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Dissertation

Publié le 09/06/2022

Extrait du document

« Technique de dissertation : Tout comme la discussion, la dissertation est un exercice qui consiste à donner un point de vue argumenté sur un sujet donné en exposant ses idées de manière méthodique.

Les règles de méthode sont donc les mêmes pour les deux exercices et leur différence se rapporte essentiellement à la longueur : l’introduction, le développement et la conclusion sont plus longs pour la dissertation que pour la discussion. Pour réussir sa dissertation, il est nécessaire de suivre les règles de méthode suivantes qui se résument à trois grandes étapes : l’analyse du sujet, le rassemblement des idées, le choix du plan et la rédaction. I) L’analyse du sujet : Elle a pour objectif de bien comprendre l’énoncé et d’éviter le horssujet.

Elle consiste à : -lire attentivement le sujet -Souligner les mots-clés et encadrer les articulateurs logiques si le sujet en comporte ; -délimiter les différentes parties du sujet : l’énoncé ou la citation, la Question posée au candidat et les directives concernant la méthode. II) Le rassemblement des idées : Les idées à rechercher en rapport avec le sujet sont de deux ordres : des idées personnelles et des citations d’auteurs pour illustrer ses arguments.

Pour cela, on peut diviser son brouillon en deux colonnes, et il est conseillé dans un premier temps de noter les idées telles qu’elles nous viennent pour éviter les oublis.

On les réorganisera plus tard dans un plan approprié. III) Le choix du plan.

En général, le libellé du sujet oriente le choix du plan, sinon, on peut utiliser l’un des principaux plans-types suivants. - Le plan dialectique : si le sujet invite à la discussion, à la remise en question.

C’est le plan Thèse/ Antithèse/ Synthèse.

Il faut d’abord développer la thèse de l’auteur (1°partie), puis en montrer les limites (2°partie) et enfin développer son jugement personnel en évoquant d’autres problèmes soulevés par le sujet. Ex consigne : « Discutez ce jugement » ; « Que pensez-vous de cette affirmation ? » ; « dites quelles sont les limites de ce jugement ». - Le plan thématique : le sujet est exprimé sous la forme d’une question qui demande à l’élève d’organiser lui-même sa réflexion ; ce sont des interrogations partielles (questions auxquelles on doit répondre en apportant soi-même les informations nécessaires) Ex consigne : « Quelles sont les fonctions de la poésie ? Quelles émotions une pièce de théâtre peut-elle donner au spectateur ? Chaque partie développe un élément de réponse à la problématique. - Le plan analytique : le sujet invite l’élève à expliquer et à illustrer ce jugement plutôt qu’à le discuter.

Il comporte deux ou trois parties.

L’idée directrice de chaque partie est issue de la citation.

Le sujet comporte une citation et une consigne du type : « Développez cette thèse à l’aide d’exemples », « commentez cette réflexion à l’aide d’exemples qui en montrent la validité »… 3 IV) La rédaction : Elle doit se faire selon un plan en trois parties : 1) L’introduction : Elle doit être particulièrement soignée parce que c’est elle qui éveille l’attention et l’intérêt due l’examinateur pour la suite.

Elle comporte trois étapes ; -Le contexte, c'est une entrée en matière qui situe le sujet.

Il se détermine après l'analyse du sujet et fait appel à la culture générale ou littéraire de l’élève acquises par l'expérience, la lecture ou les médias. -Le sujet lui-même.

Il est relié au contexte par un lien logique.

Si l'énoncé du sujet comporte une citation, la citation courte est donnée en entier, mais seules sont reprises les expressions-clés d'une citation longue ; le nom de l'auteur ne doit pas être oublié. Dans tous les cas, il faut faire comme si le lecteur de la copie ignorait l'énoncé du sujet : la présentation doit être claire et suffisante. -La présentation concise du plan adopté.

Il faut faire attention de ne pas transformer ces indications en réponse anticipées: les réponses ne peuvent venir que du développement achevé, dans la conclusion.

C’est pourquoi la présentation peut éventuellement se faire sous forme de questions, à condition de ne pas les multiplier, ou par souci de clarté avec des formules comme : « Dans un premier temps nous étudierons… », « Ensuite nus verrons… » Etc. 2) Le développement : Elle doit comporter trois parties selon le plan choisi : -Au début : une phrase qui résume la thèse à développer - A l’intérieur : plusieurs paragraphes qui défendent chacun une idée directrice en rapport avec la thèse qu’on défend -A la fin : rédiger une phrase de bilan qui fait un transition avec la partie suivante. 3) La conclusion : Elle comporte deux étapes : -Une représentation synthétique et personnelle aux questions posées dans l'introduction : c'est le bilan de ce que le développement permet de penser.

Cette réponse doit être ferme, même si elle est nuancée.

Il ne faut ni reprendre le développement, ni introduire de nouveaux exemples ou de nouvelles idées. . -L'élargissement : il consiste en une nouvelle orientation de la pensée, une piste donnée pour des recherches ultérieures ; il n'est possible que si le bilan effectué permet l'ouverture vers une autre question qui prolongera la réflexion au-delà du sujet.

