 Le Temps retrouvé de Proust Introduction « Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus », nous dit Proust dans le dernier tome de A la recherche du temps perdu, Le Temps Retrouvé.

La RECHERCHE est considérée comme une véritable oeuvre-vie, un monument de la littérature où le narrateur, qui ressemble en bien des points à Proust, nous livre sa vie entière.

Oeuvre-fleuve où les souvenirs affluent, Proust disait ne pas savoir si sa création était celle d'un romancier ou d'un philosophe.

En effet, notre extrait situé au centre de ce dernier tome, au moment d'un bal des Guermantes.

Le narrateur y retrouve un vieil ami : le duc, après de nombreuses années sans se voir.

La surprise est totale et l'auteur nous y décrit les changements à la fois magnifiques et terrifiants qu'a exercé le temps sur le personnage du duc. Projet de lecture : En quoi ce portrait pathétique d'un vieil ami retrouvé dévoile les forces destructrices et artistiques du Temps? Mouvements du texte : Lignes 1 à 4 : propos introductif sur le duc avant que le narrateur ne le voit. Lignes 4 à 19 : description à la fois pathétique, tragique et lyrique du duc par le narrateur Lignes 19 à la fin : clôture de la description où le narrateur observe le chef-d’oeuvre du temps, et l’approche de la mort Grands enjeux du texte à prouver : - le portrait d’un ancien ami (physique et moral) l’ombre pathétique de la vieillesse Une rencontre dramatique et spectaculaire Le lyrisme de la description (métaphore sur la nature représentée par ce visage) la mort prédatrice la mort artiste qui fait des chefs-d’oeuvres par le vieillissement le narrateur observateur privilégié du temps qui passe Quelques procédés intéressants à compléter des vôtres le jour J : Analyse n°1 → l.1 à 3 :Le premier moment du texte sert à la fois d'introduction au texte et de moment de création d'un portrait mental et moral de Guermantes.

C'est un homme enfermés dans l'habitude, on le voit au l.1 avec le rythme binaire des adjs (journées et soirées) + le pluriel : manière d'un cycle toute sa vie est représentée dans ce double GN.

Je vous rappelle que le ternaire est le rythme de l’émotion, et le binaire de la raison. Analyse n°2 → l.4 et 5 : il y a une isotopie minérale qui traverse le texte « figure effritée comme un bloc », « rocher dans la tempête », « le promontoire » : comme une avancée de pierre sur la mer.

Il est ainsi comparé à un édifice qui se bat contre les éléments.

ce qui peut surprendre c’est à quel point cette figure rocher est présentée de manière élogieuse : L’avancée des lignes 4 et 5 comporte une vraie gradation hyperbolique « ruine » seul vers l’adj SUPERBE + belle chose romantique > plus la phrase avance plus il y a de qualificatifs élogieux.

La vieillesse sous les yeux du narrateur est belle. Analyse n°3 → sur le mouvement 2 en entier : Il s'agit de mettre en valeur l’omniprésence du.... »

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