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Object conclusif : Le Moyen Orient, conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux

Publié le 03/06/2023

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« Mme TONON – Terminale HGGSP Thème 2 – Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution Object conclusif : Le Moyen Orient, conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux L’invention de la notion de Moyen-Orient apparait en 1902 avec l’expression de « Middle East » prononcé par le général américain Alfred T.

Mahan en 1902 dans un article sur les relations internationales, il désigne cet espace du détroit de Gibraltar à l’Inde dans sa version la plus large.

Dans une vision plus restrictive, le terme désigne une région à cheval sur l’Afrique du Nord (Égypte, Soudan) et sur l’Asie occidentale (Israël, Liban, Palestine, Syrie, Irak, Iran, Arabie Saoudite, États de la péninsule arabique). Le Moyen Orient est un lieu éminemment stratégique, à la fois par sa position géographique, ses ressources naturelles et ses lieux symboliques.

Cet espace, riche en hydrocarbures et abritant une mosaïque de peuples et de religions, a été marqué par la domination ottomane puis franco-britannique, avant de connaître l'émergence d'États indépendants, dont certains ont pu aspirer ou accéder au rôle de puissances régionales, sous le pouvoir de dirigeants nationalistes autoritaires ou de monarques à poigne, dans un contexte de guerre froide (monde bipolaire), puis post-guerre froide (monde multipolaire ou « apolaire »). Problématique : Comment expliquer la densité de conflits qui caractérise cette région et la difficulté à les résorber ? A.

Du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien : résolution, de la création de l’Etat d’Israël à nos jours tentatives de B.

Le conflit israélo-arabe Vidéo : https://youtu.be/QfHjlZdvYpE A la fin du XIXe siècle apparaît le mouvement sioniste qui réclame la création d’un état juif en Palestine.

Les Juifs migrent et colonisent progressivement cette région sous mandat britannique.

En 1917, le secrétaire d’Etat britannique, Arthur Balfour se prononce pour l’établissement en Palestine, d’un « foyer national pour le peuple juif ».

Après 1945, l’une des conséquences de la Shoah est de renforcer le projet sioniste de création d’un état juif, les Etats-Unis du président Harry Truman soutienne le projet d’un Etat juif.

Le Royaume Uni s’y oppose et confie à l’ONU une médiation pour aboutir au partage de la Palestine en deux états. L’URSS comme les États-Unis cautionnent le plan, qui est finalement approuvé le 29 novembre 1947 par la recommandation n°181 de l'Assemblée générale des Nations unies.

La Grande-Bretagne décide alors d'évacuer unilatéralement la Palestine, sans procédure de transfert de pouvoirs.

L'Agence juive accepte le plan de partage, tandis que les Arabes palestiniens le refusent avec le soutien de la Ligue des État arabes. La première guerre israélo-arabe (1948-1949) Le plan Dalet vise l'élimination des forces hostiles présentes dans la partie juive et dans les zones connexes de la partie arabe.

Déclenché en avril 1948, il se traduit par la destruction de nombreux villages arabes et l'expulsion de leurs populations, voire leur élimination.

Le 14 mai 1948, l'État d'Israël est officiellement proclamé par David Ben Gourion, sans limite territoriale précise.

L’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Liban et l'Irak lui déclarent aussitôt la guerre.

Les forces arabes comptent 24 000 hommes, contre 30 000 Israéliens (Tsahal = Armée de défense d’Israël).  Plan Dalet + 1ère guerre israélo-arabe = exil de 800 000 Arabes palestiniens (c’est la Nakba)  Conquête de nouveaux territoires pour Israël : une partie de Cisjordanie, Jérusalem Est avec une nouvelle frontière entre les deux territoires : la ligne verte de 1949 (début d’une « guerre des frontières »). 1 Mme TONON – Terminale HGGSP La crise de Suez (1956) À la tête de l’Égypte depuis 1954, Gamal Abdel Nasser, désireux de moderniser son économie, projette la construction d’un barrage sur le Nil, à Assouan.

Il sollicite l’aide financière des puissances occidentales, sans succès.

En réponse, Nasser nationalise la Compagnie du canal de Suez, afin que les revenus du canal financent le barrage d'Assouan. Les Britanniques préparent avec la France une opération militaire contre l'Égypte, prélude à une reprise en main de la région.

Ben Gourion accepte de participer. L'attaque israélienne commence le 29 octobre 1956.

Le lendemain, Français et Britanniques envoient leur ultimatum aux belligérants.

Le 2 novembre, l’Assemblée générale de l'ONU vote une résolution exigeant l'arrêt des combats et le retrait des forces israéliennes du Sinaï. La pression exercée par les États-Unis (menaces sur l’accès au pétrole et sur la livre sterling) et l’Union soviétique (menace de recourir à l'arme nucléaire) aboutit au retrait francobritannique (6 novembre).