Il faut renoncer à cet élargissement si ne se pressentent que les pistes artificielles sans grand rapport avec le sujet. Sujet 1 : Dissertation littéraire Que pensez-vous de cette affirmation d’Alain Robbe Gillet : « le seul engagement possible pour l’écrivain, c’est la littérature.

» (…) La question de savoir si l’écrivain doit être engagé ou non est très ancienne dans l’histoire littéraire.

C’est que traditionnellement, on définit la littérature comme : « l’ensemble des œuvres écrites ayant une certaine visée esthétique.

» Fidele à cette définition des lettres, Alain Robbe-Gillet affirme que : « le seul engagement possible pour l’écrivain et de la littérature.

» Dans le développement suivant, nous expliquerons d’abord cette définition du rôle de l’écrivain et de la littérature en général, ensuite nous verrons s’il n’y a pas d’autres conceptions possibles de la maison de l’écrivain et enfin nous donnerons notre point de vue personnel par rapport au sujet dans conclusion. 4 Alain Robbe Gillet fait partie de ces écrivains qui pensent que la littérature ne peut pas et ne doit pas être engagée.

C’est-à-dire que la littérature ne doit pas être mise au service d’une cause sociale.

Il soutient cette position sans doute perce qu’il pense que l’écrivain ne peut pas changer la société ou résoudre ses problèmes par sa plume.

C’est aussi ce que pense l’écrivain allemand Thomas Mann en soutenant que : « l’écrivain n’a jamais pu empêcher le triomphe du mal.

Soucieuse de donner du sens, il n’a jamais pu empêcher les sangles non-sens.

L’art ne constitue pas une puissance, il n’est qu’une consolation.

» Quant à Théophile Gautier, c’est au nom de la pureté de l’art qu’il refuse l’engagement en disant : « Tout ce qui est utile est l’aide.

».

De manière générale, la plupart des écrivains qui s’opposent à l’engagement pensent que la littérature ne peut pas servir utilement un cause sociale « celle-ci fut-elle la plus noble et la plus exaltante comme le déclare Alain Robbe Gillet lui-même dans le Nouveau Roman.

Mais est-ce la seule conception de l’art ? Cependant d’autres écrivains pensent que l’écrivain doit s’engager en parlant des problèmes sociaux et politiques de son époque.

C’est le cas d’Albert Camus qui dit dans son discours de Suède : « l’art n’est pas à mes yeux une réjouissance.

Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes.

» Quant à Jean-Paul Sartres, il affirme dans Situation II : « l’écrivain est en situation dans son époque.

Chaque parole à des retentissements.

Chaque silence aussi.

Je riens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui survit la cité parce qu’ils n’ont pas écrit une ligne pour l’empêcher.

» A travers ces propos, on voit bien que ces écrivains croient que l’engagement peut servir à résoudre des problèmes sociaux contrairement à Robbe Guillet.

Pour eux, l’écrivain ne doit pas et ne peut pas être indifférent aux mots de ses contemporains.

Donc l’art a une certaine utilité pratique. Pour conclure, on peut dire que la déclaration d’Alain Robbe Gillet trouve sa justification dans le souci de limiter la littérature à sa fonction première qui est la quête de l’esthétique. Mais d’autres écrivains ont aussi d’autres raisons de croire que la littérature peut et doit être engagée.

Pour ma part, je pense que la littérature peut assumer les deux fonctions, c'est-à-dire joindre l’utile à l’agréable.

Mais l’écrivain peut il encore faire œuvre utile dans un monde plus en plus dominé par les puissantes technologies de la communication ? SUJET 2 : Dissertation littéraire (Ce sujet se prête à un plan de type dialectique) Sujet « Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade », observe Julien Green dans son Journal. Vous essayiez d’expliquez cette réflexion en précisant si elle correspond à votre propre définition du livre.

Votre développement sera illustré par des exemples empruntes à vos lectures. Les écrivains n’ont pas tous la même conception du roman.

Certains le considèrent comme un simple moyen de distraction ; d’autres y voient un instrument de culture efficace, et d’autres pensent qu’il peut être le véhicule de messages sociopolitiques. Quant à Julien Green, il considère « le livre », et donc le roman, comme « une fenêtre par laquelle on s’évade » Dans le développement suivant, nous évoquerons d’autres conceptions de cet outil, et enfin, nous préciserons si cette réflexion de Green correspond à notre propre définition de livre. En affirmant que « le livre est une fenêtre par laquelle on s’évade », Julien Green le considère comme un moyen d’échapper aux nombreux soucis de la vie.

Plus précisément, la lecture de bons livres nous aide à oublier momentanément les problèmes de la vie dans lesquels nous sommes enfermés comme dans une prison.

Mallarmé commençait ainsi un de ses poèmes : 5 « la chair est triste, hélas ! Et j’ai lu tous les livres » le livre est donc considère ici comme un moyen d’échapper aux soucis du quotidien.

Pour sa part, Guy des Cars affirme « Le romancier n’a pas à délivrer un message.

Le roman, c’est l’évasion ».

De nombreux autres écrivains aussi considèrent le roman comme un outil d’évasion.

