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Analyse linéaire français "La mort de Manon"

Publié le 16/10/2025

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« Analyse linéaire texte 13 : La mort de Manon. L'Abbé Prevost, écrivain et homme d’Église du 18e siècle, est une figure marquante de la littérature préromantique.

A travers ses romans, il explore les élans du cœur, les conflits entre passion et raison, et les illusions de l'amour.

Manon Lescaut, son œuvre la plus célèbre, raconte l'histoire tragique du chevalier des Grieux, éperdument amoureux de Manon, une jeune femme dont la beauté et l'inconstance mèneront leur destin à la perte.

L'extrait étudié se situe à la fin du roman,où des Grieux , tout en exprimant sa douleur, raconte la fin pathétique et tragique de son amante, morte d'épuisement dans ses bras, au terme de leur première nuit de fuite dans une nature hostile. Problématique : Nous pouvons nous demander comment DG, en faisant le récit dramatique de la mort de Manon, sublime-t-il leur amour ? Pour répondre à cela, j'ai choisi de découper l'extrait en 3 mouvements : – Mouvement 1 : Un douloureux récit (l.1 à 4) – Mouvement 2 : La mort de Manon : un récit pathétique (l.5 à 16) – Mouvement 3 : L retour au silence de des Grieux (l.16 à 23) Mouvement 1 : Un douloureux récit L'extrait s'ouvre avec l'impératif « Pardonnez », Des Grieux s'adresse ici à Renoncour, il implore son indulgence et commence la dramatisation du récit.

De plus, les hyperboles « un récit qui me tue » et « malheur qui n'eut jamais d'exemples » aux lignes 1 et 2, il insiste sur le caractère insupportable de ce qu’il s’apprête à raconter.

Il s’excuse presque d’oser le faire, créant un effet d’intimité tragique avec le lecteur.

Avec une nouvelle hyperbole « Toute ma vie est destinée à le pleurer », il insiste sur le fait que la douleur est éternelle, DG est voué à un deuil sans fin, ce qui sacralise la mémoire de Manon.

Mais l'opposition introduite par la conjonction de coordination « mais » des lignes 3 à 4 oppose la mémoire et l’âme.

De plus, la personnification de l’âme ainsi que l'hyperbole à la fin de la phrase qui « recule d'horreur, à chaque fois que j'entreprends de l'exprimer », nous montre que DG distingue souvenir et expression : il garde Manon en lui, mais ne parvient pas à traduire sa souffrance en mots.

L’horreur empêche le récit, ce qui met en valeur l’intensité du traumatisme.

Enfin, la présence du champs lexical de la souffrance dans ce mouvement : « tue », « malheur », « pleurer » et horreur » appuie cette dramatisation du récit de DG et témoigne bien du côté pathétique de la scène qui va suivre. Mouvement 2 : La mort de Manon : un récit pathétique Ce mouvement s'ouvre cette fois ci sur un verbe au plus que parfait « avions passé », suivie d'un adverbe de paix « tranquillement ».

Cette phrase introduit un moment de calme trompeur, une accalmie fragile avant la mort de Manon, qui rendra le retournement encore plus brutal. De plus, l'utilisation des temps du récit dans ce mouvement (imparfait, passé simple, plus que parfait), « croyais, osais, aperçus, avait, approchai, sentit, dit, pris, répondit, continuait, firent » nous plonge réellement dans le récit tragique de DG.

La périphrase à la ligne 6 « ma chère maîtresse » est une tournure affective pour désigner Manon.

De plus, la négation totale « je n'osais » témoigne de l’attention de DG de ne pas faire de bruit et ne pas troubler son sommeil montrant son amour tendre et protecteur, renforcé par le champ lexical du silence.

Il vit déjà dans l’angoisse de perdre Manon.

Le complément de temps « dès le point du jour » introduit une note inquiétante qui sera confirmée par les adjectifs inquiétants « froides » et « tremblantes » montrant que le réveil est brutal : les signes de la mort sont d’abord physiques, et renforcent le côté pathétique de la scène par leur réalisme sensoriel.

DG fais ensuite un geste protecteur pour tenter de réchauffer les.... »

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