C'est une victoire politique pour Nasser, mais la crise de Suez représente surtout la fin de la présence franco-britannique dans l'Orient arabe, et consacre la montée en force des Américains et des Soviétiques dans la région.

La confrontation entre les deux grands commence alors au Moyen-Orient, qui tourne la page des dominations coloniales et entre en guerre froide. La guerre des Six Jours (1967) En 1967, alors que l’Égypte ferme le canal de Suez aux Israéliens, l’état hébreu déclenche et gagne la guerre des Six Jours contre les trois pays arabes (Egypte, Syrie, Jordanie).

La Cisjordanie et Gaza deviennent alors des territoires occupés, dont les habitants palestiniens sont administrés par Israël.

Tsahal prend aussi le contrôle du Golan (Syrie) et du Sinaï (Égypte).

L’ONU, par la résolution 242, demande en vain l’évacuation de ces territoires par Israël. La guerre d’Octobre 1973 (ou guerre du Kippour ou guerre du Ramadan) Anouar el-Sadate (Egypte) et Hafez el-Assad (Syrie) adoptent un plan contre Israël.

Le 6 octobre 1973, l’armée égyptienne franchit le canal, et attaque Israël.

L’aviation israélienne est repoussée par les batteries anti-aériennes égyptiennes.

Sur le Golan, l'armée syrienne lance une offensive et inflige de lourdes pertes à l’aviation israélienne.

La ligne de défense israélienne est au bord de l'effondrement, puis se rétablit : le 13 octobre 1973, les Syriens sont repoussés. Israël obtient des États-Unis de nouvelles fournitures de matériel (pont aérien établi le 14 octobre), qui lui permettent de repousser l’armée égyptienne sur le canal, et Ariel Sharon, commandant des forces israéliennes, tente alors de l’encercler.

L'URSS organise à son tour des ponts aériens avec la Syrie et l'Égypte, et se prépare à intervenir directement. Les négociations soviéto-américaines qui s'ouvrent le 20 octobre à Moscou aboutissent le 22 à la résolution 338 du Conseil de sécurité des Nations unies : cessez-le-feu immédiat, application de la résolution 242, ouverture de négociations entre les parties. Accords de Camp David Kissinger, le secrétaire d’État du président Nixon (1969-1974), parvient à établir entre Israël et les États arabes une médiation se passant des Soviétiques.

Il renonce à un accord global, privilégiant un rapprochement progressif des positions par la politique des « petits pas » :  En janvier 1974 un accord israélo-égyptien décide du retrait des forces israéliennes à 20 kilomètres du canal.

Entre les deux armées, une zone tampon est occupée par la FUNU.  La question du Golan est plus délicate, car Israël y a multiplié les colonies et entend annexer une grande partie de ce territoire.

Fin mai néanmoins, un accord syro-israélien est signé. 2 Mme TONON – Terminale HGGSP Sadate, qui est entré en guerre pour récupérer le Sinaï, est contrarié par le rythme lent des négociations de paix.

En novembre 1977, il fait un pas inattendu en faisant un voyage officiel en Israël durant lequel il tient un discours historique devant la Knesset (Parlement israélien), devenant ainsi le premier leader arabe à reconnaître de facto l'existence d'Israël. Le 17 septembre 1978, le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin, sous la médiation du président des États-Unis, Jimmy Carter, signent les accords de Camp David. Ils consistent en deux accords :  Un accord pour la paix au Proche-Orient avec reconnaissance de la résolution 242 de 1967 par Israël mais dans le même temps Israël poursuit sa politique de colonisation juive à Gaza et en Cisjordanie = échec.  Un accord de paix entre Israël et un pays arabe : le traité de paix israélo-égyptien de 1979.

Israël, officiellement reconnu par l'Égypte, se retire du Sinaï et obtient la liberté de navigation dans le canal de Suez. Menahem Begin et Anouar el-Sadate reçurent le prix Nobel de la paix en 1978. Dans le monde arabe, la condamnation de l'Égypte est unanime.

Le IX e sommet arabe (à Bagdad, en l'absence de l'Égypte), rejette à l’unanimité les accords de Camp David. C.

Le conflit israélo-palestinien Les mouvements de résistance Palestinienne Yasser Arafat, ancien responsable de l'Organisation des étudiants palestiniens en Égypte, fonde en 1959, à Koweït, le Mouvement de libération de la Palestine, le Fatah (ouverture). Le slogan du Fatah est : « l'unité arabe passe par la libération de la Palestine », la branche militaire du Fatah mène des opérations armées contre Israël dès la fin 1964. En 1964, Nasser encourage la création de l’OLP, Organisation de libération de la Palestine.

L'article 1 de la charte du premier Congrès national palestinien (CNP) affirme que « la Palestine est une terre arabe unie par des liens nationaux étroits aux autres pays arabes. Ensemble, ils forment la grande nation arabe » :.... »

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