Pour eux, la lecture a pour fonction de soulager, de consoler l’homme face aux difficultés qui l’assaillent. Cependant, il existe d’autres conceptions du livre.

D’abord, il y a ceux qui le considèrent comme un instrument de découverte d’autres civilisation et culture : « Je n’ai jamais gratté la terre, ni quêté des nids ; je n’ai jamais herborisé ni lancé des pierres aux oiseaux.

Mais, mes livres ont été mes oiseaux et les nids, mes bêtes domestiques, mon étable et ma campagne.

», disait Jean-Paul Sartres pour souligner que ce sont les livres qui lui ont révélé le mode de vie de la campagne.

L’écrivain J K.

Huysmans a la même approche du livre en affirmant dans la préface de son roman intitulé A Rebous : « le livre qui ne m’apprend rien ne m’intéresse plus.

» Il y a aussi des écrivains qui pensent que les livres nous aident à améliorer nos comportements.

Ils lui attribuent en quelque sorte une fonction morale.

C’est le cas de André Maurois pour qui : « les beau livres ne laissent jamais le lecteur tel qu’il était avant de les connaitre ; ils le rendent meilleur.

» Ou encore Claude Ray qui déclare dans défense de la littérature : « Avant d’être une fable, un passe-temps ou une simulation du vrai, un romand est une leçon de conduite » Par ailleurs, les écrivains engagés considèrent le roman comme un véhicule efficace de messages politiques tandis que d’autres lui assignent une finalité essentiellement esthétique. C’est le cas, pour cette dernière catégorie, du poète Théophile Goutier qui déclarait que : « il n’y a rien de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien.

Tout ce qui est utile est laid.

» En définitive, il existe plusieurs conceptions du « livre » et les définitions qu’en donnent les écrivains dépendent de l’attente de chacun d’eux par rapport à l’objet – livre : moyen d’évasion pour les uns, moyen de culture ou de combat pour d’autres et autres encore. Quant à Julien Green, il n’y voit qu’un moyen de « s’évader » des soucis quotidiens Pour ma part, je trouve qu’il a raison en ce qu’il n’a évoqué que l’aspect qui l’intéresse dans livre, mais je pense que les autres fonctions de cet outil ne peuvent et ne doivent être négligées. D’ailleurs « le livre d’évasion » n’apprend-t-il pas quelque chose au lecteur ? SUJET 3 : Dissertation littéraire : Plan thématique (analytique) Sujet « Les lettres nourrissent l’âme, la rectifient, la consolent ».

Commentez, et au besoin discutez cette affirmation de Voltaire concernant la littérature. Traditionnellement, on définit la littérature comme l’ensemble des œuvres écrites ayant une certaine finalité esthétique.

Selon cette définition, le romancier, le poète et le dramaturge visent avant tout à procurer à leurs lecteurs du plaisir esthétique. Quant à Voltaire, il définit la littérature en lui attribuant trois fonctions : « les lettres nourrissent l’âme, la rectifiant ; la consolent ». Dans le développement suivant, j’expliquerai chacune de ces fonctions à l’aide d’arguments et d’exemples précis, puis je dirai si je partage ou non cette conception de la littérature. Lorsque Voltaire déclare que « les lettres nourrissent l’âme », il s’agit essentiellement d’une nourriture spirituelle.

Il veut dire par cette formule que la littérature offre une précieuse culture générale à l’homme.

En effet, à travers l’histoire littéraire, on remarque que chaque œuvre porte la marque de l’époque à laquelle elle a été produite.

Ainsi, en lisant le roman « Les lettres persanes » de Montesquieu, en découvre les réalités socioculturelles de la France 6 au XVIIIème siècle, notamment à travers les critiques que cet auteur fait de la monarchie absolue et de ses contemporains. De même, les romans Germinal et l’Assommoir d’Emile Zola nous révèlent la dure condition des ouvriers exploités et réduits à la misère au XIXème siècle.

Aussi, en littérature négroafricaine, les romans produits dans la période coloniale sont parfois des sortes de témoignages sur la manière dont les noirs vivaient avec les colonisateurs à cette époque-là.

C’est le cas du roman Le Vieux Nègre et la Médaille dans lequel Ferdinand Oyono dénonçait, à travers ses personnages, l’exploitation économique et l’humiliation des africains colonisés par les Blancs. Ainsi, on voit que chacune de ces œuvres comporte une dimension documentaire sur son époque. En affirmant que les lettres « rectifient l’âme », Voltaire nous fait penser surtout au théâtre qui a pour objectif de nous aider à corriger les défauts de nos comportements par le rire.

C’est précisément cette mission que le dramaturge français Molière assignait à son théâtre comique dans ses pièces comme l’Avare, le bourgeois gentilhomme, Le malade imaginaire.

Dans ces œuvres, Molière dénonçait notamment l’avarice, la folie des grandeurs, le ridicule de certains de ses contemporains pour les amener à les rectifier.

Le rire avait donc une fonction didactique chez ce dramaturge du XVIIème siècle. Enfin, en écrivant que les lettres « consolent l’âme » de l’individu, Voltaire évoque la fonction consolatrice de la littérature, c’est dire qu’elle offre à l’homme la possibilité d’oublier momentanément les soucis de la vie.

