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Alphonse de Lamartine (1790- 1869) « Chant d’amour VI »

Publié le 30/04/2024

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« Alphonse de Lamartine (1790- 1869) est un homme politique et écrivain français qui appartient au mouvement culturel, littéraire et artistique du romantisme qui prône « l’exaltation de l’âme » et l’expression du lyrisme à travers des thèmes tels que le désir de solitude, la fuite du temps, le deuil, et l’expression des sentiments personnels.

Il publie en 1823 Nouvelles méditations poétiques, recueil en hommage à sa nouvelle épouse Mary Ann Elisa.

Ce poème « Chant d’amour VI » extrait du même recueil, se compose de cinq sizains construit en deux triptyques réguliers de deux alexandrins en rimes féminines suivies puis d’un hexasyllabe en rime masculine aborde le thème de la fuite du temps, de l’amour éternel et de la mort. Comment à travers chant lyrique, le poète parvient-il à exprimer son amour éternel à sa bienaimée ? Pour répondre à cette question nous étudierons la fuite du temps et ses conséquences.

Puis dans un second temps nous montrerons cet hymne est une commémoration de l’amour éternel. Le poète exprime sa souffrance par un constat tragique en s’adressant à sa bien-aimée : Il s’agit de l’évanescence de la vie accentuée par la fuite du temps.

Le complément circonstanciel de temps « Un jour » vers 1, montre que la vie d’ici-bas n’est pas éternelle et que « le temps jaloux d’une haleine glacé » aura raison de sa bien-aimée car lui dit-il « fanera tes couleurs ».

La personnification du temps « jaloux » et la métaphore « d’une haleine glacé » attribuent au temps des caractéristiques humaines afin de mettre en évidence son pouvoir destructeur suggéré par l’emploi de verbe d’action et le champ lexical de la destruction « fanera tes couleurs », vers 2, « flétrira sur tes charmantes lèvres », vers 4, « ravi tes charmes » vers 8.

A travers ces verbes au futur qui expriment des actions, le poète rappelle à la femme que sa beauté symbolisée par la métaphore de la fleur n’est pas éternelle. Les assonances en [ɔ̃] et les allitérations en [l] dans la deuxième strophe renforcent l’omniprésence de la tristesse qui envahit le poète.

Dans les deux premières strophes, l’alexandrin se déploie plus lentement et s’allonge par un enjambement qui entraine avec lui la totalité du vers.

C’est ainsi que le poète exprime sa mélancolie. Par ailleurs, le poète est nostalgique du passé et regrette la dégradation physique de sa bien-aimée : « Ces rapides baisers, hélas ! dont tu me sèvres/Dans leur fraîche saison.

Vers 5 et vers 6.

Le passage du futur au présent de l’indicatif « tu me sèvres » met le poète devant un fait accompli : il regrette la vieillesse de la femme confirmée par le verbe « sevrer » qui indique une privation.

L’interjection « hélas ! » accentue d’ailleurs ce regret.

Le poète est ainsi conscient des ravages du temps et ses conséquences sur l’état d’âme de sa bien-aimée. Le poète rappelle au lecteur que la femme ne restera pas insensible devant la perte de sa beauté.

Elle sera accablée de tristesse à travers ses « yeux voilé d’un nuage de larme ».

Cette métaphore hyperbolique montre l’ampleur de la tristesse et l’état d’âme de la femme aimée qui voit le temps lui ravir ses charmes qu’elle ne peut retrouver même dans ses « souvenirs » vers.

L’adverbe « en vain » qui souligne ici le poids du destin sur la vie de la femme aimée marque un constat d’échec.

Le poète déploie ainsi une tonalité élégiaque illustrée par le champ lexical de la tristesse « larmes », « pleureront » « rigueur ». Toutefois, le poète tente de consoler la femme aimée en lui proposant son cœur : « Regarde dans mon cœur ! » Vers 12.

Il s’agit d’une invitation à l’amour.

L’’impératif « regarde » a une valeur de conseil.

La métonymie « mon cœur » ( vers.... »

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