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étude de l'onagre et communication avec ses pollinisateurs

Publié le 06/11/2022

Extrait du document

« Des fleurs capables “d’entendre” leurs pollinisateurs ? Afin d’assurer sa reproduction, la plante d’onagre s’associe à deux insectes pollinisateurs : le sphinx, un papillon de nuit, et une espèce d’abeille.

Mais cela nécessite la production d’une récompense sucrée et riche pour l’insecte, le nectar, sécrété par les fleurs ; or cela est très coûteux en énergie, entraînant l’affaiblissement de la plante, le développement de bactéries et la colonisation par les fourmis, venues se servir gratuitement sans aider à la pollinisation.

Ceci implique la problématique suivante : quels sont les mécanismes mis en place par l’onagre afin d'éviter la dépense d’énergie inutile, ou le “pillage” par des espèces ne participant pas à la pollinisation, c’est-à-dire limiter la production de nectar uniquement aux moments les plus favorables ? Dans l’introduction et le document 1, on apprend que les deux pollinisateurs sont : la nuit, le sphinx, puis à l’aube et au crépuscule, et que les fleurs ne s’ouvrent donc que sur les périodes d’activité des pollinisateurs. Le document 2 nous propose une expérience menée sur des onagres sauvages et en laboratoire afin de déterminer quel signal sonore est le déclencheur d’une production importante et sucrée de nectar. Les résultats sont les suivants : - la concentration en sucre est bien supérieure pour les basses fréquences (environ 20%, que ce soit en laboratoire ou en conditions naturelles) et les battements d’ailes des abeilles (19% pour les labos), contre environ 16%16,5% pour les hautes fréquences et le silence, pour les deux milieux. - quant au volume de nectar produit, celui-ci est moins important à haute fréquence (0,3μL pour les fleurs en conditions naturelles, 0,22μL pour celles en laboratoire), et augmente pendant le silence (0,36μL CN et 0,25μL Labo), les basses fréquences (0,34μL CN et 0,27μL Labo) et est à son maximum pour les battements d’ailes d’abeilles pour les laboratoires, soit 0,28µL. Conclusion de cette expérience : la quantité de nectar produit varie peu, mais est tout de même maximale lorsque les signaux sonores sont ceux produits par les ailes des abeilles et minimale lorsqu’il s’agit de hautes fréquences.

Cela rejoint les résultats de la concentration en sucre du nectar produit, qui est beaucoup plus importante lorsque la plante reçoit les signaux sonores à hautes fréquences ainsi que le battement d’ailes des abeilles, mais minimale dans les moments de silence et de soumission à des hautes fréquences.

La plante est donc capable de reconnaître quel signal sonore provient de ses pollinisateurs, et ainsi adapter sa réponse en quantité et concentration en sucre de nectar. Pour le dernier document, il s’agit d’une série d’expériences visant à lier la fréquence de vibration des ailes de différents insectes/animaux avec celle de la fleur, et ainsi la concentration en sucre du nectar : • Expérience A : la vitesse de vibration des pétales varie avec le volume sonore des battements d’ailes des différents insectes pollinisateurs ; ainsi, 93 dB pour les abeilles fait vibrer les pétales jusqu’à 0,7mm.s-1, et 100 dB pour les papillons les fait vibrer jusqu’à 1mm.s-1. •.... »

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