En cela, il rejoint l’écrivain Julien Green qui affirmait que : « le roman est une fenêtre par laquelle on s’évade ».

En effet, Julien Green compare le monde à une vaste prison avec les problèmes de toutes sortes que l’homme y rencontre.

En lisant un roman, il peut « s’évader », c’est à dire oublier momentanément ses soucis et s’en libérer au contact d’une belle histoire, de nouveaux personnages, des nouveaux lieux et temps.

Le roman dépayse l’homme en quelque sorte. Pour conclure, Voltaire a su reprendre par une formule très laconique différentes fonctions qu’on a très souvent l’habitude d’attribuer à la littérature. On peut cependant regretter, qu’il n’ait pas explicitement mentionné la fonction esthétique qui est la fonction première des lettres.

On peut toutefois supposer que celle-ci est sous-entendue dans la fonction « consolatrice » de l’âme que peut procurer le plaisir esthétique des lettres. En effet, comment la littérature peut-elle consoler l’âme humaine sans lui offrir une certaine forme de du plaisir esthétique ? SUJET 4 : Dissertation littéraire : (plan dialectique) Sujet : Selon Guy des Cars : « le romancier n’a pas à délivrer un message.

Le roman, c’est l’évasion.

» Partagez-vous cette conception du roman ou pensez-vous qu’il puisse avoir d’autre fonctions ? Les écrivains n’ont pas tous la même conception du roman.

Certains le considèrent comme un instrument de culture et d’instruction, d’autres, comme un moyen d’évasion et d’autres encore comme véhicule efficace de messages sociopolitiques. Quant à Guy des Cars, il fait partie des écrivains qui pensent que : « le roman, c’est l’évasion.

» en même temps qu’il rejette la littérature engagée en affirmant que : « le romancier n’a pas à délivrer un message.

».

Dans le développement suivant, nous expliquerons d’abord ces propos de Guy des Cars puis nous verrons s’il a raison de dire que « le romancier n’a pas à délivrer un message.

» et enfin, nous dirons si sommes d’accord ou non avec cette définition du roman dans notre conclusion. 7 En affirmant que « le roman, c’est l’évasion.

», Guy des Cars lui assigne essentiellement la mission de divertir le lecteur.

Il veut dire ainsi que la vie est comme une vaste prison avec les nombreux problèmes que l’homme y rencontre : la tristesse, la violence, les ennuis de toutes sortes, bref tous les obstacles au bonheur de l’homme.

La lecture d’un roman permet donc de « s’évader », c'est-à-dire de s’échapper de cette prison et d’oublier pour un moment ses soucis. Le roman parvient à ce résultat en nous dépaysant, c'est-à-dire en nous mettant en contact avec d’autres personnages d’autre lieux, d’autres temps, et avec une belle histoire qui peut nous plaire ou nous faire rire.

On retrouve cette même conception du roman chez Julien Green qui disait dans son Journal : « le roman est une fenêtre par laquelle on s’évade ».

Mais en définissant ainsi le roman, on remarque que Guy des Cars lui refuse toute autre vocation.

A –t – il raison en cela ? Contrairement à la thèse de Guy des Cars, certains écrivains pensent que le romancier a le devoir et la responsabilité de « délivrer un message » dans ses œuvres.

C’est le cas de Jean-Paul Sartres qui déclare dans « situation II » : « l’écrivain est en situation dans son époque.

Chaque parole a des retentissements.

Chaque silence aussi.

» C'est-à-dire que l’écrivain ne doit pas et ne peut pas ignorer les problèmes de son époque.

Il doit bien au contraire en parler dans ses romans pour les révéler au public.

Et Sartre va jusqu’à pointer la responsabilité de ses collègues en disant : « je tiens Flaubert et Concourt pour responsables de la répression qui suivit la commune parce qu’ils n’ont pas écrit une ligne pour l’empêcher » on retrouve cette même conception du roman chez Albert Camus qui affirme dans son discours de Suède en 1956 : « l’art n’est pas à mes yeux une réjouissance.

Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes, leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes.

» De manière générale, tout les écrivains engagés pensent que les romanciers doivent délivrer des messages à caractère social ou politique dans leurs œuvres. Quant à Théophile Goutier, il rejette la littérature engagée et la littérature d’évasion en soutenant que l’art doit se limiter à la recherche du plaisir esthétique, c'est-à-dire du Beau. Ainsi, déclare – t – il : « il n’y a rien de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien.

Tout ce qui est utile est laid » Pour conclure, on voit bien qu’il y a plusieurs définitions du roman et chaque écrivain ne définit ce genre qu’en fonction de ses attentes : culture, évasion, ou quête du plaisir esthétique.

Guy des cars y voit un moyen d’évasion et nous ne pouvons lui donner tort par rapport à ce choix personnel.

Par contre, il n’a pas raison, à mon avis de rejeter la littérature engagée, qui a beaucoup d’adeptes, en refusant au romancier la possibilité de « délivrer un message ».

De fait, toutes les conceptions du roman se valent dans la mesure où chaque écrivain a une vision claire de ce genre et peut en défendre sincèrement sa conception.

