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UNE INTRODUCTION À LA GÉOPO ET AUX RELATIONS INTERNATIONALES

Publié le 08/03/2024

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« Thème 1 : Panorama géopolitique du monde de 1913 à la fin de la guerre froide CHAPITRE 1 : Une introduction à la géopolitique et aux relations internationales Définition : Relations internationales : Relations entre les États qui rythment l'histoire du monde contemporain. Pourtant, l'évolution du contexte international aujourd'hui montre que l'État n'est plus de loin le seul acteur des relations internationales, les limites de la puissance étatique, la nécessité des coopérations semblent remettre en cause ce qu'on appelle les relations internationales.

De plus en plus, les acteurs sont nombreux et complexes. En 2016, le dessinateur de presse Baptiste Chouët montre un professeur en train d'expliquer la situation au Moyen-Orient et au sens large du terme.

Il démontre que les États, au fond, ne sont plus tellement les acteurs de cette région compliquée que les questions éthiques ou religieuses, par exemple de groupes et des religieuses, sont au cœur de ces relations.

Avec ce petit dessin, on entre donc finalement dans la complexité des acteurs de la scène internationale.

C'est cette diversité d'acteurs et d’enjeu de rapports de puissance à laquelle s'intéresse finalement cette nouvelle science qui est la géopolitique. Pourtant, le terme géopolitique revient de loin.

Il a longtemps eu mauvaise presse puisque le terme est né sous la plume de penseurs allemands à la fin du 19 e siècle et au début du 20e siècle dans la mouvance pangermaniste.

Ce terme a été utilisée par les pangermanistes puis par les nazis pour justifier la soif de conquête de la puissance allemande et évidemment, le terme a donc été très longtemps proscrit parce que chargé négativement et péjorativement, il a été oublié, son grand retour est assez récent. Désormais depuis 10-20 ans grand maximum, le terme a non seulement fait son retour, mais la géopolitique est désormais enseignée.

Elle a fait sa réapparition aussi bien en CPGE ECG où le terme est apparu dans les programmes il y a une vingtaine d'années qu’à Sciences Po par exemple ou dans les grandes écoles en général.

Le terme de géopolitique a donc retrouvé en quelque sorte ces lettres de noblesse.

Comment expliquer ce changement de pied entre une géopolitique vouée à l'hégémonie et une géopolitique qui désormais semble-t-elle capable d'expliquer le monde entier à tel point qu’elle a même fait sa réapparition au lycée avec la fameuse spécialité HGGSP qui est enseignée depuis trois ou quatre ans désormais. Le changement date de la fin des années 70 où le géographe français Yves Lacoste, en 1976, père de l'École géopolitique française, rappelle dans un petit ouvrage la géographie, ça sert d'abord à faire la guerre.

Le terme géographie s'applique aux relations entre états qui font la guerre.

Et il essaye de dresser un bilan, un constat de ces rapports entre la géographie comme un ensemble de sciences humaines et les relations internationales de rapport de puissance. Lors de la guerre froide, loin de voir s'épanouir la paix mondiale qui avait été promise notamment par Francis Fukuyama qui voyait dans la fin de la guerre froide la fin de l'histoire et également par George Herbert Bush dans son discours sur « le nouvel ordre mondial » qu'il prononce en septembre 1990.

Nous assistons, contrairement à ce que tout le monde pensait, à une prolifération des conflits ouverts ou couverts, toujours plus irréguliers tandis que les affrontements sont de moins en moins des guerres, mais de plus en plus des affrontements protéiformes à des formes extrêmement variées, débordant sur l'espace économique ou sur le cyberespace.

C'est exactement ce que Thomas Gommard décrit dans le fameux ouvrage Guerres Invisibles qui a eu tant de succès il y a neuf ans. Dans un monde de plus en plus multipolaire, voire apolaire, comme l'écrivait Bertrand Badie, un des grands géopolitologues français actuels, dans un ouvrage paru en 2012 Nouveaux mondes.

Carnets d’après-guerre froide.

L'OTAN est à l'affrontement, mais plus seulement à l'affrontement entre États, à l'affrontement entre États, à l'affrontement entre économies (États-Unis et Chine par exemple), entre régions, entre firmes, entre peuples, entre communautés. Dans ce contexte, dans quelle mesure la géopolitique est- elle donc une science à part et surtout une discipline capable d'éclairer notre monde dans toute sa complexité ? I. NAISSANCE DE DEUX DISCIPLINES A- Les relations internationales : une discipline mouvante Les relations entre États ce sont les relations entre les agents institutionnels ou non institutionnels des États : - - Les agents institutionnels internationaux : C’est ceux qui parle au nom des pays.

