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Lecture linéaire du portrait de Mlle De Chartres

Publié le 18/11/2022

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« Lecture linéaire du portrait de Mlle de Chartres Eléments pour l’introduction : -Madame de Lafayette : 1634-1693 de son vrai nom Marie-Madeleine Pioche de La Vergne.

Famille de petite noblesse.

Fut dame d’honneur d’Anne d’Autriche.

Tient salon 1662 : La Princesse de Montpensier, publiée anonymement.

Proche de La Rochefoucault -Roman publié en 1678 sous un pseudonyme, et qui entre en contradiction avec les caractéristiques des romans picaresques du début du XVII.

Dans la veine du courant esthétique de la préciosité. Considéré comme premier roman psychologique Action du roman se déroule à la cour d’Henri II, à la fin du XVIe siècle. -Situation du texte : intervient après la présentation de la cour d’Henri II où cohabitent idéal et trahisons. -Passage qui dresse le portrait de mademoiselle de Chartres, future Princesse de Clèves. Problématique : comment ce texte annonce-t-il déjà le destin de l’héroïne ? Mouvements du texte : I-Portrait d’une héroïne exceptionnelle l.1 à 4 « une des plus grandes héritières de France » II-Education vertueuse l.4 (« Son père était mort jeune ») à 19 (« d’en être aimée ») I-Le portrait d’une héroïne exceptionnelle l.1 à 4 -Une entrée mise en scène D’emblée le passé simple de la première phrase, par la notion de ponctualité qu’il instaure (« Il parut à la cour ») montre que cette scène crée une rupture après la description de la cour des scènes précédentes et annonce un élément perturbateur.

Elle n’est pas sans rappeler, en outre l’univers du conte de fée.

L’évocation par métonymie et périphrase d’une héroïne qui s’avère belle (« une beauté » l.1) et bien née (« une des plus grandes héritières de France ») confirme cette idée. L’absence de nom de la jeune femme ( article indéfini « une beauté » l.1 et 2) crée un effet d’attente. Enfin, c’est à travers le regard des courtisans que le lecteur découvre la princesse comme le montre le lexique du regard : « les yeux de tout le monde » l.1, « voir » (l.3). La théâtralisation de l’arrivée à la cour de l’héroïne attire donc l’attention du lecteur sur la jeune femme. -Un éloge de Mlle de Chartres La répétition de « beauté » (l.2 et 3, « belles » l.4) associée aux termes élogieux et hyperboles « parfaites », « admiration » (l.2), « une des plus grandes » (l.4) accentue la perfection de la demoiselle.

La princesse est d’ailleurs désignée par une métonymie qui suggère l’importance de la perfection physique dans cet univers : « une beauté ».

Son apparence reste toutefois mystérieuse puisqu’aucun détail sur son physique n’est donné. Sa dimension extraordinaire est enfin mise en valeur par l’imparfait d’habitude qui rappelle combien la cour compte de personnes élégantes et qui contraste avec l’admiration que tous ces gens exceptionnels éprouvent pour elle : « donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » l.2-3. L’utilisation du registre épidictique et la dramatisation de l’entrée dans le monde de Mademoiselle de Chartres font alors d’elle un être hors du commun.

La pause narrative des lignes suivantes contribue également à créer une tension dramatique. II-Une éducation vertueuse -Eloge d’une mère exceptionnelle Le portrait élogieux de Mademoiselle de Chartres est suivi par une évocation tout aussi méliorative de la mère de celle-ci.

Le terme mélioratif « extraordinaires » associé au rythme ternaire « le bien, la vertu, le mérite » accentuent cette idée. Un lien particulier semble unir mère et fille comme le suggèrent l’évocation de la mort du père (« Son père était mort jeune » (l.4) et leur solitude, loin de la cour : cf.

négation « plusieurs années sans revenir à la cour » l.6-7). On peut donc supposer que Madame de Chartres aura une grande influence sur la jeune héroïne. -Une éducation originale Les termes relevant du champ lexical de l’éducation sont nombreux dans ce texte :.... »

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