Pour ma part, le roman est genre polyvalent : je l’utilise pour m’instruire, m’amuser ou me divertir. La bonne question me semble alors la suivante : le roman survivra – t – il à la toute puissance des nouvelles technologies de communication? SUJET 5 : Dissertation littéraire : (Plan dialectique) Sujet : Est-il vrai que les livres nous plaisent dans la mesure où ils répondent à notre manière d’imaginer le bonheur ? Essayez de répondre à cette question en recourant à des exemples précis puisés de vos lectures. 8 Introduction Les raisons pour lesquelles nous ouvrons les livres sont très diverses : nous instruire, nous divertir ou nous procurer du plaisir esthétique.

Autant de lecteurs autant de livres ou de raisons de lire. De là, pouvons-nous souscrire à l’idée que les livres nous plaisent dans le mesure où ils répondent à notre manière d’imaginer le bonheur » ? N’y a – t –il pas des livres qui nous plaisent pour d’autres raisons ? Ou d’autres qui nous rendent franchement malheureux ? Je répondrai à ces questions dans le développement suivant en citant des exemples puisés de mes propres lectures Thèse Il y a des livres qui répondent effectivement à notre manière d’imaginer le bonheur. (Comment ?) - Les livres qui nous offrent des aventures que nous n’avons pas toujours la possibilité de vivre nous-mêmes dans la vie réelle - Les personnages romanesques sont plus libres que ceux que nous rencontrons dans la vie réelle : ils peuvent incarner nos rêves, nos aspirations les plus profonds et nos idéaux de bonheur.

Exemple dans « Nantas » d’Emile Zola, le personnage principal est un modèle de réussite sociale : Nantas qui es issu d’une famille pauvre va devenir un riche homme d’affaires grâce à son courage et son ambition de réussir. - Les livres nous aident à nous évader des difficultés de la vie quotidienne en nous dépaysant.

Nous y découvrons d’autres lieux, d’autres personnages, d’autres temps et cela nous procure un moment de bonheur : « le livre est une fenêtre par laquelle on s’évade » disait Julien Green. - Certains livres nous rendant heureux par la qualité de leur style : un cinéaste contemporain disait : « même un livre qui parle de la mort, s’il en parle admirablement rend un tout petit peu heureux.

» Antithèse Mais il y a des livres qui ne répondent pas du tout à notre manière d’imaginer le bonheur. - Les livres qui abordent les sujets tristes sont plutôt ennuyeux, décevants ou révoltant (livres qui traitent de la famine, de la mort, de la manière ou de la violence) - Les livres qui abordent des sujets graves n’ont pas pour objectif immédiat de nous rendre heureux mais bien de dénoncer des situations malheureuses (romans engagés dont l’objectif est de faire prendre conscience d’une injustice sociale ou politique afin d’agir). - Conclusion - Pour conclure, il est clair que chacun lit un livre en fonction de ses propres attentes : élargir sa culture générale, se distraire au goûter au style d’un auteur dont on admire l’esthétique. - Pour ces raisons on peut effectivement soutenir l’idée que certains livres nous plaisent dans la mesure où ils répondent à notre manière d’imaginer le bonheur tandis que d’autres nous plaisent pour d’autres raisons. - Mais le bonheur qu’offre la lecture est-il durable ? 9 SUJET 6 : Dissertation générale : (Plan dialectique) Sujet : Pensez-vous que les progrès scientifiques et techniques aident l’homme à résoudre ses problèmes ou qu’au contraire, ils lui sont nuisibles ? Vous illustrez vos arguments d’exemples précis Nous vivons dans un monde marqué par des progrès scientifiques et techniques remarquables dans plusieurs domaines.

Grâce à eux, nous vivons mieux et nous nous portons mieux. Mais par certains aspects, il y a lieu de se demander si ces progrès nous aident véritablement à résoudre nos nombreux problèmes, ou si au contraire ils nous sont préjudiciables. Dans le développement suivant, nous verrons d’abord ce que les progrès technique nous ont apporté dans un certain nombre de domaines, ensuite nous nous demanderons si malgré tout ils n’ont pas certains effets nocifs sur nos vies. Enfin, nous donnerons notre réponse définitive à la question dans notre conclusion. Les progrès scientifiques et techniques nous ont aidés sans doute à résoudre beaucoup de nos difficultés dans plusieurs domaines. D’abord dan le domaine des communications, nous pouvons entrer en contact avec des parents, amis, collègues ou d’autres personnes grâce au téléphone sans forcément nous déplacer.

Les téléphones portables ont ajouté au confort à la mobilité. Dans le domaine des transports, nous nous déplaçons plus rapidement et plus confortablement grâce aux voitures, aux avions, aux trains et bateaux pour ne citer que ceux-là. Enfin, dans le domaine de la médecine, les progrès scientifiques ont fait reculer la mortalité grâce à des appareils qui assurent de meilleurs diagnostics et traitements des maladies : des radiographies, cardiographes, échographes qui assurent différentes fonctions pour le bonheur des patients et de leurs médecins traitants. Néanmoins, ces progrès ont aussi des effets néfastes qu’il convient de rappeler. D’abord les moyens de transport modernes polluent l’environnement par les fumées, gaz et substances chimiques qu’ils rejettent.

