Aide en Philo

Explication linéaire Alain Badiou

Publié le 10/05/2023

Extrait du document

« Explication linéaire Alain Badiou Dans ce texte d’Alain Badiou , il est question de discernement entre bonheur et satisfaction.Le problème auquel l’auteur entend répondre se révèle être : Le bonheur représente-il la satisfaction ? En d’autres termes , sommes-nous réellement heureux lorsque l’accomplissement d’un désir ou d’un souhait qui nous réjouit, est réalisé ? Ou bien existe-il une toute autre vision du bonheur ?Ou encore , ne serait-ce donc pas là, une vision erronée de la satisfaction ? Alain Badiou , cherche à nous démontrer que le bonheur ne résulte pas de la satisfaction et qu’il ne l’est pas non plus.

Par ailleurs , il ne les oppose pas fermement mais les distingue de façon brute et radicale.Il nous révèle surtout sa réalité concernant le bonheur considéré comme étant une jouissance. En premier lieu, de la ligne 1 à la ligne 7, Badiou nous énonce sa définition de la satisfaction. En second lieu, l’auteur distingue véritablement ,de la ligne 8 à la ligne 16, la satisfaction en nous donnant sa vision du bonheur .

Puis il conclut jusqu’à la fin en défendant sa thèse avec l’idée que pour « changer le monde », l’Homme se doit nécessairement de choisir sa vision du bonheur , de détenir son bonheur lui-même. Alain Badiou commence tout bonnement par nous démontrer que la satisfaction n’est seulement que consommation et qu’elle est purement un attrait égoïste de l’individu qui cherche sa place dans le monde. L’auteur , effectivement , soumet la satisfaction à une question de « conformité ».

Lorsque Badiou évoque la satisfaction ,ici, il prend en exemple la recherche d’un avantage personnel , un intérêt, et prend part de la satisfaction quand l’intérêt de l’individu est conforme à ce que le monde lui « offre ».

Tout d’abord, la conformité se différencie de la disparité qui se représente comme le manque d’égalité et d’adhérence.

Quant au monde ? Lorsque Hana Arendt évoque « le monde » , elle fait référence à un lieu utile pour l’Homme .Le monde à tant à offrir , il met à disposition , par exemple, de quoi occuper nos journées afin de se familiariser à la société ,notamment l’emploi. Ainsi Badiou, confirme que nous sommes satisfaits lorsque nous parvenons à accéder à ce désir là. Nous comprenons donc que la satisfaction advient de l’acquisition d’une place dans le monde.

Il étaye son discours avec une idée,maintenant, qui s’appuie sur la légalité.

En effet,les lois sont une prescription établie par une quelconque autorité, véritablement par l’État .

Elles définissent en outre les droits et devoirs de chacun.

Pourtant , il s’agit là des lois du monde or celui ci rassemble non seulement les lois de l’État , mais aussi les lois extérieures propre à l’être humain et souvent rattachées à l’idée de moralité.

La morale existe du fait d’agir de telle sorte que la maxime de l’action de l’homme puisse devenir une « loi universelle ».

Pourtant , le monde se représente vraisemblablement à travers la société , et c’est la société ,elle-même qui est régit par le pouvoir législatif.

Ainsi, la considération des lois de l’État dans une société est primordiale.

Badiou rattache à la troisième ligne ,l’idée de conformité à celle de l’harmonie car , il est fondamental de comprendre que l’harmonie caractérise le rapport d’adaptation , de conformité , de convenance existant entre des choses soumises à une finalité ou entre les éléments d’un ensemble cohérent. L’auteur n’évoque plus le terme « d’individu » mais du « moi » renvoyant à la réalité inaltérable et permanente qui constitue qui nous sommes.

Alain Badiou décrète alors la spécificité de la satisfaction liée à une « conformité » entre l’intérêt de l’humain, de ce qui le constitue et des lois du monde.

Il ajoute également à partir de la ligne 4, qu’il existe un lien entre la satisfaction et l’intégration dans ce monde.Pouvons-nous être heureux sans être intégré dans ce monde ? Qu’en est- il de l’insatisfaction ?Ou bien qu’en serait-il si les lois du mondes n’admettent aucune conformité à la moralité humaine? Pourrions-nous tenir ce même discours ? Pourtant J.S Mill témoignait véritablement qu’ « il vaut mieux être un Socrate insatisfait qu’un porc satisfait » .

Le porc lui représente les plaisirs matériels et corporels , il fait l’apologie non pas du malheur mais bel et bien du plaisir intellectuel.

Badiou continue et emploie le terme « objecter » visant à réfuter son affirmation car il exprime de façon réelle que la satisfaction est « une mort subjective » .La mort signifie la finalité de l’homme, son trépas, la réalité la plus frappante à laquelle chaque être humain finira tôt ou tard par y être confrontée.

Quant à la subjectivation ,celle-ci démontre le processus par lequel on devient un sujet, un être conscient de son existence.

C’est une culture de soi depuis ce qui ne l’est pas .

Ainsi la mort subjective révélerait la mort de soi , la finalité de la conscience de notre existence.

Il justifie son affirmation à travers l’idée de restriction au monde et d’une incapacité à devenir « le sujet générique » pour lequel il est en réalité dans la capacité de le devenir. La satisfaction est belle et bien la consommation de ce que l’individu voulait posséder, elle se base sur la nécessité d’occuper une place correct ,convenable dans le monde et de jouir de ce qu’il dispose.

Enfin la satisfaction, est par conséquent, une image de la réussite selon les lois et normes du monde mais surtout une figure limitée de la conscience de notre existence , une figure étroite de la subjectivité. Ensuite , l’auteur nous annonce sa vision du bonheur comme étant une jouissance de l’impossible qui en réalité est possible .

Le bonheur se distingue de la satisfaction notamment grâce à la rencontre de l’autre , elle est également plus égalitaire et fait transparaître la subjectivation au cœur de la thèse. Badiou affirme le bonheur comme étant une figure de nouveauté, de créativité , d’un caractère générique d’un terme ou d’une propriété.Il avoue également que le bonheur à un aspect qui se trouve être une action d’affirmer , de donner pour vrai un jugement et une manière de manifester de façon indiscutable.

Si nous prenons Kant , ce dernier admet le bonheur comme étant « un idéal de l’imagination » .

Pour Kant , le bonheur dans sa totalité ainsi que les images sont relatifs car ils ne peuvent être rationnellement énoncés tels qu’ils sont.Si nous revenions vers l’auteur, le bonheur est distingué encore une fois de la satisfaction ,effectivement, nous remarquons que l’auteur confirme sa thèse en évoquant l’idée que la satisfaction est rattachée à un sentiment d’attachement puissant et exclusif , la passion .Il souligne notamment le fait que ce sentiment soit utilisé dans la satisfaction afin de « chercher » et de « trouver la bonne place » .

On comprend une énième fois les caractéristiques de la satisfaction qui se révèlent être au cœur de l’image d’une place dans ce monde, à acquérir.

Il ajoute le fait que lorsque l’individu trouve sa place et qu’il en est satisfait , il se verra y vivre jusqu’à sa fin car comme il est dit , il obtiendra alors satisfaction.

Mais sera-t-il éternellement satisfait ?Ou encore , grâce à cette satisfaction, est -il heureux ?L’auteur prend actuellement à la ligne 10 , une vision qui est commune pour tous , il avoue alors que le bonheur ne se retrouve pas dans la production de satisfaction .

Du point de vu de Alain Badiou , le bonheur ne se révèle donc pas au centre de la réussite selon les normes du monde .Une idée abstraite est une conception retirée de son contexte.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles