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Chap. V Les traces du passé mouvementé de la Terre

Publié le 01/12/2023

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« Thème 1 La Terre, la vie et l’organisation du vivant Thème 1B A la recherche du passé géologique de notre planète Réf.05 Terminale Spécialité SVT Chap.

V Les traces du passé mouvementé de la Terre Pour rappel : L’étude sismologique a permis la compréhension de la structure du globe terrestre et de la lithosphère.

La mobilité horizontale de la lithosphère permet d’identifier des zones de convergence et de divergence. Objectifs de ce chapitre : Il s’agit de reconstituer le passé mouvementé de notre planète à partir de l’étude des roches continentales. Quels sont les indices des orogenèses récentes et anciennes ? I- Les domaines continentaux révèlent des âges variés La surface des continents révèle des roches d’âges variés couvrant pratiquement les 4,55 milliards d’années de l’histoire de la terre.

On peut y déceler les traces de chaînes de montagnes parfois très anciennes formées par la convergence de plaques lithosphériques.

Les marqueurs caractéristiques d’une chaine de montagnes sont encore identifiables dans une chaîne ancienne, bien que les reliefs aient été en partie effacés par l’érosion.

On peut ainsi reconstituer des ceintures orogéniques, formées lors de cycles orogéniques successifs. Quelles sont les traces laissées par les anciens océans aujourd’hui disparus ? II- Les indices d’un océan disparu dans les Alpes A- Des indices de l’existence d’un ancien océan dans les Alpes Les ophiolites sont des fragments de la lithosphère océanique observables à la surface des continents.

Il s’agit d’une association de trois roches principales : basaltes en coussin, gabbro et serpentine (ancienne péridotite altérée).

Cette association de roches est caractéristique d’une lithosphère océanique formée à l’axe d’une dorsale océanique.

La présence de ces ophiolites témoigne donc de l’existence d’un océan aujourd’hui disparu mais dont les lambeaux de lithosphère ont été incorporés à la chaîne de montagnes lors de la collision. Coupe schématique de lithosphère océanique Comment se fait la mise en place des ophiolites ? B- Des indices de subduction et d’obduction de l’ancien océan Alpin Certaines ophiolites sont les restes d’une lithosphère océanique qui a été charriée sur la lithosphère continentale avant la collision, échappant ainsi à la subduction, on parle alors d’obduction. Dans d’autres cas, des fragments de lithosphère océanique ayant subi la subduction ont pu être exhumés lors de la collision continentale.

Dans ce cas, les roches du complexe ophiolitique ont subi lors de la subduction une forte augmentation de la pression ainsi qu’une faible augmentation de la température. Dans les métagabbros se sont alors formés des minéraux caractéristiques du faciès schistes bleus ( avec apparition d’un minéral, le glaucophane) ou éclogites (avec apparition d’un minéral, le grenat). Quelles sont les caractéristiques des rifts continentaux et comment se forment-ils ? III- Des traces de l’ouverture océanique A- Des indices tectoniques Certains massifs présentent des affleurements de socle fracturé par une série de failles normales plus ou moins parallèles.

Ces failles délimitent des blocs basculés, larges de plusieurs kilomètres, ménageant entre eux des zones où les sédiments se sont accumulés en plus grande quantité et ont été mieux conservés que sur les crêtes des blocs.

Les failles et les blocs basculés constituent des structures semblables à celles des marges continentales passives actuelles. Elles marquent le passage progressif de la croûte continentale à la croûte océanique et présentent une faible activité sismique.

Elles correspondent aux bords jointifs d’un ancien rift continental séparés par plusieurs milliers de kilomètres d’océan.

Ces marges passives sont donc la mémoire géologique d’une fracture continentale par extension. B- Des indices sédimentaires On distingue au niveau des marges passives trois types de séries sédimentaires. • Des sédiments ante-rifts déposés au cours du rifting continental et ayant enregistré une évolution de l’environnement de dépôt (passage d’un milieu continental à un milieu marin de plus en plus profond). • Des sédiments syn-rifts, contemporains de la formation du rift continental, piégé dans les bassins liés à l’effondrement des blocs ; • Des sédiments post-rifts caractéristiques des fonds océaniques venant recouvrir l’ensemble. Les sédiments ante-rift Ils sont solidaires du socle.

Ils sont affectés par des failles normales qui sont apparues postérieurement à leur dépôt.

Ces séries sédimentaires sont souvent d’origine continentale ou lacustre. Les sédiments syn-rift Ces séries sédimentaires se déposent initialement à l’horizontale, elles présentent un aspect « en éventail » car elles se sont déposées sur un socle instable (blocs basculés) en phase de fracturation sous l’effet de l’extension. Un rift continental s’est mis en place.

La croûte continentale est étirée et amincie, des failles normales encadrent un fossé central effondré dans lequel s’accumulent.... »

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