Ces produits sont très dangereux pour la santé et provoquent parfois des maladies mortelles : difficultés respiratoires, cancers etc.

certains produits sont à l’origine de catastrophes écologiques graves : pollution des eaux et des végétaux entrainant la destruction de la faune et de la flore. Dans le domaine militaire, on a inventé des armes de plus ou plus meurtrières et destructrices : des chars de combat, des bombes atomiques, des missiles et même des armes chimiques.

Ces progrès détruisent plutôt qu’ils n’aident les hommes. Pour conclure ; il n’y a pas de doute que les progrès scientifiques et techniques ont aidé l’homme à résoudre beaucoup de ses problèmes, notamment en lui offrant la rapidité, sécurité, confort et efficacité dans plusieurs domaines.

Cependant, certains progrès sont nuisibles à l’homme en ce qu’ils sont très destructeurs. Par conséquent, il convient de nous intéresser plus aux progrès qui nous sont favorables et de les développer au détriment de ceux qui nous sont nuisibles.

En effet, comme le disait le poète « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » NB : Par sa formulation, ce sujet comporte sa propre thèse et son antithèse séparées par l’articulateur logique encadré « ou » : ce qui en facilite le traitement. 10 SUJET 7 : DISSERTATION : Sujet : « Le divertissement est-il l’unique fonction du théâtre ? » (Plan dialectique) Le théâtre est un genre littéraire au même titre que le roman et la poésie.

Mais il a la particularité d’être à la fois lu sur le papier, et joué sur scène.

Dans notre société, le théâtre est surtout connu à travers les salles de spectacles où il est représenté, ou à travers les médias (radio et télévision) qui lui consacrent quelques temps.

A-t-il uniquement pour fonction de divertir le spectateur ou le lecteur, ou peut-il avoir d’autres fonctions ? Nous verrons dans le développement qui suit que si le rôle premier du théâtre parait être le divertissement, il peut aussi être un outil efficace de réflexion voire une bonne tribune pour défendre des idées. Il n’ya pas de doute que le rôle premier du théâtre est le divertissement en ce qu’il nous permet de nous évader des problèmes de la vie et d’oublier momentanément nos soucis en nous faisant rire abondamment.

Pour cela, le dramaturge ou le metteur en scène disposent de ressources variées : ils mettent sur scène des personnages qui nous font rire par leurs situations, leurs gestes et paroles, leurs caractères.

Ainsi, lorsque nous ouvrons la radio ou tournons le bouton de la télévision, c’est avant tout pour nous régaler de rire.

En Mauritanie, toutes les communautés nationales ont leurs comédiens qu’ils aiment bien écouter à la radio ou regarder à la télévision. En France, au XVIIème Siècle, (Siècle ou le théâtre avait surtout connu du succès), le célèbre dramaturge Molière avait écrit de nombreuses pièces dans lesquelles il faisait rire ses contemporains de leurs vices de comportements : « l’Avare », « Le malade imaginaire », « Les femmes savantes », « Les fourberies de Scapin ». Mais est-ce que théâtre vise uniquement à nous divertir par le rire ? Certainement pas ! Le théâtre a aussi et surtout pour rôle de nous faire réfléchir.

Ainsi la plupart des pièces que nous écoutons et suivons chez nous comporte des enseignements.

En effet, ils nous apprennent, ou nous rappellent, que certains vices de comportements tels que le vol, la trahison, le mensonge, la calomnie et autres sont nuisibles aux relations humaines et sont généralement générateurs d’ennuis de toutes sortes. L’auteur français que nous avons cité plus haut(Molière) a lui-même précisé qu’il faisait rire ;ses contemporains dans ces pièces comiques pour les amener à réfléchir et changer leurs mauvais comportements : «La comédie permet de corriger les mœurs par le rire », disait-il. Puisqu’il permet de transmettre des messages, ne peut-il pas aussi véhiculer des idées ? Le théâtre peut enfin constituer une bonne tribune pour défendre des idées.

En effet, il touche un plus grand public du fait qu’il est non seulement écrit, mais aussi joué sur scène.

De ce fait, le dramaturge peut parfaitement se servir du dialogue des personnages ou de leurs monologues pour transmettre ses propres idées politiques ou autres.

Ainsi, dans sa pièce intitulé « Hernani », l’écrivain français Victor Hugo dévoile l’ambition de son personnage Don Carlos de devenir empereur à travers un monologue.

Il peut utiliser également la technique du double-énonciation qui permet aux comédiens sur scène, non seulement de dialoguer entre eux, mais aussi de s’adresser directement à un ou plusieurs spectateurs à la fois pour délivrer un message. 11 Pour conclure, le théâtre est certes un moyen de divertissement qui avait connu historiquement un très grand succès en Occident et qui continue à en avoir chez nous encore où il est souvent diffusé dans les médias.

Son succès provient non seulement du fait qu’il nous divertit, mais aussi qu’il le fait en stimulant notre réflexion sur nos comportements ainsi que sur nos réalités sociales.