Ils sont mandatés par les États (ex : les diplomates, ambassadeur, président de la République, le chancelier, le premier ministre, etc.) Ces derniers organisent des relations, soit de façon bilatérale c’est à dire deux États traitent l'un avec l'autre (ex : Lors d'une réception d'un ambassadeur qui vient apporter ses lettres de créance à l'État dans lequel il est accueilli). Pour les relations multilatérales, c’est lorsque des États négocient ensemble, discutent ensemble (ex : dans le cadre d'une Organisation internationale à l'ONU, dans l’OTAN, l'Union européenne) Les agents non institutionnels : Ce sont des agents privés (ex : entreprises, ONG, etc.) ou simplement des individus (ex : les hommes d'affaires, les touristes, les terroristes qui franchissent les frontières et qui impliquent un statut à un règlement de problèmes, de difficultés comme l’arrêt d’un touriste sous prétexte d'espionnage comme le fait l'Iran en permanence ou lorsqu’un pays arrête des terroristes venus de l'autre bout du monde.

Cela implique des relations internationales parce qu'il faut régler des questions juridiques, culturelles, etc.) Donc effectivement, les relations internationales sont belles et bien des relations entre États mais aussi bien entre les agents institutionnels que les agents non institutionnels. La relation internationale est un fait mais aussi des études, c'est à dire une discipline. On appel relations internationales, la discipline qui étudie les relations interétatiques à la croisée de disciplines très variées comme le droit mais aussi les questions économiques ou culturelles par exemple.

Pour étudier les relations internationales, 4 disciplines sont au cœur de cette discipline protéiforme : l’histoire, l'économie, le droit et la science politique.

Dans la plupart des champs disciplinaires, dans la plupart des pays, les relations internationales sont une sous discipline au sein de la science politique et elles sont enseignées dans les instituts spécialisés en sciences politiques.

En France, par exemple, on peut étudier les relations internationales grâce à plusieurs institutions comme les IEP, les instituts d’étude politique, à Sciences Po Paris, à la PSIA, Paris School International Affairs.

Cette dernière a été fondée en 2000 et c'est une école spécialisée, une école doctorale qui cherche à se spécialiser dans cette discipline. 1- Un concept récent pour une réalité ancienne En effet, le concept de relation internationale est récent mais la réalité des relations entre États est très ancienne, elle est à peu près aussi vieille que l'existence même des Etats.

Aussi bien, les relations internationales est une discipline récente mais la réalité des relations est bien plus ancienne.

D'abord parce que le mot international est un mot qui commence à dater.

C'est à la fin du XVIIIe siècle qu'on voit apparaître avec la plume du philosophe Jeremy Bentham, le terme international à l'époque, il écrit dans son ouvrage Introduction au principe de la morale et de la législation en 1780.

Le terme d'international pour parler de droit international et c'est la première fois que quelqu'un crée ce mot pour parler d'un droit qui existerait entre les peuples, les nations au sens du peuple et donc entre les États qui représente ces nations. Mais en réalité, Bentham n'a rien inventé, il a inventé le mot pour désigner un concept mais la réalité est bien plus ancienne.

Il faut remonter la conception des relations internationales à Thucydide.

Thucydide est considéré comme le père de l'histoire.

Dans un ouvrage publié à la toute fin du XXe siècle avant notre ère, il écrit « La Guerre du Péloponnèse ».

Ce livre raconte la guerre entre 2 cités grecques au 5e siècle, d’une part, Athènes, une puissance montante et d'autre part Sparte, la vieille puissance.

Dans cet ouvrage, Thucydide cherche à analyser l'état des forces en présence, il dresse un tableau général de la Grèce et des grands équilibres entre puissance.

Il en profite également pour faire un point sur l'existence de puissances extérieures à la Grèce et qui sont plus ou moins menaçantes.

Les Perses ont tenté d'attaquer les cités grecques à 2 reprises au début du 5e siècle avant notre ère mais les Grecques se sont brillamment débarrassées d’eux lors de deux batailles.

Donc, dans cette analyse préalable à son ouvrage, Thucydide commence en fait déjà à décrire les relations internationales comme étant des relations de puissance et de domination.

(Cf extrait du Dialogue entre les Athéniens et les Méliens). D'autres auteurs ou théoriciens parlent également de relations internationales, sans même que le concept existe.

Par exemple, Machiavel, ce politologue et philosophe italien de la Renaissance.

Des philosophes britanniques du 17e siècle, par exemple comme Hobbes ou des philosophes des Lumières comme le philosophe germaniste Kant ou comme Rousseau ou.... »

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