En même temps, il se révèle être un instrument pratique de diffusion des idées par les techniques qu’il emploie : dialogues, monologues, doubleénonciation des personnages. Puisque le public aime tant le théâtre chez nous, ne serait-il pas intéressant de transcrire, pour une meilleure conservation, ces pièces qu’on nous présente à la radio et à la télévision ? SUJET 8 : Dissertation : Sujet : « Le théâtre est-il selon vous une bonne tribune possible pour défendre ses idées ? » Corrigé : Le genre théâtre compose une grande partie de la Littérature, et ce, depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui.

Le théâtre, qu’il soit lu ou représenté présente une spécificité : il peut être argumentatif ou polémique entre autres.

Peut-on cependant considérer le théâtre comme un bon support pour défendre des idées, voire exposer une critique de la société ? Le théâtre est une forme vivante de littérature, qui se prête à défendre des idées, de par ses dialogues qui peuvent adopter une forme argumentative, et par sa double-énonciation.

Il permet ainsi une opposition à certaines idées de façon plus ou moins détournée, et est accessible à tous.

Mais le théâtre n’est pas lu ou écouté de façon assez attentive, tournée vers les arguments de l’auteur. En effet, le théâtre se présente comme un divertissement.

De plus, l’auteur doit faire face à la censure, et aux malentendus avec les spectateurs. Pour l’auteur, le théâtre se présente comme un support idéal pour présenter et défendre ses idées, par sa forme propre permettant d’utiliser le registre polémique, et la double – énonciation ; à travers cette forme, il peut se permettre une opposition plus ou moins important face à la société puisqu’il parle à travers un personnage.

Enfin, le théâtre est accessible à tous, et permet une spectaculaire propagation des idées, par support écrit et surtout oral. La pièce de théâtre se diversifie en tragédies, comédies, drames bourgeois et romantique, mais dans tous les cas, le dialogue reste le principal texte.

Cette forme est très vivante, et l’auteur peut employer à travers les paroles des personnages un registre polémique au théâtre : le personnage (ou acteur) s’adresse non seulement aux autres personnages présents sur scènefaisant avancer l’intrigue – mais aussi aux spectateurs. Le double-énonciation permet aussi à l’auteur de s’impliquer d’avantage dans ses propos : une opposition plus ou moins importante à la société lui est permise.

Il emploie un moyen détourné en impliquant ses idées dans la tirade d’un de ses personnages.

Les monologues notamment permettent une réflexion plus profonde sur la société, puisque le personnage est face à lui-même (et au spectateur). C’est le cas dans Hernani, drame romantique de Victor Hugo.

Don Carlos – roi d’Espagne-, seul devant le tombeau de Charlemagne, dans l’acte IV, scène 2 réfléchit et exprime son ambition de devenir empereur.

A travers ce monologue, il peut critiquer les différents régimes politiques, comparer.

Hugo inclue ses opinions politiques dans le texte de Don Carlos. Par ailleurs, un autre avantage du théâtre semble être sa facilité d’accès à la majorité de la population : se propageant par deux modes, et principalement par celui qui consiste à être représenté, le théâtre s’ouvre à un public plus large.

Les idées de l’auteur peuvent ainsi être mieux répandues. 12 L’observation des pièces de Molière confirme cet aspect.

Molière – grand dramaturge et comédien – a créé un grand nombre de “comédies-critiques“ et “ comédies de mœurs et de caractères“ où il montre les défauts de la société.

Jean-Claude Idée, metteur en scène ayant adapté plus huit pièces de Molliere, déclare dans un interview à propos de l’Avare ”le public se reconnait.

La dimension donné est supérieure à la critique d’un défaut plat […]“. L’Avare, de par son genre, une comédie classique, se rend accessible aisément, et les spectateurs ont ainsi accès aux idées de Molière, à ses critiques. D’autre part, le théâtre n’est pas un support idéal pour exposer des idées : le spectateur peut ne pas les prendre au sérieux voire pire, ne pas les comprendre ; les pièces peuvent être censurés. Les pièces de Molière, comiques, sont sensibles vis-à-vis du lecteur.

Les rires fusent durant la représentation, les pièces aux intrigues “faciles“ sont très compréhensibles.

Mais qu’en est-il des idées transmises ? Celles-ci peuvent ne pas être prises au sérieux, et l’histoire peut supplanter la critique.

L’avare est ainsi une pièce ambiguë pour la transmission des idées. Retiendra-t-on plus le ridicule du personnage d’Hargon, ou la morale transmise par l’histoire sur l’avare ?.... Les auteurs, en critiquant trop ouvertement les défauts, en s’attaquant plus à des groupes de la société que d’autres, peuvent être censurés : leurs pièces ne peuvent être représentées avant qu’ils n’en aient modifié des extraits voire le livre entier La première version du Tartuffe, en 1664, a été rejetée et censurée.

En effet, tout le monde ne rit pas de ses pièces, et les personnes concernées explicitement (les précieuses, les beaux esprits l’abbé Cotin dans les Femmes savantes) s’opposent et réussissent à interdire la pièce. De même, la deuxième version, en 1667 sera aussi censurée.

Il faudra attendre 1669 pour que la pièce soit jouée. Un siècle plus tard, en 1784, la censure est toujours présente en France.

« Le Mariage de Figaro », de Beaumarchais est interdit à la représentation.

Le texte remet en cause l’ordre social, puisqu’il dénonce la condition injuste des femmes et attaque même la justice.

! Non seulement l’auteur doit craindre de n’être pas assez explicite prenant le risque d’être censuré, mais il doit se “méfier“ du lecteur qui peut ne pas comprendre le point de vue de l’auteur. Qui est le porte-parole d’Anouilh, dans Antigone ? Créon défend l’ordre établi, et se sommet aux exigences du peuple, même si cela lui semble contraire à sa morale tandis qu’Antigone revendique la liberté, et demande à n’être astreinte à aucune loi.

On ne peut alors dire de quel côté se place l’auteur, sans risquer une erreur d’interprétation…. L’auteur se trouve alors confronté à des difficultés pour défendre ses idées. Le théâtre peut se présenter comme un porte-parole de l’auteur, et répandre ainsi ses idées, critiques de la société, de ses défauts à travers ce genre qui offre des facilités car il offre une possibilité de “faire parler le personnage“, et dispose d’un public plus large.

Malgré tout, l’auteur est confronté à quelques difficultés, telle que la censure les malentendus, et au caractère divertissant de la pièce de théâtre.

L’auteur y exprime cependant ses opinions, et suscite des débats quant à la véracité des critiques ou défauts mentionnés.

Le genre théâtral pourrait alors prendre une importance primordiale quant à la stimulation de nouvelles idées dans la société. 13 SUJET 9 : DISSERTATION : Pensez-vous que la littérature puisse et doive avoir pour mission d’élever sa voix contre les injustices ? ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ La littérature présente le paradoxe inhérent au fait qu’elle soit à la fois art et langage, et qu’elle s’inscrit dans une dimension à la fois universelle et actuelle.

Nombre de polémiques ont eu lieu sur ce que doit être sa fonction et certains lui refusent toute utilité, comme Théophile Gautier qui déclare que : « Tout ce qui est utile est laid », tandis qu’à la même époque Victor Hugo prônait l’engagement du poète.

C’est pourquoi il est légitime de se demander si la littérature peut et doit avoir pour mission d’élever sa voix contre les injustices, autrement dit, si elle doit être engagée et avoir une certaine utilité.

Dans un premier temps, nous verrons qu’elle dispose de ressources qui lui donnent une efficacité certaine dans le rude combat contre les injustices, ensuite nous montrerons qu’elle a aussi des limites dans cette entreprise. Dans l’histoire littéraire, de nombreux écrivains, poètes et dramaturges ont eu à élever leurs voix efficacement contre des injustices pour diverses raisons. En effet, la littérature touche un public particulièrement varié, non seulement selon ses goûts, mais à travers les lieux et les époques.

Le théâtre, le roman, l’apologue, la poésie sont autant de formes littéraires qui à la fois touchent un public très large et très varié, et permettent d’allier le divertissement ou le plaisir à une réflexion instaurée par l’auteur.

En France, au XVIIe siècle, La Fontaine, en se servant des fables pour les enfants, critiquait de manière plaisante et piquante la cour ou la société des hommes de son époque ; la littérature du siècle des Lumières a usé encore plus de la diversité des formes littéraires pour dénoncer les injustices sociales en touchant ainsi des sensibilités différentes : les contes philosophiques de Voltaire, les pièces de théâtre comme le Mariage de Figaro de Beaumarchais et L’Encyclopédie. En Afrique, pendant la période coloniale, de nombreux écrivains avaient dénoncé dans leurs romans les injustices que subissaient leurs contemporains du fait de la colonisation.

Ainsi, dans « Le vieux Nègre et la médaille » l’écrivain camerounais ferdinand Oyono a dénoncé, à travers son personnage Méka, les contradictions de l’administration coloniale ainsi que la violence exercée injustement contre ses concitoyens.

De même, l’écrivain sénégalais Sembène Ousmane a fustigé la violence du colonisateur ainsi que l’exploitation économique des richesses de son pays dans son roman « Les bouts de bois de Dieu ».

D’ailleurs la dénonciation des injustices s’est poursuivie après la colonisation à travers la plume d’un écrivain comme Ahmadou Kourouma qui s’exprimait ainsi dans « Les Soleils des Indépendances » en parlant de son héros : « Mais alors qu’apportèrent les indépendances à Fama ? Rien que la carte nationale d’identité et celle du parti unique.

» dénonciations de la guerre, du fanatisme, de l’intolérance, trouvent un retentissement puissant encore à notre époque. De plus, la diversité des formes littéraires permet de varier les stratégies argumentatives.

Ainsi, dans les fables, les poèmes, et parfois au théâtre, les messages sont implicités mais présentés de manière vivante.

Ainsi, le message de Victor hugo dénonçant le travail des enfants est plus touchant dans son poème : « et où vont ces enfants dont pas un seul ne sourit » que s’il avait été présenté banalement dans un article journalistique.. »

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